Christophe, vous qui étiez en pole sur l’organisation de la Cyclo Valberg lancerez le dimanche 19 juin 2016 la Mercan’Tour. Qu’est-ce qui explique ce virage ?
C’est vrai que j’ai été l’instigateur du projet de la Cyclo Valberg et que j’ai pas mal donné de ma personne pour que cette épreuve démarre. Mais même si j’en ai eu l’idée, que j’habite sur place et que je l’ai portée au départ, malgré des réticences au sein de mon club, cela ne me rend pas propriétaire de cette épreuve ! Administrativement, c’est mon ancien club qui en est l’organisateur. Vu qu’ils désirent continuer, ils conservent donc logiquement l’organisation. Personnellement, je pars après dix-huit ans de bons et loyaux services à cause de problèmes malheureusement habituels dans la vie d’une organisation et qui n’ont rien à voir avec la cyclo. Mon ami Laurent Elleon qui était lui aussi à la base du projet me suit. Ensemble, nous avons créé une nouvelle structure organisatrice. Et nous avons également le bonheur de retrouver Nicolas Fritsch, avec qui nous avons lié de forts liens d’amitié.

Comment se présente cette Mercan’Tour ?
Il s’agira d’une épreuve sur un jour mais… assez costaud ! Le grand parcours fait tout de même 180 kilomètres pour 4600 mètres de dénivelé avec les cols de la Cayolle (2326 mètres), de la Bonette (2802 mètres) et de la Couillole (1678 mètres). Un vrai défi ! Il y aura également un « petit » parcours de 120 kilomètres pour 2700 mètres de dénivelé qui consistera en un aller-retour entre Guillaumes et Barcelonnette par les deux versants de la Cayolle. La Cayolle, c’est un vrai spectacle ! Ce n’est pas le col le plus connu des Alpes, certainement à tort. Ambiance sauvage garantie !

Vous reprenez le concept de la Valbergane…
Que je n’ai jamais faite. Mais ce parcours, qui tournait dans l’autre sens à l’époque, m’a toujours fait rêver. Cela faisait des années que j’avais en tête de refaire quelque chose autour de cette boucle.

Quel sera le format de cette première édition ?
Il y aura un départ commun de Guillaumes pour les deux parcours qui se sépareront à Barcelonnette après 60 kilomètres, le petit revenant vers Guillaumes, le grand se dirigeant vers la Bonette avec une arrivée prévue à Valberg. Nous souhaitons jouer la carte de la simplicité, de la convivialité, de l’éco-responsabilité et de la mise en avant de la culture locale et du terroir, notamment pour le repas d’après-course et pour la remise des récompenses. Je tiens aussi à noter que pour ce week-end notre association, le Club Alpes Azur, travaillera en collaboration avec l’Association Cyclotouriste Guillaumoise ainsi que le Sprinter Club de Nice où je suis à présent licencié. Et bien entendu les acteurs locaux (syndicats des commerçants, comité des fêtes, municipalités…) apporteront leur irremplaçable contribution.

Comment va se passer la cohabitation avec la Valberg ?
Il y a de la place pour tout le monde, et les deux épreuves n’empruntent de toute façon pas du tout les mêmes routes. Il fut un temps où il y avait deux épreuves à Valberg, la Virenque et la Valbergane, et ce n’est pas par manque de participants qu’elles s’étaient arrêtées. Pour l’économie de la vallée, il sera toujours plus intéressant de travailler deux week-ends plutôt qu’un. Faire les deux épreuves n’est de plus pas incompatible pour les concurrents.

A quelles difficultés vous attendez-vous, notamment avec le parc naturel ?
Le fait de traverser la zone cœur d’un Parc National, le Mercantour en l’occurrence, augmente bien entendu les difficultés d’un point de vue administratif. Et c’est bien normal, il y a une exigence encore plus forte pour ce qui est du respect des contraintes environnementales. Mais cette question de l’éco-responsabilité est au cœur de notre démarche. Dans mon activité professionnelle, je suis accompagnateur en montagne partenaire du Parc. Et je suis également secrétaire de l’association Mercantour Ecotourisme. Je suis donc déjà très concerné par ces questions. Notre dossier pour le Parc est déjà bien avancé. Un très gros travail de sensibilisation sera fait auprès des engagés pour montrer qu’une épreuve cycliste n’est pas incompatible avec le respect d’un espace protégé. Notre but est aussi de mettre, à notre petit niveau, un coup de projecteur sur ce Parc qui a d’ailleurs déposé une candidature auprès de l’UNESCO pour être classé au patrimoine mondial de l’humanité.

Quelles sont vos ambitions en matière de participation pour l’année 1 ?
Compte tenu de la difficulté du parcours nous restons très modérés dans nos ambitions. Entre 200 et 250 participants pour cette 1ère édition nous combleraient. L’important étant d’être irréprochables au niveau de l’organisation et de l’accueil lorsqu’on débute.

Comment en êtes-vous arrivés à cette date du 19 juin et quel est l’état de la concurrence ce week-end là ?
La fenêtre de tir est assez réduite car nous montons très haut en altitude. La Bonette n’est pas toujours ouverte avant début juin, bien que cette année le Giro doit y passer le 28 mai… Le nombre de dates était donc assez limité et la concurrence de plus très rude sur cette période de juin-juillet. Nous nous retrouvons le même week-end que l’Ardéchoise. Ce n’est pas rien, mais il fallait bien choisir une date. Nous sommes à deux semaines de la Marmotte et à trois semaines de l’Etape du Tour, notre épreuve peut donc aussi constituer un passage intéressant pour les courageux préparant ces deux grands événements.

Quelles vont être les grandes étapes d’ici la fin de l’année ?
La page Facebook vient d’être lancée, le site Internet est en cours de finalisation. La communication est donc partie. Pour les inscriptions, soyez attentifs, ce sera très rapide également ! Nous avons d’ailleurs fait le choix d’un prix de lancement assez attractif.

Propos recueillis le 9 novembre 2015.

Le calendrier cyclosportif 2016 prévisionnel :

• dimanche 6 mars : la Jacques Gouin
• dimanche 20 mars : la Corima Drôme Provençale
• dimanche 10 avril : la Bisou
• dimanche 10 avril : la Granfondo Golfe de Saint-Tropez
• samedi 16 et dimanche 17 avril : la Cyclo’Corse
• dimanche 24 avril : la Provençale-Sainte-Victoire
• jeudi 5 mai : les 6 Heures du Pas-de-Calais
• samedi 7 mai : la Bourgogne Cyclo
• dimanche 8 mai : la Lozérienne
• dimanche 8 mai : la Route Verte
• dimanche 15 mai : la Look
• samedi 21 mai : l’Ekoï Tour
• samedi 21 mai : le Challenge Vercors Pour Elles
• dimanche 22 mai : le Challenge Vercors
• dimanche 22 mai : la Route des Helviens
• dimanche 22 mai : la Ronde Tahitienne
• samedi 28 et dimanche 29 mai : Evénement Vélo
• dimanche 29 mai : l’Albigeoise
• samedi 4 juin : la Granfondo Mont Ventoux
• samedi 4 juin : la Granite Mont Lozère
• samedi 4 juin : la Claudio Chiappucci
• samedi 4 juin : la Limousine André Dufraisse
• dimanche 5 juin : la Time-Megève Mont Blanc
• dimanche 5 juin : la Caussenarde
• samedi 11 juin : les 3 Ballons
• dimanche 12 juin : la Cyclo Valberg
• samedi 18 juin : l’Ardéchoise
• dimanche 19 juin : la Mercan’Tour
• dimanche 19 juin : la Morzine Haut Chablais
• dimanche 19 juin : la Transfrontalière
• samedi 25 juin : la PLB Muco
• dimanche 26 juin : la Vaujany
• dimanche 26 juin : l’Alsacienne
• dimanche 26 juin : la Grand Bo’
• dimanche 26 juin : GFNY Mont Ventoux
• vendredi 1er au dimanche 3 juillet : la Forest’Cime
• samedi 2 juillet : la Marmotte Granfondo Alpes
• dimanche 3 juillet : la Pyrénéenne
• samedi 9 juillet : la Bernard Thévenet
• dimanche 3 juillet : Copains-Cyfac
• samedi 9 et dimanche 10 juillet : la Serre Che Luc Alphand
• dimanche 10 juillet : l’Etape du Tour Megève-Morzine
• jeudi 14 juillet : l’Arvan Villards
• mercredi 10 au samedi 13 août : Craft Challenge Tour de l’Ain
• dimanche 14 août : la Madeleine
• samedi 20 au vendredi 26 août : la Haute Route Pyrénées
• samedi 20 et dimanche 21 août : les 24 Heures Vélo
• dimanche 21 août : la Granfondo 2 Alpes
• dimanche 28 août au samedi 3 septembre : la Haute Route Alpes
• dimanche 4 septembre: la Lapébie
• samedi 10 septembre : la Ronde Picarde
• dimanche 2 octobre : la Scott-Cimes du lac d’Annecy
• dimanche 9 octobre : la Viking 76