Pendant le Tour de France, vous avez signé un nouveau partenariat avec Saint-Michel. Quelle est la durée de cette collaboration ?

Pour l’instant, on a un contrat de deux ans avec une première année pour eux, afin de voir ce que donne le sponsoring cycliste. Une année en continental et puis si tout se passe bien, on aura des perspectives d’avenir jusqu’en 2019. 

Nominativement, l’équipe s’appellera Saint-Michel Auber 93 ?

Voilà, ça va devenir Saint-Michel Auber 93 même si HP BTP reste dans le pôle de partenaires. On a travaillé quand même deux ans avec eux. Ils ont été là pour nous tendre la main quand on était en difficulté. On a de très bonnes relations avec le PDG Olivier Pouvesle. Ils continuent donc à nous aider dans l’aventure avec Saint-Michel. 

Quelle est l’évolution budgétaire liée à ce sponsoring ?

Pour la première année, ça ne représente pas une évolution importante. C’est simplement une mise en place du partenariat et de la structure pour éventuellement monter en 2019. Donc, on ne progresse pas au niveau du budget.

Évolution à prévoir en 2019 donc ?

Il faut passer l’année 2018, faire une bonne saison sportivement, montrer qu’on a bien renforcé l’équipe et qu’on a le potentiel pour aller au-dessus. Il faut aussi que Saint-Michel soit satisfait de cette première année. C’est la première fois qu’ils s’engagent dans une équipe de vélo même s’ils sont sur la caravane du Tour. Mais ils veulent voir les retombées. Voir si c’est un bon placement pour eux, parce que c’est aussi de l’économie. 

Vous avez décidé de rester en Continental pour la saison prochaine. C’est un choix commun avec ce nouveau sponsor ?

C’est vrai que cela a été un choix. On en a discuté. C’est un partenariat qui arrive avec de la maturité. Donc on souhaite y aller tranquillement, franchir les étapes petit à petit pour préparer l’avenir avec sérénité sans griller les étapes. Après, effectivement, on peut se dire qu’en 2019, on évoluera vers le continental Pro.

Combien de temps ont duré les discussions autour de ce nouveau partenariat ?

C’est une discussion qui a duré à peu près 6 mois. Il y a vraiment eu une analyse sur l’importance des valeurs véhiculées par notre équipe vis-à-vis des valeurs de Saint-Michel. Elles se sont rapprochées. On garde aussi notre état d’esprit et ça c’est vraiment important pour nous et pour Saint-Michel également. 

Quelles sont les nouvelles recrues pour 2018 ?

Déjà, on a recruté Flavien Maurelet, le champion de France amateur. On est en contact avec un certain nombre de coureurs amateurs, je crois deux de très bon niveau. L’objectif est aussi de garder une ossature et nos lieutenants pour qu’ils viennent avec nous dans le projet qui est d’évoluer en 2019. Il faut garder des lieutenants comme Flavien Dassonville, comme Damien Touzé ou Alo Jakin etc.

Saint-Michel a une vision internationale. Est-ce que vous allez tenter de recruter à l’étranger pour les saisons à venir ?

Pour l’instant, ce n’est pas au programme. On a Alo Jakin, notre Estonien qui est presque Français. Mais non, en 2019, le programme c’est Français et évolution en France. 

On imagine donc que la Polynormande d’un côté et le Tour du Loire et Cher de l’autre vont être de très gros objectifs pour vous. 

Oui, c’est vrai que ce sont des implantations fortes de Saint-Michel. On fera le maximum et on ira sur les deux fronts. 

Jérôme Pineau va bientôt annoncer son équipe. Ce genre d’arrivée dans le peloton pèse sur le marché des transferts pour les équipes françaises ou non ?

Forcément, ça pèse quelque peu sur le marché des transferts. Effectivement, quand on se projette, ça fait encore une équipe supplémentaire. Si nous arrivons en 2019 à passer Continental Pro, ca voudra dire encore deux équipes et il faudra se partager les courses. On sait que c’est un challenge qui sera compliqué, mais tant mieux. Plus il y a d’équipes, moins il y aura des coureurs au chômage donc c’est très bien. 

Si vous passez en Continental Pro, espérez-vous obtenir la participation de votre équipe pour le Tour ?

Ca, c’est un objectif un petit peu lointain, mais évidemment, on y pense. C’est le rêve des coureurs, des équipes et des sponsors. Ca nous fait rêver.