Comment s’est déroulé le GP Ouest-France pour l’équipe Cofidis ?
Plutôt bien puisque Leonardo Duque vient prendre la quatrième place. Je pense qu’on peut être satisfait denotre course. J’ai surtout vu que Minard a été assez bon, d’autant qu’il est en retrait puisque depuis le Tour de France il n’a couru que la Polynormande, et donc là il était aligné avant de partir sur la Vuelta. Donc je pense que pour lui c’est bien. Dans l’ensemble je suis assez satisfait de l’équipe parce que tout le monde a mis la main à la pâte pour pouvoir emmener Duque qui sur des sprints comme ça est intrinsèquement moins rapide que des coureurs comme Goss ou Farrar, mais il est toujours susceptible de faire une bonne place quand il est en bonne condition. Quatrième sur une course de près de 250 bornes c’est une bonne chose, on peut être satisfait de son résultat.

N’étiez-vous pas un peu déçu qu’il n’y ait aucun de vos coureurs dans l’échappée matinale ?
Oui car dans le briefing du départ lors du plan initial c’est ce qui était prévu. Mais bon il y avait huit équipes représentées à l’avant donc beaucoup qui ne l’étaient pas et pas des moindres. On sait qu’il ne faut pas s’affoler. Plouay c’est une course où il faut garder un maximum de forces sur le final, ne surtout pas trop se découvrir et surtout être toujours aux aguets. Je pense que l’équipe a un très grand rôle à jouer sur ce style de course, notamment au niveau des coéquipiers, il faut toujours être à même de protéger ses coureurs, pas forcément bien le replacer, mais au moins être autour de lui dans le final et sauter dans les coups qui se font en fin de course. Et je pense que de ce côté-là Minard a été excellent tout au long de la journée. J’auraispréféré qu’il y en ai d’autres dans les multitudes d’offensives qu’il y a eu sur la fin. J’ai pensé qu’on était pas assez présent mais finalement comme Léo Duque a terminé quatrième je dirais que globalement c’est plutôt bien pour nous.

Comment expliquez-vous justement cette absence de coureurs Cofidis dans le final ?

Je pense que déjà j’ai un groupe dont la plupart sont de retour de compétition après le Tour de France. Je pense notamment à Rémi Pauriol qui revient du Tour et qui a pas beaucoup couru. Donc je dirai que j’avais une équipe qui était un peu juste sur le final de la course donc ça peut expliquer cela. Mais je suis quand même satisfait parce que la plupart ont pu aller au bout des 250 kilomètres ce qui veut dire qu’ils ont bien récupéré et qu’ils sont aptes pour les prochaines courses. Dans l’ensemble c’est une bonne course de rentrée qui devrait nous permettre de rebondir. Je pense qu’on devrait faire une bonne Vuelta.

Justement, le GP Ouest-France était-il réellement un objectif en soi ou une phase de préparation pour la Vuelta ?
Aujourd’hui, on est dans une démarche de fin de saison déjà. S’il y a des points à glaner pour le Pro Tour, il faut les glaner, tous les points sont bons à prendre. Donc pour moi le briefing d’avant course c’était qu’il ne fallait pas attendre la Vuelta pour se montrer. Dès à présent tous les coureurs de l’équipe doivent se concentrer pour ramener des points UCI, et si l’on doit en ramener pendant le Tour d’Espagne il fallait aussi en ramener aujourd’hui dans l’escarcelle et c’est ce qui a été fait. Ca me paraît très important pour l’équipe.

Propos recueillis par Pierre Arz à Plouay le 22 août.