Mark Cavendish. Le sprinteur britannique du Team HTC-Columbia a survolé hier le sprint de la treizième étape du Tour d’Espagne, au sens figuré comme au sens propre puisqu’il s’est permis de franchir la ligne quelques centimètres au-dessus du sol en arrachant sa machine à la route dans les derniers mètres ! Une nouvelle victoire… et un joli coup marketing. « J’aime simplement réaliser des trucs dans le genre et je suis sûr que l’un de nos partenaires saura utiliser ces images à bon escient, a déclaré Mark Cavendish. Je travaille avec un grand groupe de partenaires et c’est toujours agréable de pouvoir leur offrtiir quelque chose du genre. » Par le passé, Mark Cavendish s’était déjà fait l’effigie de HTC en mimant un coureur passant un appel téléphonique au franchissement de la ligne d’arrivée. En voilà un qui a en tout cas le sens de la communication !

Igor Anton. Bien qu’il ait créé quelques différences jusqu’à présent sur les autres favoris pressentis à la victoire finale, le Basque Igor Anton (Euskaltel-Euskadi) n’a pas encore course gagnée. Nombre de coureurs demeurent un danger pour le grimpeur, qui peut compter ce matin une douzaine d’adversaires à moins de trois minutes de lui. « Je sais qu’il me sera compliqué de battre un coureur comme Vincenzo Nibali dans le contre-la-montre de Peñafiel mercredi prochain, alors je dois exploiter chaque opportunité qui se présentera à moi pour tenter de gagner de nouvelles secondes ou au moins de maintenir mon avantage, analyse le porteur du Maillot Rouge. Le jour le plus dur interviendra lundi vers Cotobello. Ce ne sera pas facile mais l’étape qui me préoccupe le plus reste le chrono. »

Roy Sentjens. Exclu de la Vuelta après l’annonce de son contrôle positif à l’EPO recombinante dans le courant du mois d’août, le Belge Roy Sentjens (Team Milram), après avoir cherché à mentir, s’est résolu à admettre la vérité. « Je n’ai pas demandé l’analyse de l’échantillon B car je sais ce qu’elle contient, a reconnu l’ancien lauréat de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, âgé de 29 ans. J’avais besoin d’un contrat car j’ai une nouvelle maison, un fils, une voiture. Alors j’ai commis une faute. En un éclair, j’ai pris la voiture jusqu’à Barcelone. J’étais prêt à faire plusieurs pharmacies où j’aurais pu trouver de l’EPO. Dès la deuxième, j’avais ce qu’il me fallait. » En même temps que ces déclarations, Roy Sentjens, qui s’expose à une suspension de deux ans, a fait savoir qu’il mettait un terme à sa carrière.

Le road-book :

14ème étape : Burgos-Peña Cabarga (178 km). La Vuelta entre aujourd’hui dans la région de Cantabrie, du côté de Santander, mais via les routes les plus accidentées du coin. Ainsi, ce sont les favoris qui seront attendus ce soir pour une nouvelle explication qui devrait intervenir sur les pentes menant à Peña Cabarga. Au préalable, les coureurs auront dû gravir plusieurs difficultés, parmi lesquelles le Portillo de la Lunada (8,7 km à 5,7 %) et l’Alto del Caracol (5,1 km à 7,4 %). Mais cette dernière ascension se présentant à 50 kilomètres de l’arrivée tout de même, les choses ne devraient guère bouger avant l’escalade finale vers Peña Cabarga, une brève ascension de 5,9 kilomètres aux pourcentages élevés : 9,2 % avec des rampes à 18 %, surtout dans les deux derniers kilomètres, là où se concentre la partie la plus difficile de ce col.