Simon Gerrans. Hier, Orica-GreenEdge a de nouveau fait parler d’elle. Non pas parce que son bus s’est une nouvelle fois bloqué sous le portique d’arrivée, mais parce que c’est un des leurs qui a remporté la dernière étape corse. D’un chouïa, Simon Gerrans a pris le meilleur sur l’ogre Peter Sagan. « Je n’étais pas sûr d’avoir gagné, admet l’Australien. Je savais que ça allait se jouer d’un rien et je ne voulais pas célébrer ma victoire trop tôt. Sagan et moi étions sur les deux côtés opposés de la route. Nous avons tous les deux jeté notre vélo. Ma victoire a été confirmée quelques minutes plus tard. C’est un moment grandiose pour l’équipe. Nous avons été si proches d’une victoire si souvent ! » C’est en effet la première victoire d’Orica-GreenEdge sur le Tour de France.

Peter Sagan. Quand le peloton a déboulé sous la flamme rouge hier soir, on voyait mal comment la victoire pouvait échapper à Peter Sagan (Cannondale). Le Slovaque était dans un fauteuil, mais Simon Gerrans est venu le sauter sur la ligne. « Je ne peux pas être satisfait de ce résultat, avoue le prodige. Mais je dois l’accepter. Je ressens toujours les conséquences de la chute, aujourd’hui plus encore qu’hier. D’un autre côté, je suis content d’avoir pris le maillot vert. Je sais que ce sera difficile de le conserver jusqu’au bout, il peut se passer quelque chose tous les jours sur le Tour, mais je vais essayer. Le plus important maintenant est de récupérer pour que je me sente mieux. »

Abandons. Ils étaient encore 198 au départ d’Ajaccio hier, ils n’étaient plus que 196 à l’arrivée à Calvi. Le Tour de France a enregistré ses deux premiers abandons au cours de la dernière étape corse. Andrey Kashechkin (Astana) est le premier à avoir mis pied à terre. Le Kazakh souffre de problèmes gastriques et a été contraint à l’abandon juste après le sommet du col de San Bastiano. Pour sa première sur le Tour, Yoann Bagot (Cofidis) espérait sans doute un autre dénouement. Le Provençal, lui aussi malade, quitte la Grande Boucle après trois étapes. C’est toute l’équipe Cofidis qui est malchanceuse en ce début de Tour alors que ses deux leaders, Jérôme Coppel et Rein Taaramae font partie des plus touchés par la chute de samedi.

Julien Simon. Être 2ème du général après trois étapes, Julien Simon (Sojasun) n’y aurait sans doute pas cru. Sans la cassure d’une petite seconde dont profite Jan Bakelants depuis Ajaccio, le Breton serait même rentré en jaune sur le continent. Pourtant la déception est de mise pour le sprinteur français qui espérait avant tout un succès d’étape. « Je suis très déçu de la tournure de cette 3ème étape, a-t-il expliqué. J’avais vraiment les jambes pour gagner aujourd’hui. Julien El Farès me dépose idéalement à 800 mètres de la ligne d’arrivée. Malheureusement, José-Joaquin Rojas vient me coincer à ce moment-là. Cela me fait perdre de la vitesse et je me retrouve derrière. Il m’est donc impossible de jouer le sprint, c’est trop tard. Même si je suis deuxième au général, cela ne vaut pas une victoire d’étape. J’espère que j’aurai d’autres opportunités. »

Fabian Cancellara. Il est celui qui a passé le plus de jours en jaune sur le Tour sans avoir remporté le Tour de France, mais cette année, Fabian Cancellara (RadioShack-Leopard) a choisi de faire l’impasse sur le mois de juillet, faute de prologue. Du coup, le Suisse en profite pour régler les détails sur son avenir. La poursuite de sa collaboration avec RadioShack, qui deviendra Trek en 2014, n’était pas assurée. En fin de contrat, Spartacus a finalement décidé de poursuivre l’aventure avec le constructeur américain pour trois nouvelles saisons. C’est ce qu’a annoncé Fabian Cancellara dans une vidéo YouTube, relayée sur son compte Twitter. Trek pourra donc compter sur le triple vainqueur de Paris-Roubaix dans son groupe, en attendant la décision d’Andy Schleck.

Sondage. Il n’y a pas photo. Manifestement, vous approuvez la décision des organisateurs du Tour d’avoir placé de la moyenne montagne dès le premier week-end. Vous êtes près de 92 % à penser que la Grande Boucle devrait offrir aux attaquants un terrain propice aux offensives dès la première semaine du Tour, à l’instar de ce que proposent régulièrement le Giro et la Vuelta. Il faut dire qu’en choisissant la Corse, Christian Prudhomme et son équipe n’avaient pas franchement le choix. À l’heure où la caravane a rejoint le continent à Nice pour le contre-la-montre par équipes, il est temps de tirer un premier bilan de ce Grand Départ de Corse. Qu’en avez-vous pensé ? Pensez-vous qu’il s’agit d’une réussite ? C’est notre question du jour que vous pouvez retrouver ici.

L’étape du jour… Nice-Nice (25 km CLM par équipes)