Participer au Raid du Bugey, c’est se faire du bien à soi, mais aussi faire du bien aux autres. L’épreuve est en effet organisée depuis 2006 par l’association Déchaîne Ton Coeur qui récolte des fonds pour la recherche médicale, notamment contre le cancer. Depuis neuf ans, elle a récolté 71 000 euros et la cagnotte promet d’être gonflée un peu plus cette année après une édition à succès. Les deux parcours chronométrés de 138 et 95 kilomètres depuis Lagnieu (Ain) ont réuni chacun plus de 250 participants. Un chiffre en hausse par rapport à la dernière édition, bien aidé par une météo clémente, quoique frisquette à 8h45 quand les participants du grand parcours se sont élancés. Fort heureusement, le soleil n’allait pas tarder à pointer le bout du nez, caché par un ciel couvert qui livrera tout de même quelques éclaircies. Mais le scénario de l’an dernier, quand l’ensemble du parcours s’était fait sur une route mouillée, est évité.

Ceux qui étaient déjà présents l’an dernier n’auront pas pu reconnaître les routes empruntées du Bas-Bugey. Les organisateurs avaient en effet tracé un nouveau parcours. Exit le col de Portes, bien qu’une partie de sa descente sera empruntée avant de replonger sur Lagnieu dans la partie finale pour les deux parcours, place au col du Fay, au col des Fosses et à la côte de Bouis comme difficultés principales de cette cyclo jurassienne. Avec 2200 mètres de dénivelé sur un grand parcours de 138 kilomètres le Raid du Bugey est plus qu’une cyclo vallonnée. On entre cette fois dans le cadre de la moyenne montagne. Les difficultés ont ceci de particulier qu’elles se montent par palier, alternant les passages raides et les portions plus roulantes.

Avec le col du Fay placé après seulement 15 kilomètres, le peloton ne restera pas groupé bien longtemps sur les petites routes forestières du Bas-Bugey. Les décors sont bucoliques et les falaises du Bugey peuvent aisément être aperçues en cours de route si l’on prend la peine de lever la tête du guidon. La région conserve un aspect très vert, préservé et peu industrialisé. L’impression d’être en communion avec la nature est renforcée par la faible fréquentation des routes par les automobilistes. Tant pis si le rendement est loin d’être exceptionnel et que la route est très gravillonneuse par endroits, le décor proposé en vaut largement la peine. Les participants sont servis par une signalétique parfaite et d’autant plus importante sur des petites routes aux nombreux croisements. Aucune possibilité de faire fausse route.

Une fois que les cols du Fay et des Fosses ont été franchis, les principales difficultés sont passées. Mais la remontée du Rhône, après avoir longé Belley et fait demi-tour au lac de Glandieu, est loin d’être facile. Sur le papier, le parcours n’affiche que peu de difficultés, mais sur le vélo, les routes sont usantes et toujours vallonnées. Le groupe d’une dizaine d’éléments qui s’était formé sur les premières difficultés reste donc groupé jusqu’à la dernière bosse, la côte du Bouis. Elle permet à six hommes de se détacher, malgré la pluie qui fait son apparition pour les premiers à cet endroit. Michel Bellina règle alors Kenny Nijssen et David Polveroni au sprint en 3h53’04 ». Sur le petit parcours qui se déroulait à 90 % sur les mêmes routes que le grand avec les principales difficultés, la victoire est revenue à Daro Giovine en 2h47’22 ».

A l’arrivée, le repas et la remise des prix se déroulent dans la salle des fêtes de Lagnieu. Le buffet empruntera la quenelle à la gastronomie lyonnaise, mais mettra en avant le vin du Bugey aux amateurs désireux d’y goûter avec modération. De jolis lots sont mis en jeu pour l’ensemble des catégories, bien que la cérémonie soit, comme souvent, un peu trop longue en se terminant à 16h30 passées. Mais au final, c’est un bon moyen de prolonger son plaisir. Association et cyclistes sont gagnants. La première récolte des dons pour la lutte contre le cancer, les seconds passent une belle journée de vélo à moindres frais puisque la participation étant comptabilisée comme un don, elle est déductible de vos impôts. Que demander de plus ?

Classement 135 km :

1. Michel Bellina (ASC Macot) en 3h52’04 »
2. Kenny Nijssen (PE Haguenau-TRM) en 3h52’05 »
3. David Polveroni (VC Pontois-Vilier) en 3h52’05 »
4. Julien Sauvigne en 3h52’05 »
5. Gilles Foucault (Le Fontanil Cyclisme) en 3h52’05 »
6. William Turnes (Team SMS-La Toussuire) en 3h52’10 »
7. Cédric Richard (Team BV Sport Loire) en 3h53’30 »
8. Rodolphe Lourd (VC Pontois) en 3h56’39 »
9. Jean-Luc Chavanon (Chamrousse Team Cyclosport) en 3h57’56 »
10. Pierre Chevalier (Bourg-en-Bresse AC) en 3h57’56 »

102ème et 1ère Dame. Céline Schuller (Alpin Wheel Team) en 4h36’10 »

Classement 95 km :

1. Dario Giovine (VC Pontois) en 2h47’22 »
2. Pascal Manderon (Martigues SC) en 2h47’23 »
3. Brice Aerts (VC Pontois) en 2h47’23 »

53 et 1ère Dame. Virginie Souchon (CC Lagnieu Planète Vélo) en 3h10’19 »