Jean-François, où en êtes-vous des inscriptions pour la 1ère édition de la Haute Route ?
Depuis l’ouverture des inscriptions en novembre dernier, des coureurs de vingt nationalités différentes ont confirmé leur participation à la 1ère édition de la Haute Route. Tous les grands pays européens du cyclosport sont représentés (France, Royaume-Uni, Allemagne, Suisse, Belgique, Pays-Bas, Italie…) mais certains passionnés viendront de bien plus loin. Des Américains, Canadiens, Sud-Africains, Australiens et Néo-Zélandais nous ont déjà retourné leur certificat médical ! Plusieurs centaines de coureurs prendront le départ de la Haute Route, donné à Genève dans le Jardin Anglais le 21 août prochain, et tenteront de rejoindre Nice et sa Promenade des Anglais le 27 août.

Sur une épreuve d’une semaine, l’hébergement est un point clé pour les coureurs. Comment gérez-vous cette demande ?
Afin de faciliter l’organisation logistique des coureurs, nous avons mis en place deux offres en matière d’hébergement : un pack premium avec des hôtels 2 ou 3 étoiles toute la semaine, qui a rencontré un grand succès et pour lequel il reste à ce jour moins de cinq places en twin, ainsi qu’un pack confort en logement partagé (appartement par exemple). Pour celles et ceux qui préfèrent se loger par leurs propres moyens, les offices de tourisme des villes hôtes, dont les coordonnées sont en ligne sur notre site, se feront un plaisir de répondre aux demandes des participants.

Le concept de la Haute Route est nouveau. Quelles sont les questions qui reviennent le plus souvent ?
La Haute Route est un événement totalement nouveau sur le territoire français, une grande première. Nos amis cyclosportifs nous interrogent régulièrement sur les aspects logistiques de leur participation : hébergement, transport des bagages et des housses à vélo (inclus dans l’inscription), transfert retour depuis Nice (proposé en option), mais aussi sur le meilleur moyen d’impliquer les accompagnateurs. Nous avons travaillé sur un FAQ qui regroupe toutes ces questions et qui est disponible sur notre site Internet www.hauteroute.org.

Vous avez créé une catégorie Team pour les groupes de quatre à neuf coureurs. Pourquoi ?
Au-delà des catégories Solo et Duo, que nous avons annoncées dès novembre dernier, nous avons décidé de proposer la Haute Route à des groupes qui souhaitent participer en Team de quatre à neuf coureurs, soit parce qu’ils s’entraînent et courent déjà ensemble, soit tout simplement pour partager le plaisir et les efforts pendant sept jours ! Nous observons actuellement une demande grandissante de la part des clubs cyclistes et des entreprises. Raison pour laquelle nous offrons la neuvième inscription à chaque team intéressé. La Haute Route sera aussi et surtout l’occasion de vivre et partager une formidable aventure humaine.

A quatre mois de l’événement, quels sont les aspects de l’organisation sur lesquels vous travaillez actuellement ?
Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités compétentes afin de valider notre dispositif et assurer la sécurité des coureurs tout au long des 730 kilomètres du parcours et dans les quinze cols et ascensions au programme. Un aspect essentiel de l’organisation est la recherche et mise en place des 1000 signaleurs dont la présence sera nécessaire au bord des routes. Nous avons récemment lancé une nouvelle version de notre site Internet et nous nous apprêtons à partir à la rencontre des passionnés sur les belles cyclosportives organisées d’ici l’été. Enfin, nous allons renforcer notre communication dans les villes hôtes afin que les populations se sentent pleinement impliquées par le passage de la Haute Route.

Comment comptez-vous gérer le respect de l’environnement sur l’épreuve ?
La Haute Route va traverser une majeure partie des Alpes et toutes les personnes impliquées sur l’événement – participants, organisateurs, partenaires, journalistes –devront respecter les milieux naturels extraordinaires que nous aurons le privilège de côtoyer. En tant qu’organisateurs, nous nous engageons à porter une attention toute particulière sur les ravitaillements, en supprimant les emballages plastiques et en mettant en place des bombonnes d’eau en lieu et place des traditionnelles bouteilles, mais aussi sur les transports en limitant autant que possible le nombre et la puissance des véhicules nécessaires. Nous allons renforcer les opérations de sensibilisation auprès des coureurs, notamment avec la présence d’une patrouille Eco Cyclo au sein du peloton. Mais le grand objectif reste le « zéro déchet » après le passage des coureurs, qui exige de mettre en place un dispositif spécifique avant et après, notamment à proximité des ravitaillements. C’est inacceptable de voir un participant jeter un emballage en-dehors des zones autorisées (bennes, filets de récupération), tout cela pour gagner quelques secondes qui ne changeront rien. La direction de course restera ferme sur ce point car nous ne classerons aucun coureur pris à jeter un déchet sur le parcours !

La Haute Route est une épreuve longue et éprouvante physiquement, quel en est le coureur-type ?
Il est difficile de parler d’un coureur-type car nous avons des profils très variés, depuis le cyclosportif régulier qui avale plusieurs milliers de kilomètres chaque année, jusqu’au spécialiste des sports d’endurance à la recherche d’un nouveau challenge sur un parcours mythique. De manière générale, il faudra être bien préparé pour rallier Nice dans de bonnes conditions, et avoir si possible roulé en montagne dans les mois qui précèdent. De nombreuses cyclosportives, organisées dans les principaux massifs de montagne, sont d’ailleurs au programme des coureurs de la Haute Route. Il faudra également être solide mentalement, et le fait d’impliquer dès maintenant sa famille ou ses amis, qu’ils puissent ou non se déplacer en août prochain, est un élément qui revient souvent dans nos discussions avec celles et ceux qui se sont déjà inscrits.

Des personnalités ont-elles déjà confirmé leur participation ?
C’est encore un peu tôt pour être affirmatif. Alain Prost, grand passionné de vélo, est très intéressé et nous espérons qu’il trouvera le temps pour nous rejoindre. Quelques anciens skieurs pourraient également participer, à l’image d’Antoine Deneriaz ou de Fabrice Guy, mais aussi Stéphane Mifsud, le recordman du monde en apnée statique. Et quelques surprises à venir !

Propos recueillis le 8 avril 2011.