48 heures après la fin d’un Tour de l’Eurométropole ultra disputé et finalement remporté par un vaillant Alexis Gougeard, la tension n’est toujours pas retombée en Belgique. Binche-Chimay-Binche qui marque la clôture du calendrier wallon sera tout aussi animée et tout aussi indécise que ne l’a été la dernière journée de l’ultime épreuve par étapes européenne de l’année. La saison 2015 commence à se faire longue et a largement éprouvé les organismes. Elle ne fera que rendre cette dernière classique wallonne de l’année plus décousue.

Dennis Coenen et Alphonse Vermote (Vastgoedservice-Golden Palace), Dries De Bondt et Christope Prémont (Vérandas Willems), Michal Kolar (Tinkoff-Saxo), Paul Martens (Team LottoNL-Jumbo), Simon Pellaud (IAM Cycling), Boris Vallée (Lotto-Soudal),  Preben Van Hecke (Topsport Vlaanderen-Baloise), Kevin Van Melsen (Wanty-Groupe Gobert), Louis Verhelst (Cofidis) et Antoine Warnier (Wallonie-Bruxelles) auront certes la force de se projeter à l’avant, mais, une fois n’est pas coutume, la sélection se fait surtout à l’arrière. Un premier peloton d’une trentaine d’unités parvient à prendre le large sur le reste de la meute. Les coureurs piégés, parmi lesquels figure le vainqueur sortant Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step), n’auront d’autres choix que de bâcher à l’entrée du circuit final.

Si le Tchèque se permet de rentrer directement au bus, c’est aussi parce qu’il sait son équipe bien représentée à l’avant. Le premier peloton opère la jonction avec le groupe de tête et à près de 50 bornes de la ligne, Niki Terpstra (Etixx-Quick Step) vient donner encore un peu plus de piment à une course qui n’en manquait pourtant pas. Le Néerlandais tente l’aventure, d’abord en compagnie de Paul Martens, puis seul quand l’Allemand, présent dans l’échappée matinale, est à bout. Le coup est audacieux. A 7500 mètres près, il aurait très bien pu aboutir. Mais un groupe de contre finit par reprendre l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix. Dernier représentant du contre, Jurgen Roelandts (Lotto-Soudal) sera lui aussi mangé tout cru par le peloton d’une trentaine d’unités sous la flamme rouge.

Alors que le sort de Binche-Chimay-Binche doit, selon toute vraisemblance, se jouer au sprint, Ramon Sinkeldam (Giant-Alpecin) prend le contre-pied de ce qui était attendu. Plutôt que de tout miser sur sa pointe de vitesse pourtant solide, le Néerlandais met à profit la brève remontée pavée qui précède le dernier virage pour jaillir du peloton. La puissance qu’il dégage lui permet de déloger Pim Ligthart (Lotto-Soudal) de sa roue. Jamais le vainqueur du GP La Marseillaise ne parviendra à boucher les quelques mètres qu’il a concédés sur Ramon Sinkeldam sur le haut de la difficulté.

Classement :

1. Ramon Sinkeldam (PBS, Giant-Alpecin)
2. Pim Ligthart (PBS, Lotto-Soudal)
3. Tom Van Asbroeck (BEL, Team LottoNL-Jumbo)
4. Jonas Vangenechten (BEL, IAM Cycling)
5. Stig Broeckx (BEL, Lotto-Soudal)
6. Gaetan Bille (BEL, Vérandas Willems)
7. Jérome Baugnies (BEL, Wanty-Groupe Gobert)
8. Ludwig De Winter (BEL, Wallonie-Bruxelles)
9. Olivier Pardini (BEL, Vérandas Willems)
10. Roy Curvers (PBS, Giant-Alpecin)