Magda, comment s’est passée ta deuxième manche de Coupe du Monde à Cittiglio, le Trophée Alfredo Binda ?
Bien, même si je suis déçue par ma place de dernière du peloton. Le rythme de la course, la distance de 131 kilomètres et un début de saison en demi-teinte sur mes premières courses expliquent sans doute ce résultat, où le dernier tour a été un peu plus difficile à gérer.

Comment était le circuit ?
Rapide, puisque mon Garmin indiquait 40,7 km/h de moyenne. Un circuit un peu compliqué avec des rétrécissements, quelques secteurs pavés, mais de vraies bosses, une descente un peu technique aussi, d’où quelques chutes notamment d’une des favorites, Evelyn Stevens, qui a essayé de rattraper Marianne Vos.

Quel était le niveau, les filles sont-elles déjà dans l’allure olympique ?
Il y avait de nombreuses attaques et Marianne Vos était supersonique, comme on peut le constater sur la vidéo de la Rai. Manifestement, le niveau est déjà très élevé et malgré la supériorité évidente de Rabobank avec ses deux flèches Marianne Vos et Pauline Ferrand-Prévot, les autres concurrentes ont tenté de s’échapper. Il y a eu peu de répit dans cette course.

De ton côté, où en es-tu de ton niveau de forme ?
Difficile à dire, puisque j’ai eu une grippe en janvier, puis une virose en mars qui m’a fait perdre du poids. Du coup, j’ai préféré être à l’écoute de mes sensations et j’ai allégé mes séances d’entraînement. Cette course en Italie était ma première de l’année. Je n’ai pas eu de trop mauvaises jambes.

Quelles sont les filles qui t’ont impressionnée ?
Toutes celles qui étaient devant moi à l’arrivée ! Dans les bosses, je n’étais pas trop en souffrance. Marianne Vos a vraiment une à deux jambes au-dessus des autres.

La semaine a été marquée par la présélection pour les JO, tu n’es pas parmi les huit, comment le vis-tu ?
J’avoue ne pas tout saisir sur cette information, puisque la liste définitive sortira normalement le 5 juillet et que j’ai été informée en janvier que j’étais parmi les présélectionnées pour Londres. Les postulantes sont nombreuses et la saison est partie sur des chapeaux de roue pour plusieurs. La sélectionneuse semble me faire confiance, puisque j’ai été sélectionnée en équipe de France pour la Flèche Wallonne.

Qu’est-ce qui peut modifier la donne ?
Je ne connais pas les critères requis, mais je sais qu’il n’y aura que trois places. Pour l’instant je ne me place pas parmi les trois incontournables et je n’y pense pas trop. Le 5 juillet, c’est encore loin. J’ai commencé ma préparation du contre-la-montre pour le Championnat de France, et mon matériel, un vélo CKT CLM équipé de roues Corima, est déjà un plus comparé à 2011 où j’ai galéré pour la position, les trajectoires et les relances. Alors rendez-vous au Championnat de France du contre-la-montre !

Quelles vont être tes prochaines échéances ?
Lundi prochain, je serai à Pujols pour la deuxième manche de la Coupe de France avec mon équipe ASPTT Dijon-Bourgogne Cyclisme Féminin, le lundi de Pâques. Puis je disputerai la Flèche Wallonne le 18 avril en équipe de France. Une course prestigieuse que Fred Rostaing avait cochée.

Propos recueillis le 1er avril 2012.