En cette veille d’automne, c’est à Die dans la Drôme que s’étaient donnés rendez-vous coureurs et cyclotouristes à l’occasion de « la Drômoise », une cyclo devenue incontournable de fin de saison. D’autant plus incontournable cette année que pour la première fois depuis 2015 elle n’entre pas en concurrence avec les Bosses De Provence qui, une fois n’est pas coutume, ont été décalées d’une semaine. Une Drômoise qui s’est déroulée dans des conditions automnales, sous un ciel à l’humeur bi- polaire, alternant entre soleil et averses. Les concurrents des 3 parcours proposés (85, 119 et 147km) ont mouillé le maillot dans tous les sens du terme. A 9h, au centre ville de Die, c’est l’effervescence,  près de 600 coureurs  prêts à se mettre dans le  rythme, de la course … et de l’orchestre Diois qui donne le tempo de ce départ.

nullLa pluie menace | DR

Une dizaine de kilomètres de plat pour monter progressivement en température et permettre à certains n’ayant pas obtenu de dossards prioritaires de remonter ce long serpent multicolore. Un serpent qui ne tardera pas à cracher son venin dès le premier col du jour, le Col des Pennes, où il faut avoir la patte al dente pour suivre les meilleurs qui se détachent naturellement. Ainsi les groupes se forment, sur ces routes sinueuses de la Drôme. Dans les descentes, vigilance est le maître mot, sur ces routes où les virages se resserrent, dont le revêtement n’est pas celui d’un circuit de F1. Ouf pas d’incidents majeurs à déclarer, « Un virage qui a mal tourné » ne fera pas la une de la page sport du journal local lundi matin. Notons au passage la présence d’un bon nombre de motards et de signaleurs à chaque carrefour pour assurer la sécurité. Merci à eux !

De petits groupes qui ressemblent à des grappes de raisins continuent leur avancée sans pépins, toujours avec beaucoup de prudence sans se laisser emporter par l’ivresse de la vitesse. Le verre de vin sera la récompense à l’arrivée pour accompagner un repas local savoureux. On en parlera plus tard, il faut encore pédaler. Kilomètre 80 les deux parcours principaux (119 et 147km) se séparent. La météo capricieuse, à cet instant de la course notamment, en a incité beaucoup à rentrer au plus vite. En effet, seuls les plus téméraires et courageux  ont poursuivi l’épopée, parce que pour eux, le cyclosport est synonyme de  grands parcours, de combat contre soi-même autant que contre les autres. La pluie tombe, les organismes grelottent, dans les descentes les freins ne répondent plus. Le temps de quelques kilomètres, cette Drômoise prend des allures d’apocalypse, le registre devient homérique, mais heureusement le final se fera au sec et sous un soleil pas éclatant mais suffisant pour réchauffer tous ces coureurs éclatés, qui sur leur vélo se sont une fois encore élatés, dans tous les sens du terme une fois de plus. Arnaud Vincent franchit la ligne en vainqueur en 4h12′. Il devance Mickaël Plantureux et David Polveroni qu’on ne présente plus dans le milieu du cyclosport.

Quand il pleut, que l’on lutte contre le froid, on dépense plus de calories, c’est bien connu. Pas de souci à se faire à l’arrivée, il y’avait largement de quoi refaire les niveaux, presque suffisamment pour rentrer chez soi en vélo ! En effet, un repas post course à base de ravioles locales, quoi de mieux pour refaire le plein d’énergie. Servi avec le sourire de tous les bénévoles sans qui, il faut le rappeler aucune manifestation sportive ne serait organisée. Seul petit bémol, et oui il en faut bien un, le petit cafouillage dans le classement du grand parcours qui a tardé à sortir sans erreurs. Mais on leur pardonnera ce petit contre temps et l’on reviendra. En 2020 nul doute que les organisateurs auront 20/20. Ainsi s’achève celle belle journée dans une région qui s’avère être un véritabe jardin d’eden pour cycliste. Rendez vous dimanche prochain au pays de Pagnol. Faites 13 attention de la gineste à l’espi on a l’attaque toujours à l’esprit. Rendez vous sur la planète Mars où les fusées sont déjà sur orbite.