L’étape du jour : Saint-Etienne – Brioude (170,5 km)profil étape 9 tdf 2019profil étape 9 tdf 2019 | © ASO

Pour ce 14 juillet, les organisateurs de la Grande Boucle nous proposent une nouvelle fois un parcours propice à l’offensive ! Des véritables montagnes russes, au cœur du Massif-Central, alternant descentes et ascensions. La première répertoriée d’entre elles sera d’ailleurs la plus terrible : le Mur d’Aurec et ses 3 kilomètres à 11% de moyenne, comprenant même des passages à 20%, annoncera la couleur ! C’est d’ailleurs ici que pourrait se former l’échappée, ou du moins en affiner sa composition.

Les coureurs évolueront alors durant 40 kilomètres sur un plateau avant de redescendre vers le sprint intermédiaire à Arlanc avant d’escalader la côte des Guillaumanches, longue mais roulante (7,8 km à 4,1%). Après un enchaînement de petits vallons les cyclistes redescendront une nouvelle fois dans la vallée pour effectuer une boucle autour de Brioude, afin d’avoir à se mesurer à l’ultime côte de la journée, celle de Saint-Just (3,6 km à 6,2%), au sommet de laquelle seront remise des bonifications. Sa proximité avec l’arrivée (13 km) devrait permettre de favoriser les offensives, autant dans l’échappée que dans le groupe des favoris, dans un scénario semblable à celui d’hier.

Ajoutez à cela un jour de fête nationale et des paysages à couper de souffle, vous devriez obtenir une étape formidable !

 

La Grosse Cote du Jour : Romain Bardet

Qui de mieux qu’un brivadois pour gagner à Brioude ? Maîtrisant par cœur le final du parcours de cette 9e étape, étant capable de se rappeler de chaque montée, chaque descente et chaque virage, Romain Bardet a aujourd’hui pour lui l’avantage de connaître parfaitement le terrain ! Suffisant pour en jouer ? Il faudra tout de même des circonstances de course favorable, permettant son offensive.

Pourtant si le peloton de cette 106e Grande Boucle se montre émoussé après une première semaine rude et intense, laissant carte blanche aux attaquants, Romain Bardet pourrait bien tirer son épingle du jeu. Quelque peu distancé au général, désireux de prendre une revanche sur lui-même, il ne pourrait rêver mieux pour se relancer que d’un succès en ses terres.

Moins surveillé que les leaders mieux classés que lui au général, il ne devrait pas cette fois avoir le Team INEOS sur son porte-bagage dès la moindre accélération. Sa fougue, son punch et sa légère pointe de vitesse pourraient alors faire la différence s’il en venait à se disputer le bouquet du jour au sein d’un petit groupe d’échappés. Si cette configuration se présentait réellement, ce serait alors un sacré client !

 

Le beau geste de la veille : la distribution massive de bidons des INEOS

Il y a une famille qui a été particulièrement gâtée hier sur la route du Tour. Des enfants qui sont rentrés chez eux avec un coffre à trésor bien garni, et surtout totalement inattendu ! Mais c’est peut-être là le seul bienfait extérieur à la formation britannique elle-même que le regroupement constant des coureurs du Team INEOS. Ainsi, lors d’un ravitaillement de boissons par un coéquipier, une bonne partie des coureurs de l’équipe de Dave Braidford a jeté ses bidons simultanément en direction d’une même famille, pour le plus grand bonheur de cette dernière ! Un geste anodin pour les hommes de Gerraint Thomas qui restera indubitablement gravé à jamais dans la mémoire de ces enfants, symbole de la magie du passage du Tour.

 

Une Histoire du Maillot Jaune : 23 juillet 2005 : Une victoire pour finirArmstrong Tour de France 2005Armstrong Tour de France 2005 | © ena

« Le Boss » n’est jamais repu. Maillot jaune sur le dos, victoire finale acquise, Lance Armstrong tient à son succès d’étape. En ce 23 juillet 2005, le coureur de l’US Postal n’a encore jamais levé les bras sur cette 92e édition de la Grande Boucle, à la veille de l’arrivée sur les Champs-Elysées, où il prendra couvert de gloire sa retraite. Seul un ultime contre-la-montre, tracé autour de Saint-Etienne, le sépare de ce sacre césarien. Pourtant il tient à finir avec la manière.

En effet, pour ce qui devrait être alors le dernier chrono de sa riche carrière, le coureur américain s’élance en dernier, maillot jaune sur le dos, avec une confortable avance de 2 minutes 46 sur son dauphin, Ivan Basso, pas spécialement à l’aise dans l’exercice. Mais Lance Armstrong n’aime pas assurer, ce qu’il vénère par-dessus tout, c’est le goût de la victoire, cette saveur inégalable qui comble le temps d’un instant l’appétit d’un compétiteur. Alors le natif de Plano s’élance à vive allure, roulant dès les premiers kilomètres avec puissance et forme, parfaitement positionné sur sa machine, tel l’ancien triathlète qu’il est.

Cependant, l’effet de cet effort n’est pas immédiat. En effet, au premier point intermédiaire du parcours, à Saint-Héand, il compte un retard de 7 secondes sur Ivan Basso, déterminé à installer le doute dans l’esprit de son rival. Si le maillot de l’américain n’est pas mis en danger, son désir de bouquet est quant à lui mis à mal.

Mais l’italien est en réalité parti trop vite. Dès le 20e kilomètre, il commence à faiblir. Son coup de pédale se hache, sa posture se déforme, son style est moins efficace. Il contraste alors nettement avec Armstrong qui continue sa progression avec une régularité exceptionnelle. Pénétrant dans l’air avec extrême fluidité, avançant sur la route comme sur un coussin d’air, « Robocop » impressionne une nouvelle fois. S’il a été devancé au premier intermédiaire, il s’assure de s’installer aux commandes de la feuille des temps pour les autres, le tout en augmentant à chaque fois sa marge sur ses poursuivants. 19 secondes à Saint-Romain-en-Jarez, 32 au col de la Gachet et 35 à La Talaudière. Le bolide est définitivement lancé.

S’il faiblit légèrement dans l’ultime tronçon du parcours, l’essentiel est assuré. Jan Ulrich, second homme plus rapide du jour, est désormais trop loin pour l’inquiéter. Il a beau s’arracher à lui reprendre quelques secondes, il ne parviendra jamais à repasser devant. Armstrong a bel et bien gagné. Avec 23 secondes d’avance sur son dauphin allemand au passage de la ligne d’arrivée à Saint-Etienne, l’américain peut exulter. Non seulement il est définitivement assuré de remporter son 7e Tour de France*, mais il vient également de conclure son ultime contre-la-montre par un succès éclatant ! Sur les routes de la Loire, Robocop a assommé une dernière fois la concurrence avant de quitter le peloton professionnel.

*On rappelle que Lance Armstrong a finalement été destitué de l’ensemble de ses titres après des révélations de dopage.

 

La spécialité du coin : La lentille verte du Puy-en-VelayLentilles vertes du PuyLentilles vertes du Puy | © Laurent Mariotte

Spécialité mondialement connue de Haute-Loire, la lentille verte du Puy est une véritable star au sein de la gastronomie française ! Cultivée exclusivement dans le département auvergnat, au sein du bassin du Puy et dans le Velay volcanique, la lentille y est présente depuis l’époque romaine ! Consacrée en 1992 premier légume à obtenir une appellation d’origine contrôlée, la diversité de ses usages fut mise à l’honneur par les chefs cuisiniers Régis Marcon et Michel Roth du Ritz, se lançant le challenge de mettre au point 12 recettes la contenant. Parmi elles, des recettes rustiques ou plus modernes, des salades ou des taboulés… bref, de la lentille à toutes les sauces !