Arthur, pourquoi l’équipe FDJ.fr s’est-elle mise à rouler dans le col de Vizzavona hier ?
Pour le général, on avait beaucoup plus à perdre qu’à gagner. C’étaient de grandes routes. La première semaine du Tour est toujours piégeuse. On savait que ça allait être nerveux. Si on amenait tout le monde, tous les sprinteurs et leurs poissons-pilotes au pied de la dernière bosse en ville à 10 kilomètres de l’arrivée, ça allait être très dangereux. Thibaut (Pinot) a encore du mal à se placer. On a voulu écrémer pour être plus tranquilles dans le final. On avait à cœur de terminer avec les meilleurs avec Thibaut. On s’est bien articulé autour de lui. À part quelques petites erreurs, on a quand même effectué un bon travail.

Vouliez-vous aussi écarter les coureurs qui sont en délicatesse en début de Tour ?
Non, je pense que les mecs sont quand même bien entraînés. Il en faut plus pour les faire péter.

Vous avez passé beaucoup de temps à côté de Thibaut Pinot, comment le sentez-vous ?
Je le sens très bien, beaucoup plus serein que les années précédentes. On sent qu’il prend son rôle de leader de plus en plus à cœur et beaucoup plus sérieusement. Autour de lui, on a fait du bon travail. Toute l’équipe est autour de lui. Il faut continuer comme cela si on veut arriver dans les Pyrénées dans le même temps que les meilleurs.

Dans le final, quelqu’un était-il dédié pour prendre les échappées ?
Non, c’était tout pour Thibaut. À 3 kilomètres de l’arrivée, il m’a dit que je pouvais aller faire mon sprint si je le voulais. Mais c’était un peu compliqué pour moi. Mais jusqu’aux 3 kilomètres, il fallait rester autour de lui.

Qui vous impressionne le plus en ce début de Tour ?
C’est encore difficile à dire. Il n’y a pas encore eu de véritables étapes de montagne, pas d’explication. Tout le monde se jauge, tout le monde est là, mais personne ne se montre encore à 100 %.

Entendez-vous les encouragements pour le maillot tricolore, même si le maillot de la FDJ.fr est passé au bleu ?
Je ne trouve pas qu’il y ait matière aux confusions entre le maillot de l’équipe et le maillot bleu-blanc-rouge. Même si quand on monte le col avec toute l’équipe en tête et moi avec le maillot bleu-blanc-rouge, c’est quelque chose de beau.

Le fait de ne pas avoir de marquage publicitaire sur le maillot de champion de France, est-ce un plus ?
À la base, j’étais un peu sceptique quand Marc avait dit cela pour le maillot de Nacer. Mais quand le maillot est sorti, je l’ai trouvé très joli. Ça met en valeur le drapeau. C’est une bonne chose. Ça s’est un peu perdu, notamment avec les équipes anglo-saxonnes et espagnoles qui ne montrent pas forcément de respect envers le pays. Mais chacun a son point de vue. J’aime bien mon maillot, c’est le principal.

Vous avez encore les chaussures blanches, vous a-t-on déjà proposé des modèles bleu-blanc-rouge ?
Oui, j’ai encore deux ou trois petits accessoires à avoir pour être au top. Je vais changer de chaussures, mais ça va être le même modèle que celles que j’ai actuellement. On attend d’être sur le continent. La Corse, c’est un peu compliqué pour tout recevoir.

Propos recueillis à Ajaccio le 30 juin 2013.