Christophe, vous relancez une cyclo à Valberg, est-ce à votre demande ou à celle de la station ?
Le Magnan Bornala Cyclisme Nice, club dont je suis « secrétaire-coureur », organisait déjà à Valberg depuis quatre ans le Grand Prix des commerçants, une épreuve FSGT. Cela faisait un moment que nous envisagions organiser une épreuve de plus grande envergure, notamment sous l’égide de la FFC. Au niveau de la station, la volonté était là également de remettre sur pied une cyclosportive. Tout coïncidait donc parfaitement et s’est fait naturellement ! Elus, Club des Sports de Valberg, syndicats des commerçants, tout le monde s’est retrouvé autour de ce projet. Et puis il y a aussi un point non négligeable : Valberg a déposé une candidature auprès d’ASO pour être ville d’arrivée d’une étape du Tour dans les années à venir. D’où la volonté au niveau de la station de s’engager localement dans le développement du cyclisme.

Les parcours reprendront-ils ceux de la Richard Virenque ?
Nous reprendrons ce parcours en partie seulement, dans le final, pour la montée entre Guillaumes et Valberg via Péone. Pour le reste, nous avons concocté un nouveau parcours. Nous voulions monter au-dessus de la barre symbolique des 2000 mètres. C’est pourquoi nous avons choisi de nous diriger vers le col des Champs (2080 mètres), aux portes du Parc National du Mercantour. Ce n’est pas le plus connu, mais c’est peut-être le plus beau col des Alpes-Maritimes ! Le Tour n’y est passé qu’une fois mais c’était lors de la mythique étape Nice-Pra Loup de 1975 qui avait vu Bernard Thévenet mettre fin au règne d’Eddy Merckx. Nous emprunterons également les magnifiques gorges rouges de Daluis qui viennent d’être classées Réserve Naturelle Régionale avant la montée finale sur Valberg. Bref, au-delà du réel intérêt sportif, l’accent sera mis également sur le côté esthétique de l’épreuve. Pour le grand parcours nous arriverons à une distance de 135 kilomètres pour 3200 mètres de dénivelé. Un tracé difficile mais pas insurmontable, où tout un chacun devrait pouvoir trouver son compte.

L’épreuve se tiendra le 22 juin, à une date assez encombrée. Etait-ce la seule possible compte tenu des anticipations vis-à-vis de la météo notamment ?
Valberg est à 1700 mètres d’altitude. Et contrairement à certaines idées reçues, il y a de la neige dans les Alpes-Maritimes ! L’an passé, il neigeait encore le 9 juin et le col des Champs était toujours fermé ! Certes, ce n’est pas tous les ans, mais pour prendre un minimum de risques nous ne pouvions franchement pas envisager une date plus précoce. Ensuite, plus avant dans l’été, le calendrier est encore plus chargé.  Et enfin, au niveau des paysages, c’est sans doute le moment où nos montagnes sont les plus belles !

Quelles sont vos attentes en termes de participation ?
Nous espérons commencer par 300-350 participants. Nous ne voulons pas jouer à la grenouille qui voudrait se faire plus grosse que le boeuf ! Mais nous nous inscrivons dans une vision de long terme et espérons croître progressivement.

Vous êtes un club niçois, pour quelles raisons vous dirigez-vous vers Valberg ?
Valberg n’est qu’à 80 kilomètres de Nice, soit moins d’1h30 de route. C’est une station très ancienne où des générations de Niçois ont appris à skier. Il y a un vrai attachement vis-à-vis de notre station de la part des gens vivant sur le littoral. Elle est reconnue pour son ambiance conviviale et son vrai caractère de station-village. Et puis ici nous sommes en plein cour du pays niçois ! Notre but est aussi de sortir de l’image d’Epinal « Riviera-plages-palmiers ». Les Alpes-Maritimes, comme leur nom l’indique, sont un territoire à 90 % situé en montagne. Et de vraies montagnes ! Ce n’est pas pour rien si de nombreux coureurs professionnels ont décidé d’élire domicile ici. Il y a aussi la candidature pour le Tour de Valberg dont je vous parlais précédemment. Et puis il y a une vraie volonté actuellement à tous les échelons de promouvoir le Haut-pays, notamment par le biais du cyclisme et du tourisme à vélo. Enfin, d’un point de vue personnel, je suis Niçois mais j’habite à Valberg depuis plusieurs années. Cela crée forcement des liens !

Quels seront les plus de cette nouvelle épreuve ?
Un repas après l’épreuve et un maillot souvenir sont d’ores et déjà prévus dans le prix de l’inscription. Mais nous pensons également à d’autres lots de bienvenue et à une tombola… Tout n’est pas encore définitivement fixé, nous sommes en pleine phase de réflexion ! Une chose est certaine, nous désirons également donner à cette épreuve un caractère éco-responsable, la station de Valberg étant très engagée sur les questions de développement durable. Pour les récompenses, nous allons essayer d’être à la hauteur car nous considérons que c’est un point essentiel ! Mais là encore nous sommes en pleines négociations avec nos futurs partenaires. La station participera très activement (forfaits de ski, séjours…), cela est certain.

Quand allez-vous lancer officiellement les inscriptions ?
Nous espérons pouvoir lancer les inscriptions début 2014.

Avec les montées de cols, envisagez-vous un classement de la montagne ?
Richard Virenque n’est plus là… mais c’est une très bonne idée! Cependant, pour cette première édition, nous n’avons pas voulu trop compliquer les choses. Nous allons essayer de faire simple mais bien ! Mais comme je vous l’ai dit, nous nous inscrivons sur une perspective de long terme. Donc cela n’est pas à exclure pour les prochaines éditions !

Propos recueillis le 23 novembre 2013.