Vingt-quatre heures après la mise en route, revoilà tout le monde d’attaque de bon matin pour la deuxième étape de la Haute Route Dolomites & Alpes Suisses. Cette fois on est entré dans le rythme de la course et plus précisément d’une cyclo par étapes comme celle-ci, avec des départs matinaux (7h00) et un peu frisquets à 1150 mètres d’altitude comme c’est le cas au deuxième jour à Cortina d’Ampezzo, capitale de la remise en forme. On quitte la Vénétie pour rejoindre le Trentin-Haut Adige et ses sommets de légende. On en franchira un parmi les trois au programme sur les 137 kilomètres de cette étape (2500 mètres de dénivelé) : le mythique Passo Pordoi.

Avant d’y goûter et de pouvoir admirer en son sommet la Marmolada, le plus haut sommet de la chaîne dolomitique (3342 mètres), il faut d’abord passer par le Passo di Falzarego et ses 2105 mètres d’altitude : 16,4 kilomètres à 5,5 % pour faire monter le cœur et se réchauffer rapidement, même si emprunté à froid tous les organismes ne l’apprécient pas beaucoup. Pas question d’y laisser toutes ses forces, le gros morceau est à venir. La longue descente, technique, est là pour bien récupérer. A condition de ne pas s’être lancé à l’assaut de l’étape trop découvert car l’exercice a pu se vérifier frigorifiant, avec ses nombreux passages ombragés, pour ceux qui n’avaient pas pris leurs dispositions en partant en court.

Après avoir rejoint Val di Fassa dans la vallée, on aborde alors les pentes du Passo Pordoi (9,4 km à 6,8 %) sur une belle route large à la déclivité régulière marquée par une quarantaine de virages. Il s’agit du versant le plus accessible, dirons-nous, mais sa longueur et l’accumulation des difficultés après deux jours déjà va faire des dégâts. Jusqu’à ses 2239 mètres d’altitude, le Pordoi est le premier gros obstacle de notre semaine. Mais sa découverte est un réel bonheur et le panorama dont on profite au sommet sur les Sass di Forcia, trois montagnes jumelles d’un décor typique des Dolomites, est une récompense pour celui qui prend le temps de lever la tête du guidon. Surtout sous ce soleil qui rend encore plus magiques les Dolomites.

A nouveau, il faut enfiler le coupe-vent pour les très longues descentes fraîches à cette altitude et rejoindre la vallée. Encore une fois se pose le problème du week-end du 15 août et de ses routes plus chargées qu’à l’accoutumée. Au bas de la descente du Pordoi, sur une route très empruntée puisque quasiment unique dans cette vallée, on rencontrera toujours beaucoup de trafic. Mais les conducteurs à l’arrêt ont le bon goût de baisser les vitres pour encourager les cyclos qui roulent en direction de la troisième et dernière difficulté du jour, le Passo di Costalunga (10 km à 4,4 %).

S’il ne rivalise pas avec le Pordoi en terme de notoriété (400 mètres de dénivelé seulement mais au-delà des 1000 mètres d’altitude cela reste relatif), il présente un troisième kilomètre incongru qui se dresse à 10 %. Le chronomètre cette fois aura tourné toute la journée, jusqu’à l’arrivée à Merano, que l’on rejoint par une descente de 20 kilomètres avec des passages sous tunnel, une spécialité italienne, puis 25 kilomètres de plat où mieux vaut être bien accompagné que seul pour raller les rues de la cité thermale, parfaitement tenues par les policiers, qui font un énorme travail avec l’organisation, il faut le souligner.

Au terme de la journée, c’est Antonio Garnero qui arrive en tête en 4h13’07 », 1’40 » avant un duo Stefan Kirchmair-Matteo Podesta. Aujourd’hui, la troisième étape reliera Merano à Bormio (151 km, 4000 mètres) via le Passo delle Palade (1518 mètres), le Passo del Tonale (1884 mètres) et le Passo di Gavia (2652 mètres) !

Classement 2ème étape :

1. Antonio Garnero en 4h13’07 »
2. Stefan Kirchmair à 1’40 »
3. Matteo Podesta m.t.
4. Leonardo Aguiar à 4’40 »
5. Heiko Hefner à 4’41 »
6. Matheo Jacquemoud à 5’00 »
7. Casper Nagtegaal à 7’12 »
8. Stéphane Kamerzin à 7’13 »
9. Roman Locher à 7’14 »
10. Josh Martin à 7’17 »

43 et 1ère Dame. Tatjana Ruf à 35’47 »