Il n’y a pas que le Paris-Nice qui va cristalliser l’attention des amoureux du cyclisme durant ce début de mois de mars. Le Tirreno-Adriatico va permettre aux meilleurs coureurs du peloton de marquer des points au classement World Tour. La course de 7 sept jours sera également une bonne préparation pour les classiques printanières, avec en ligne de mire la Primavera qui s’élancera de Milan le 17 mars prochain. 

Une course accidentée

Comme c’est désormais la tradition depuis 2014, la course aux deux mers s’élancera de Lido di Camaiore pour finir à San Benedetto del Tronto. Et les deux villes côtières accueilleront les deux contre-la-montre de la course italienne. Sur la côte Tyrrhénienne, le contre-la-montre par équipe déterminera un premier leader. Le dernier, quant-à-lui individuel, de 10 kilomètres fera émerger le vainqueur de cette 53ème édition de la course italienne. Mais tout se jouera dans les terres, lorsque le peloton traversera les régions d’Ombrie et de Marches. Si la deuxième étape offrira l’occasion de briller aux sprinteurs, les suivantes seront capitales dans la course au classement général. Les puncheurs se démarqueront sûrement dans la troisième étape qui finira à Trevi. L’ascension vers la ville de la province de Pérouse se fera par deux fois, avec des passages à près de 15% qui avantageront les plus véloces. Cette étape marquera le début des hostilités de cette course, qui ne redescendra plus en intensité. Car le lendemain, c’est une étape de montagne qui attendra les coureurs. Juge de paix de cette quatrième étape, l’arrivée en altitude à Sarnano Sassotetto donnera l’avantage à des grimpeurs confirmés. Il faudra avoir du jus pour rester au contact sur les 14 kilomètres de montée à 5,2% de moyenne. Les attaques pourraient fuser lorsque les pointes à 12% s’élèveront sur la route. A la mi-course, il restera encore une étape accidentée. Entre Castelraimondo et Filottrano, la succession de petites côtes dans le final fera à coup sur exploser le peloton. La sixième étape conduira les coureurs à la mer Adriatique. Elle pourrait être chassée par les sprinteurs, à moins qu’une échappée se fasse la male entre Numana et Fano. 

Sans Quintana. Bardet et Froome présents

Vainqueur de l’édition 2015 et tenant du titre sur la course de sept jours, Nairo Quintana (Movistar) ne sera pas présent sur les routes italiennes cette semaine. Le Colombien a récemment fait son retour à la compétition sur la Colombia Oro y Paz et sa condition physique ne devait pas être optimum pour participer à la course entre les deux mers. Mais la Movistar ne vient pas sans intention puisque Mikel Landa fera office de leader pour la formation espagnole. Son ancien coéquipier chez la Sky Christopher Froome sera également présent sur la route. Deuxième en 2013, il n’avait jamais repris part à cette course. Cette année, il sera l’homme à suivre aussi bien dans la montagne que sur les contre-la-montre. Dans le peloton présent sur le Tirreno-Adriatico, on retrouve de nombreux coureurs ayant participé aux Strade Bianche. Vincenzo Nibali (Bahrain Merida), Romain Bardet (AG2R La Mondiale), Tom Dumoulin (Team Sunweb)Tiesj Benoot (Lotto Soudal), Pete Sagan (Bora Hansgrohe) ou encore Greg Van Avermaet (BMC) enchainent les courses italiennes en ce début de mois de mars. Les prétendants au titre sont encore nombreux puisque des coureurs complets comme Adam Yates (Michelton Scott), Miguel Angel Lopez (Astana)Rigoberto Uran (EF Drapac) ou Fabio Aru (UAE Team Emirates) pourraient se hisser dans le top 10. Côté sprinteurs, on notera le retour à la compétition de Mark Cavendish (Dimension Data). Le Britannique qui était mal tombé sur le Tour d’Abu Dhabi est de retour après deux semaines de convalescence. Cav’ pourra se jouer les arrivées massives avec Fernando Gaviria (Quick Step Floors), Caleb Ewan (Michelton Scott), Marcel Kittel (Katusha Alpecin) ou encore Danny Van Poppel (LottoNL Jumbo). -Léo Labica