Salvatore Puccio. Il est le seul membre du Team Sky aligné sur le Giro à ne jamais avoir couru un Grand Tour. Il est pourtant le premier de son équipe à porter le maillot rose sur ce 96ème Tour d’Italie. Salvatore Puccio vit un vrai conte de fées en prenant la tête du général à la suite du contre-la-montre par équipes d’hier. « C’est un résultat incroyable, une immense surprise. Je n’avais jamais pensé le matin que je pourrais avoir le maillot rose, reconnaît le Sicilien. Pour un coureur italien, le maillot rose est l’une des plus belles choses qui puissent arriver. L’équipe a montré quelle était sa force. Chacun s’est donné à fond. C’est très réjouissant de faire partie d’un tel groupe. » Reste à savoir si la formation britannique défendra la précieuse tunique aujourd’hui.

Laurent Pichon. Victime d’une chute lors de la 1ère étape, Laurent Pichon (FDJ) aurait pu abandonner le Giro pour rentrer en France dans le but de se soigner. Mais le Breton a choisi de rester sur les routes italiennes, et ce malgré de vilaines blessures. « Il lui a été posé quatre points de suture au menton et un à une lèvre. Puis il est allé chez le dentiste dont il est revenu à 22h30 samedi soir. Laurent est un Breton, il est solide », souligne son directeur sportif Martial Gayant. Tellement solide que Pichon est resté au contact de ses coéquipiers jusqu’à la ligne d’arrivée hier lors du contre-la-montre par équipes. L’équipe française a bouclé l’exercice à la 19ème place à 55 secondes du Team Sky.

BMC Racing Team. Vainqueur en février du contre-la-montre par équipes du Tour du Qatar, l’équipe BMC Racing Team est apparue bien loin de son niveau affiché dans le désert du Golfe Persique. Seulement 12ème à 37 secondes du Team Sky, le collectif américain a fait une bien mauvaise opération. « Il y avait des côtes à 8, 9 ou 10%. Pour moi, si vous regardez l’équipe qui a gagné le chrono, elle ressemble plus à une équipe de grimpeurs, avance le directeur sportif italien Maximilian Sciandri. Nous avons de très bons coureurs qui peuvent rouler sur du plat, comme pour un contre-la-montre habituel. Nous avons dû nous battre avec des gars dans les ascensions. Mais je ne pense pas que nous aurions pu faire mieux. »

L’étape du jour :

3ème étape Sorrento-Marina di Ascea (222 km). Le peloton du Tour d’Italie quitte l’île d’Ischia pour revenir sur le continent. La caravane entame déjà sa remontée vers le nord du pays, mais restera dans le Mezzogiorno. L’étape sera longue, 222 kilomètres, et longera pendant de longs kilomètres la côte méditerranéenne. Les routes seront plates jusqu’à ce que les coureurs aillent dans les terres. Le profil change soudainement et les 80 derniers kilomètres seront très escarpés. La Sella di Catona est placée à 20 kilomètres du but et pas sûr que les sprinteurs puissent franchir cette difficulté de 3ème catégorie. À vrai dire, pas sûr que les sprinteurs y croient encore à cet endroit de la course. Le Team Sky pourrait très bien laisser les baroudeurs s’expliquer pour la victoire d’étape et le port du maillot rose.