Arthur, quel sentiment prédomine après le contre-la-montre par équipes du Tour de France ?
Nous avions à cœur de bien faire dans ce chrono, notamment pour que Thibaut Pinot perde le moins de temps possible au classement général par rapport aux favoris. Nous terminons à la 15ème place à 42 secondes mais on perd moins de 40 secondes sur Christopher Froome. C’est honnête. Je pense que Thibaut aurait perdu davantage sur Froome s’il avait été tout seul dans un contre-la-montre individuel.

Comment abordiez-vous cet exercice si particulier du contre-la-montre par équipes ?
Un chrono par équipes, ça met toujours une grosse pression. On n’est pas tout seul, on court aussi pour les copains. On veut être à la hauteur, en plus on est sur le Tour de France. Il faut faire attention, être à bloc. Il y a donc toujours un peu de pression, c’est sûr, mais on a surtout envie de bien faire.

Comment analysez-vous la performance du groupe sur les 25 kilomètres niçois ?
Nous sommes peut-être partis un peu trop tranquillement, c’est sûr, mais après je pense que nous nous sommes bien remis en route. Nous avons bien fini, 15èmes à 42 secondes. Nous avons tout donné pour réaliser la meilleure performance possible. La difficulté, c’était de bien rester organisés, le plus longtemps possible, afin de ne pas se retrouver à cinq très vite et finalement être embêtés pour signer un temps convenable avec cinq hommes.

Quel braquet aviez-vous demandé ?
J’avais demandé 55 mais pour être honnête je n’ai pas vérifié si c’est réellement ce qu’on m’a mis. Je pense que oui !

Les équipes françaises, toutes en queue de tableau, peinent à briller dans cet exercice…
J’estime qu’on a limité la casse dans un exercice que nous ne sommes pas trop habitués à faire. Peut-être qu’on ne le travaille pas assez, dommage, car je pense que nous avons de bons arguments à faire valoir. Quoi qu’il en soit avec la FDJ.fr on a limité la casse, Thibaut Pinot s’en sort pas mal. On va encore rester concentrés jusqu’au pied des Pyrénées, après il aura de quoi jouer.

Vous êtes tombé lundi dans la troisième étape, quelles étaient vos sensations hier ?
Ça a été. Après ma chute je me suis relevé. J’ai fini tranquille exprès pour garder du jus pour le contre-la-montre par équipes. J’étais un peu cassé lundi soir mais après une bonne nuit de sommeil, ça allait déjà bien mieux.

Propos recueillis à Nice le 2 juillet 2013.