Ce samedi 6 mai a eu lieu la 10ème édition de la Lozérienne, qui a élu domicile depuis quelques années sur la commune de la Canourgue, la petite Venise lozérienne. Comme toujours, deux parcours sont au programme : 98 kilomètres (1550 mètres de dénivelé) et 146 kilomètres (2400 mètres de dénivelé). Mais pour ce dixième anniversaire, une nouvelle boucle annoncée plus difficile est proposée. Au lieu de faire la traditionnelle descente des gorges du Tarn, il faudra les remonter en partie et surtout se hisser sur le causse du Sauveterre pour ensuite revenir sur la Canourgue. Une boucle plus casse-pattes et surtout la portion plate des gorges réduite de moitié.

Comme toujours chez LVO, vous êtes accueilli par son équipe toujours souriante qui vous offre votre lot composé de produits locaux. Cette année, une limonade ou bière (une chance sur deux) locales, une bouteille de Quézac, des produits énergétiques et des bonbons qui sauront satisfaire les plus gourmands d’entre vous. En revanche en ce début mai, la météo n’est pas à l’heure du printemps, il fait froid, pas plus de 10°, et la pluie inonde la place où sera donné le départ et jugé l’arrivée. Cette dernière aura occasionné un grand nombre de non-partants (99 sur l’ensemble des deux parcours) et de très nombreux abandons (95 au total). La Lozère c’est super, mais sous une pluie et un froid comme ça, pas question, à moins d’avoir une couche de plus, de prendre des risques pour ne finalement trouver du plaisir qu’une fois arrivé, douché et réchauffé.

LVO propose toujours deux départs décalés avec trente minutes d’intervalle ce qui permet de ne pas fausser la course. Le grand parcours s’élance pour une première boucle de 45 kilomètres identique aux années précédentes avant de reprendre le tracé du petit parcours. Après le départ neutralisé, c’est un petit peloton de guerriers (258 partants) qui s’achemine vers le pied du col du Trébatut. A peine entamé, les choses sérieuses commencent et les plus costauds font un gros tempo qui effectuera une véritable sélection. Au sommet chacun a trouvé sa place dans les petits groupes.

Ils sont neuf à l’avant. Les favoris sont là mais la descente dans le brouillard va décimer un peu ce joli groupe. En bas, un sextet traverse les canaux de la Canourgue à pleine vitesse. Mais la pluie incessante et le froid entament les organismes, certains ne repartiront pas et ne feront que la première boucle. Nos six hommes eux aussi perdent des unités, citons le pensionnaire de l’équipe de France de la Défense Stéphane Cognet, qui subit une véritable hypothermie et sera obligé de rebrousser chemin. Jean-Luc Chavanon, un ton en-dessous, sera seul sur presque tous ces 100 kilomètres restants ! Soulignons son tempérament de guerrier !

Il n’y a plus qu’un trio à l’avant constitué du local Damien Albaret, l’homme du début de saison David Polveroni et Elie De Carvalho (qui a fait une remontée des gorges à vitesse grand V !). Sur la montée inédite du causse du Sauveterre, ce dernier paye un peu ses efforts si bien que sur le retour et ses innombrables tobogans il laissera filer les deux favoris. Ce duo franchira la ligne après 4h25 d’efforts où, en seigneur, David Polveroni cédera la victoire, sa cinquième sur la Lozérienne, au natif de la Canourgue Damien Albaret. Les écarts sont impressionnants et le nombre d’arrivants, 63 sur le grand parcours, 95 sur le petit, montre très nettement la difficulté de cette belle épreuve accentuée par cette pluie omniprésente. Il faudra attendre les six heures de course pour voir la première féminine Aurélie Fosse en finir.

Sur le petit parcours, c’est après un long raid solitaire que Matthieu Daude s’impose en 3h11 avec plus de cinq minutes d’avance sur Dany Coudercher et Florian Dagorne. La première féminine Carole Esteve bouclera sa course en presque 4h00.

Tout ce monde aura apprécié le ravitaillement d’arrivée où du thé et du café chaud étaient proposés en plus des habituels fruits, chocolat, pain d’épices et boisson de récupération. Les ravitaillements bien placés sur les parcours proposent une bonne variété de produits et de boissons. Saluons les bénévoles très nombreux toutes la journée qui ont tenu leur place sous des conditions climatiques compliquées ! Enfin, l’aligot préparé depuis le matin et servi à la louche comme de coutume a su réchauffer tous les participants. Les lots généreux ont récompensé tous les podiums et le tirage au sort final avec le pédalier Rotor a fait un heureux !

Ce nouveau tracé mérite d’y revenir l’an prochain avec on l’espère le soleil pour apprécier pleinement ces terres classées au patrimoine mondial de l’Unesco et faire bien mieux que les 352 coureurs engagés ! Prochain rendez-vous dans cette belle région le samedi 3 juin sur la Granite Mont Lozère et le 11 juin pour la Marmotte d’Olt.

Classement 146 km :

1. Damien Albaret (Team Montagnac AC) en 4h25’50 »
2. David Polveroni (Canyon-Assos) en 4h25’50 »
3. Elie De Carvalho (Toulouse Bikes) 4h27’26 »
4. Jean-Luc Chavanon (Green Cycling) 4h34’50 »
5. Jean-Baptiste Trauchessec (VC Maursois) 4h34’50 »
6. Vincent Cantoni (Team Montagnac) 4h44’29 »
7. Vincent Pages (VC Ambertois) 4h49’28 »
8. Billy Ceusters (SRC Bastia) 4h49’28 »
9. Fabrice Perez (VS Narbonnais) 4h49’28 »
10. Fabien Pillenière (Aizenay VS) en 4h49’29 »

49 et 1ère Dame. Aurélie Fosse en 1h34’46 »

Classement 98 km :

1. Matthieu Daude (ACV Aurillac) en 3h11’01 »
2. Dany Coudercher en 3h16’57 »
3. Florian Dagorne (Team Montagnac AC) en 3h18’25 »

61 et 1ère Dame. Carole Esteves (VV Pithiviers) 3h59’47 »