Taylor Phinney. Il n’avait que l’embarras du choix. Archi convoité par les plus grosses structures de la planète, l’Américain Taylor Phinney (Trek-Livestrong) a finalement choisi de lancer sa carrière professionnelle chez BMC Racing Team. Multiple fois sacré dans tous les domaines, le coureur de Boulder est l’un des plus doués de sa génération. « J’ai été stupéfait de la manière dont Jim Ochowicz et l’équipe fonctionnent, a précisé Taylor Phinney. BMC possède une équipe pleine de jeunes mélangés à des coureurs d’expérience comme Evans, Hincapie et Ballan. Je me suis dit que ça me convenait tout à fait. J’ai hâte de commencer les courses mais je n’ai pas envie de passer pour le néo-pro haut de gamme. Cela ne marche jamais très bien. Si je me forge de bonnes bases et fais de nombreuses journées de courses, les victoires viendront. »

Mirco Lorenzetto. Agé de 29 ans, Mirco Lorenzetto courait depuis 2009 au sein de la formation Lampre-Farnese Vini. Passé professionnel depuis 2004, il s’est notamment illustré lors du dernier Tour de Pologne ou il fut vainqueur de la quatrième étape à l’issue de laquelle il a revêtu une journée le maillot de leader. Aussi, le coureur italien a signé pour l’équipe Astana, qu’il rejoindra la saison prochaine. Il vient ainsi renforcer les rangs de l’équipe kazakhe, qui s’apprête à laisser partir Alberto Contador et ses lieutenants proches. Astana pourra toujours compter sur Alexandre Vinokourov. L’équipe a en outre déjà recruté plusieurs coureurs parmi lesquels le Tchèque Roman Kreuziger et Rémy Di Gregorio.

Paris-Tours. Ce sont vingt-cinq équipes qui participeront à Paris-Tours le dimanche 10 octobre prochain, en conclusion de la saison en France. Aux ProTeams Ag2r La Mondiale, Caisse d’Epargne, FDJ, Lampre-Farnese Vini, Liquigas-Doimo, Omega Pharma-Lotto, Quick Step, Rabobank, RadioShack, Team HTC-Columbia, Team Katusha, Team Milram, Team Saxo Bank, Team Sky s’ajouteront les formations Bbox Bouygues Telecom, BigMat-Auber 93, BMC Racing Team, Bretagne-Schuller, Cofidis, Roubaix Lille Métropole, Saur-Sojasun, Skil-Shimano, Topsport Vlaanderen-Mercator et Vacansoleil. Le nouveau final, jalonné des surprenantes côtes de Beau Soleil, de l’Epan et du Petit Pas d’Ane, à 11, 9 et 4 kilomètres de la ligne, présentera de belles opportunités pour les baroudeurs avant l’arrivée sur l’avenue de Grammont et ses 2700 mètres sans une courbe sur laquelle pourraient venir s’expliquer une toute dernière fois les meilleurs sprinteurs du monde.

Enrico Rossi. Une nouvelle affaire de trafic de produits dopants ébranle encore une fois l’Italie. Mardi, ce sont cinq personnes qui ont été interpellées, parmi lesquelles Enrico Rossi (Ceramica Flaminia), le frère de Vania Rossi et donc le beau-frère de Riccardo Ricco, tous deux déjà mêlés à des affaires récemment. Les carabiniers du NAS des provinces de Rome et Rimini enquêtent en effet sur un vaste trafic de substances illicites qui implique trente-cinq autres personnes, outre les cinq interpellées. Y figurent des coureurs amateurs et professionnels, des médecins sportifs, des entraîneurs, des pharmaciens… Une quarantaine de perquisitions ont été menées, les enquêteurs cherchant à démanteler tout le système de cette organisation. Enrico Rossi a d’ores et déjà été mis à pied par son équipe.

3 questions à… Joaquin Rodriguez (Team Katusha)

L’Espagnol Joaquin Rodriguez (Team Katusha) terminera vraisemblablement l’année au rang de numéro un mondial. 1er du Tour de Catalogne, 2ème de la Flèche Wallonne, 3ème du Tour du Pays Basque, 4ème de la Vuelta, 5ème de la Clasica San Sebastian, 6ème de Paris-Nice, 8ème du Tour de France, 9ème du Tour de Suisse… Le Catalan aura fait preuve d’une régularité extraordinaire. Sa saison terminée dimanche, il a donné hier une conférence de presse.

Joaquin, que ressentez-vous à l’idée de terminer l’année comme leader du classement mondial ?
C’est quelque chose d’impressionnant. C’est un classement très difficile à gagner parce que tu dois être à 100 % toute l’année. Pour moi comme pour l’équipe, c’est quelque chose de très important qui nous permet d’entrer dans l’histoire du cyclisme. Pour rester régulier toute l’année, il faut alterner les phases de repos, d’entraînement, de relâche, de compétition. Tout doit être clair, à commencer par les objectifs. On ne peut pas se présenter sur toutes les courses à 100 %. En cela je crois que j’ai bien choisi mes jours de compétition, mes courses, et que j’ai surtout su m’entraîner pour chacune d’entre elles.

Allez-vous apporter des modifications à votre calendrier l’an prochain ? Quels seront vos objectifs ?
Je crois au final que je vais courir de la même manière. Je changerai sans doute quelques courses dont les dates m’ont empêché cette année de me présenter en bonne forme sur les classiques, mais ça restera plus ou moins le même programme. Maintenant j’attends de voir les parcours, parce qu’ayant couru les trois Grands Tours et ayant constaté comment je me trouvais cette année sur la Vuelta, je pense qu’il faudrait peut-être que je me concentre sur un objectif clair, le Giro, le Tour ou la Vuelta, et lutter pour y faire du mieux possible.

Reste une grosse faille à surmonter néanmoins : le contre-la-montre individuel. Pensez-vous pouvoir y progresser ?
Je ne parviens pas à justifier mon chrono de Peñafiel sur la Vuelta. C’a été un jour désastreux qui n’a rien pardonné. Un de ces jours qu’il vaut mieux oublier. J’ai failli et rien ne sert de continuer à regarder en arrière. Il faut regarder devant, savoir que ceci ne doit plus se reproduire, parce que j’ai manqué le podium du Tour d’Espagne à cause de ces 46 kilomètres et je ne tiens pas à ce que ça se répète. M’améliorer ? Il est clair que ça implique de s’entraîner, de changer un peu ma position, me concentrer un peu plus sur cet exercice qui, bien qu’il n’y en ait pas beaucoup chaque année, est déterminant. Il est évident que sans travail on n’arrive nulle part.