Andy Schleck. Le Luxembourgeois Andy Schleck (RadioShack-Nissan) a retrouvé hier à Binche le goût de la compétition, trois mois et demi après sa fracture du sacrum. Mais, piégé dans une bordure avant la mi-course, il a mis la flèche au ravitaillement. « C’était dur, mais je suis vraiment heureux de reprendre, a déclaré Andy Schleck. Ce n’était pas l’idéal pour revenir, trop plat, trop rapide, trop pluvieux, trop venteux, presque une classique flandrienne, mais je ne le regrette pas. J’ai toujours un peu mal par moments mais je peux courir. Ce n’est pas cela en tout cas qui m’a forcé à abandonner Binche-Tournai-Binche. Ces dernières semaines je me suis beaucoup entraîné au Luxembourg et j’étais prêt à reprendre. Mais mon vrai retour, il aura lieu l’année prochaine. » D’ici là, Andy Schleck fera la fin de saison, présent la semaine prochaine au Tour de Pékin.

Hubert Dupont. Il en est un autre qui fera son retour en cette toute fin de saison. Blessé lourdement à l’occasion du dernier Tour de France, Hubert Dupont (Ag2r La Mondiale) retrouvera les pelotons ce week-end en Italie, engagé samedi au Tour d’Emilie et dimanche au Grand Prix Beghelli. Pour rappel, le coureur lyonnais avait dû observer une longue période de repos à la suite de sa lourde chute dans la sixième étape du Tour, entre Epernay et Metz. Victime des nombreux accrocs qui avaient marqué cette journée apocalyptique sur la route du Tour, Hubert Dupont avait été arrêté pour une fracture du radius droit ainsi que de l’épineuse de la première vertèbre lombaire. Peu avant la Grande Boucle, il venait de terminer 2ème de la Route du Sud, la suite logique d’une saison qui l’avait vu conclure le Tour d’Italie au 16ème rang final après avoir terminé 7ème du Tour du Trentin et 9ème du Critérium International en Corse.

Jürgen Roelandts. Coup dur pour Jürgen Roelandts (Lotto-Belisol). Le Belge, tout frais lauréat du Tour de l’Eurométropole, grâce à un très bon parcours tout au long des quatre jours de course, se voyait déjà performer sur Paris-Tours dimanche. Il n’en sera rien. Hier, il a hypothéqué ses chances de bien faire dans la dernière classique de la saison en chutant à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée de Binche-Tournai-Binche. Relevé avec une fracture de la clavicule gauche, Jürgen Roelandts doit mettre un terme à sa saison plus tôt que prévu. Le coureur de 27 ans aura réalisé une année tout à fait honorable, vainqueur d’une étape du Tour de Luxembourg, 3ème du Ster ZLM Toer, 5ème du Grand Prix Ouest-France et 7ème des JO. Il la termine néanmoins comme il l’avait commencée, victime d’une fracture d’une vertèbre cervicale en Australie.

Pont Gibus. Baptisé Pont Gibus, le secteur pavé reliant Wallers à Hélesmes fera normalement son retour sur le parcours de Paris-Roubaix la saison prochaine, après cinq années d’absence. Abandonné après l’édition 2008, ce secteur se situe 4 kilomètres après la sortie de la redoutable Trouée d’Arenberg. Classé 4 étoiles en termes de difficulté, soit le plus haut niveau après les secteurs mythiques, Pont Gibus devrait être rénové d’ici à la 111ème édition de Paris-Roubaix le dimanche 7 avril 2013. Les travaux de rénovation ont été officiellement lancés lundi, en présence de Jean-François Pescheux, Thierry Gouvenou et Gilbert Duclos-Lassalle, qui a donné son nom au secteur, lui qui avait construit ses deux succès dans la reine des classiques sur ses 1600 mètres de pavés. Si le secteur-pavé devrait être fin prêt pour la prochaine édition, son emplacement exact sur le parcours ne sera décidé qu’au mois de décembre.

Arnaud Gérard. Après huit années passées dans l’équipe FDJ de Marc Madiot, l’ancien champion du monde Juniors Arnaud Gérard va changer de couleurs en 2013. Arnaud Gérard portera dorénavant le maillot de l’équipe Séché-Environnement, actuelle Bretagne-Schuller. A 27 ans, le Breton viendra renforcer les rangs d’un groupe qui a déjà recruté Clément Koretzky et Pierre-Luc Périchon (La Pomme Marseille) et trois néo-professionnels, l’Argentin Eduardo Sepulveda (Centre Mondial du Cyclisme), Erwann Corbel et Benjamin Le Montagner (Côtes d’Armor-Marie Morin). « C’est moi qui l’ai voulu, c’est une bonne chose car j’avais envie de changement, confie Arnaud Gérard sur le site de sa future équipe. J’ai beaucoup roulé pour l’équipe, j’ai beaucoup donné aux autres et il est temps que je pense à moi. Quand tu fais du vélo, c’est pour gagner ! »

Sep Vanmarcke. Le Belge Sep Vanmarcke (Garmin-Sharp), révélation de l’année dans le domaine des classiques flandriennes, a terminé sa saison sur une table d’opération, victime d’une mauvaise chute la semaine dernière au Tour de l’Eurométropole et contraint de se faire raccommoder la clavicule. « On m’a dit qu’on ne pouvait vraiment se dire coureur cycliste que si on se cassait la clavicule au moins une fois, eh bien maintenant je suppose que j’en suis un vrai », a lancé Sep Vanmarcke sur Twitter, avant de se demander s’il devait en être fier. S’il n’a pas perdu son sens de l’humour, il perd en revanche la possibilité de conclure sa saison en un seul morceau. 8ème du classement général du Tour de l’Eurométropole avant sa chute, il se sera surtout démarqué au printemps en remportant le Circuit Het Nieuwsblad au sprint devant Tom Boonen puis en se classant 5ème du Grand Prix E3 et 7ème d’A Travers la Flandre.