Thomas Champion à l'entraînementThomas Champion à l’entraînement | © Thomas Champion

Pour commencer peux-tu te présenter pour nos lecteurs ? 

Bonjour à tous, je m’appelle Thomas Champion, j’ai 21 ans et je viens de passer professionnel au sein du team Cofidis. J’ai commencé le vélo à l’âge de 6 an dans la région nantaise (Loire Atlantique), où j’ai habité toute mon enfance. Après 15 ans de VTT, je me suis consacré pleinement à la route avec une ambition qui était de vivre de ma passion. 

Quel bilan tires-tu de cette saison 2020 ? 

La saison 2020 a été très particulière pour tout le monde mais également pour les cyclistes qui ont dû subir une double préparation physique afin d’être prêt à la seconde reprise cet été. Pour ma part le confinement a fait du bien, j’ai pu me ré-axer sur les bases à travers beaucoup de gainage, proprioception, exercices multiples sur home-trainer et travail foncier. J’ai réussi à reprendre les compétitions avec une grande forme, ce qui m’a permis de briller durant les 3 courts mois de cette saison. J’ai donc été repérer par des équipes professionnelles, et notamment celle que j’ai choisi : la Cofidis.

Tu ne comptes pas de victoire en FFC mais de beaux podiums, notamment sur une étape de la Ronde de l’Isard (2ème), du Tour de Savoie Mont-Blanc (2ème) ou sur la Coupe de France du Pays de Montbéliard (2ème encore). Également 4ème du général du TSMB et 9ème de l’Isard, es-tu surpris de ces performances ? Te savais-tu à l’aise en montagne ?

Malgré que je sois passé à côté de la victoire à 3 reprises, ces performances ont une belle signification. Ce sont deux classe 2, et une Coupe de France N1, des courses du plus haut-niveau amateurs. Je suis super heureux d’être parvenu à performer sur ces épreuves que j’avais ciblé depuis le mois de Janvier avec mon équipe Bourg en Bresse Ain Cyclisme. Je me savais avec un profil grimpeur, sans savoir jusqu’où je pouvais aller. J’ai beaucoup travaillé ce point en enchainant les sorties à dénivelé en montagne, et ça a payé.   

Thomas Champion sur la Trans MaurienneThomas Champion sur la Trans Maurienne | © Velcan Racing Team

Après avoir débuté tes années espoirs au Vendée U, tu es parti chez Bourg en Bresse Ain Cyclisme en espoirs 3. Pourquoi ce choix ? 

J’ai fait mes deux premières années espoirs au Vendée U, une équipe qui m’a fait énormément progresser et qui était à proximité de chez moi. Au terme de cette période, ils ne m’ont pas conservé pensant que je n’avais pas le potentiel de passer professionnel. Le calendrier n’était pas totalement approprié à mon profil de grimpeur. J’ai toujours rêvé d’habiter en montagne alors c’était l’occasion de trouver un club Rhône-alpin. J’avais les coordonnées de Christian Milesi depuis les rangs juniors, je l’ai donc recontacté. Je suis alors arrivé dans un club plus familial et avec un calendrier de courses nouveau, qui me convenait davantage. J’ai passé une année au top ! 

Tu as donc déménagé en Savoie, quels sont les avantages et inconvénients d’habiter à la montagne ?

J’ai en effet fait le choix de la Savoie pour son cadre, ses paysages, ses montagnes et aussi pour les nombreux cyclistes qui parcourent les routes. L’inconvénient ? Je n’en ai pas encore trouvé, si ce n’est la neige sur la route l’hiver. Il y a des parcours variés aussi bien plat que très difficiles, donc en temps de neige nous restons dans la vallée ou nous partons en stage au soleil. 

Avec ces beaux résultats tu as tapé dans l’œil du monde professionnel. En effet tu rejoins la Cofidis en 2021, une belle étape dans ta carrière ! C’était un rêve pour toi de passer pro ? 

J’ai pu réaliser un rêve ! Venant du VTT, je ne réalisais pas qu’un tel métier était possible, ça m’est venu sur le tard lorsque je suis rentré au CREF de la Roche sur Yon en 2017. J’avais pour objectif de me montrer cette saison et c’est chose faite.

Thomas Champion à l'entraînementThomas Champion | © Anthony Béranger Photographie

Qu’est ce qui t’a séduit dans le projet avec Cédric Vasseur ? 

Cofidis est une des équipes piliers en France depuis des années. Ils ont obtenu le label World Tour l’an dernier et ont des ambitions sur les plus grandes courses du monde avec des leaders solides. Cédric Vasseur a un projet à long terme avec moi, afin de me former pour épauler les leaders en montagne comme Guillaume Martin. Je vais découvrir ce nouveau monde et j’espère y briller rapidement pour faire ma place sur les courses qui me conviennent. 

Quels seront les changements principaux dans ta préparation hivernale ? 

Pour cet hiver j’ai commencé par changer d’entraîneur, pour un coach de la Cofidis. Après une coupure de quelques semaines, j’ai repris les activités physiques rapidement avec beaucoup de randonnées à pied en montagne, du renforcement et du VTT. Le petit changement est que j’ai repris le vélo beaucoup plus vite et plus fort que les autres années.

Avec la neige qui arrive, en profites-tu pour chausser les skis ? 

Non malheureusement la neige tardive a fait que nous rentrons dans une période de vélo qui va s’intensifier, avec des stages et des kilomètres de fond. J’ai cependant été faire une sortie de raquettes pour le plaisir. 

Par Maëlle Grossetête