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Le Giro !!


Michel CREPEL
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il n a rien percuté et la tete a tapé a plat,donc il va  sen tirer avec un traumatisme facial,mais ale voir allongé sans bouger,sa remue les tripes.Heureusement que ca a l air de bien s'ameliorer.Ca ma pas mal remue et ca m a gaché l apres midi,ce  genre de chuttes me font peur

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Hello Michel

Etant parti quelques jours en Provence, je découvre ton poste ce matin. Depuis bien longtemps, le Giro est mon tour préféré.

Que ce soit pour la difficulté de l'épreuve mais aussi pour la beauté des routes empruntées, je me régale chaque année. De plus, c'est le seul tour a proposer pratiquement chaque année un contre la montre individuel, exercice qui me plait au plus haut point.

J'espère prendre plaisir encore cette année.

Amitiés.
Mimi 

 

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Tu peux même, désormais, avancer, individuel car un Clm de 60 bornes, on est plus près d'en revoir en France ! En effet, et je vais me faire une nouvelle fois l'avocat du diable mais tant qu'un autochtone n'offrira pas de garanti solide dans l'exercice en solitaire, véritable discipline inhérente à la "Petite Reine" et sans la présence duquel, pour ma part, un "GT", n'est absolument pas digne d'une telle appellation, les organisateurs perdureront dans leur soucis à séduire un public "Franchouillard" (Quelque soit le pays, d'ailleurs) ! A ce propos, l'"extinction" d'un "GP des Nations" est là pour nous le rappeler ! Les grands artisans de cette épreuve légendaire demeureront, à jamais, deux Français,et quels Français, Jacques Anquetil et Bernard Hinault ! Enfin, à défaut d'être ringard, la "restauration" du "Derby" ne serait pas un luxe dans une nation où toutes traditions s'égarent !😉

 

 

 

 

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Le retour du « Blaireau » : Grand Prix des Nations 1984. 

 

Souvenez-vous de cette saison 1983 et ses prémices lorsque Bernard Hinault remporte sa seconde Vuelta (après 78). En effet, le Breton ressent une vive et lancinante douleur au genou, durant le dernier tiers de l'épreuve, douleur qui le contraindra à déclarer forfait pour la "kermesse de juillet". Après ses déboires de l'"an 80", l'opération est devenue inévitable et à l'approche de son trentième anniversaire, l'avenir s'annonce, alors, aléatoire même pour un phénomène de la trempe du "Blaireau".

  Le 3 août 1983, alors qu'il devrait avoir rejoint le "clan des deux" quintuple triomphateur (Anquetil et Merckx) de la Grande Boucle et après avoir lâché cette phrase qui fit date au sein des rédactions : "Il faut ouvrir", l'enfant d'Yffiniac subit une intervention qui doit lui permettre, dans le meilleur des cas, de retrouver un genou digne d'élaborer une fin de carrière ambitieuse.

Durant son absence, pourtant, un "grand blond à lunettes" s'est accaparé son jubilatoire "uniforme" jaune. En effet, Laurent Fignon, le "gregario", celui, entre autre, qui par son dévouement lui avait permis de conquérir de Tour d'Espagne, quelques semaines plus tôt, se révèle, lors de ce Tour 83, qu'il remporte de toute sa classe naissante. La fragilité ambiante du duo Hinault-Guimard, doublée de l'éclosion inespérée de l'"Intello" engendre un divorce à l'"amiable" entre le Vendéen et le Breton.  

C'est donc, sous de nouvelles "armoiries" que le "Blaireau" débute la saison 84, celle de toutes les interrogations. La Vie Claire, la formation élue, est dirigée par un homme affable, passionné et enduit d'un respect et d'une admiration sans borne pour cet "Armoricain revêche". Bernard Tapie, homme d'affaires "boute-en-train" et "crooner" occasionnel vient de s'approprier la société "Look" et souhaite, ardemment, que son "Poulain" mettent au point les nouvelles pédales automatiques de la firme.

L'association de l'eau et du feu a de quoi déchaîner les passions, non ? En outre, le futur président de l'Olympique de Marseille a enrôlé un entraîneur Suisse, atypique, issu, comme Cyril Guimard d'ailleurs, de l'"Ecole des Sports de Macolin", j'ai nommé, Paul Koechli. 

Tout le début de saison est axé, essentiellement, en vue de l'échéance de juillet et c'est avec une anxiété non feinte que le "Bernard Hinault nouveau" prend le départ de la Grande Boucle 84.

Pas vraiment rétabli, pour certains, sur le déclin à l'aube de ses trente ans, pour d'autres, toujours est-il que le Breton essuie, cette année-là, le pire revers de sa carrière sportive, jusqu'alors linéaire. Bien que dauphin de l'épreuve, place qui ne sied, évidemment pas, à son tempérament de gagneur, il est dominé dans tous les secteurs de la course, excepté pour le courage et le dépassement de soi, par un Laurent Fignon, alors, au sommet de son art si ce n'est, nous ne le savons pas encore, à l'apogée de sa gloire.  

Le Parisien "vole" littéralement dans les Alpes (La Ruchère-en-Chartreuse, La Plagne, Crans-Montana), écrase les chronos (Le Mans, Villefranche-en-Beaujolais) tandis que Bernard Hinault, acteur spectateur impuissant, du drame qui se noue et devant tant d'insolente facilité revoit les images de sa carrière défilées à une vitesse vertigineuse en se demandant si ce jeune homme de 24 printemps n'était, finalement, pas son successeur.  

A ce moment-là, le doute se serait installé dans l'esprit du commun des mortels, insidieux et tenace. Et quand bien même en a t'il subodoré les balbutiements ceux-ci furent éphémères. Car le Breton est un "monstre" d'abnégation et de certitude, il a perdu une bataille, pas la guerre, que diantre !

Il coche, alors, sur son agenda, comme point de repère pour son retour, le Grand Prix des Nations, en septembre suivi de toute la fin de saison. Enorme risque, en perspective, pour quelqu'un qui vient d'être outrageusement dominé dans un exercice dont il était le "Roi" il n'y a pas si longtemps.

  La semaine précédente la Classique du contre le montre universelle, Hinault participe à Paris Bruxelles dans le seul but d'accumuler les "bornes". En parallèle, il suit le "régime dissocié" de Paul Koechli (qui consiste à priver son organisme de sucre pendant un laps de temps puis de le réapprovisionner, ensuite, afin de nettoyer, celui-ci, de toutes ses impuretés, il est à noter que la "Méthode Koechli" est toujours d'actualité au sein de certaines formations et cela ponctuellement). Je ne m'attarderai pas sur les contraintes d'un tel procédé, mais je me montrerai moins septique quant à son efficacité.

Nous sommes le 23 septembre 1984, à Cannes, jour du Grand Prix des Nations.

Tous les "Grands" de l'effort solitaire se sont donnés rendez-vous, il y a là, outre les deux protagonistes Hinault et Fignon, les Irlandais Sean Kelly et Stephen Roche, le Belge Jean-Luc Vandenbroucke et les Suisses Daniel Gisiger, Jean Marie Grezet et Urs Freuler, la majorité des "cadors" de la discipline de l'époque, donc. 

 Dans les coulisses, personne, bien entendu, ne croit réellement aux chances du "Blaireau" d'inscrire une cinquième fois son nom au palmarès de l'épreuve azuréenne chère à "Maître Jacques". Laurent Fignon, lui-même, archi-favori des bookmakers en herbe, ne pavoise-t-il pas dans les colonnes du quotidien "L'Equipe" en déclarant, tout de go, "Je ne crois pas beaucoup en lui ..."

La course démarre enfin et instantanément on a le pressentiment qu'un grand moment d'anthologie va voir le jour. En effet, Bernard Hinault est, immédiatement, dans l'allure, ce qui est de bon augure le connaissant et bien que devancé, au trentième kilomètre, par un Stephen Roche des grands jours, le "Blaireau" ne se désunit pas et, au contraire, accélère la cadence, déjà infernal. Plus tard, il avouera jovial : "J'avais une impression de force, de facilité puis d'un seul coup ouah ...plus les autres s'écroulaient, plus j'avais l'impression de visser la poignée ! Ça fait partie des grands moments ..."  

Au terme des 89 bornes du parcours cannois, extrêmement sélectif, Bernard Hinault remporte son pari fou et met à la raison tous ses détracteurs au premier rang duquel Laurent Fignon. Le futur double lauréat de la "Primavera" avouera, admiratif : "Vraiment, je ne sais pas comment Bernard a pu revenir à ce niveau, il sait se faire mal, très mal ... !".

Outre le fait qu'il s'octroie un cinquième succès dans l'épreuve, où s'était illustrée le "Nabot" il y a un demi-siècle de cela lors de sa première édition, ce qui est déjà, en soi, un révélateur des ressources morales et physiques phénoménales du "bonhomme", que pensez, alors, du nouveau record de l'épreuve (qui lui appartenait) qu'il établit, ce jour-là, avec la moyenne effarante, lorsque l'on connaît le tracé exigeant de l'arrière-pays cannois, de 44,193 km/h !

Et ses adversaires, me direz-vous ?

Ils ont été laminés, éparpillés réduits à la portion congrue, lisez, c'est édifiant.

Sean Kelly, second, termine à 1'34", Stephen Roche à 1'45" et surtout Laurent Fignon essuie un débours de 2 minutes et 44 secondes sur le lauréat du jour.

La revanche de l'homme blessé dans toute sa beauté émotionnelle et pour tous ceux (à l'instar de votre serviteur) qui y ont assisté ce moment restera gravée, à jamais, en nous mais aussi dans la mémoire collective.

Que croyez-vous qu'il advint de la fin de saison du "Blaireau" ?

En compagnie du nouveau recordman de l'heure, le "Cecco", il remporte le "Trophée Baracchi" et pour clore la saison, en apothéose s'offre un deuxième succès dans la "Classiques des Feuilles Mortes", en Lombardie, devant Ludo Peeters et Teun Van Vliet (les connaisseurs apprécieront).

  La suite, vous la connaissez, comme quoi, Bernard Hinault possédait, ce qui est devenu denrée rare chez les Champions de nos jours, un caractère trempée à l'extrême, une connaissance aigue de son potentiel physique et une foi inébranlable en ses certitudes, en un mot, la "Classe" avec un grand C.

Le mot de la fin au "Champion" qui résonne, encore, sans doute, comme un "boomerang" aux tympans de ses adversaires d'alors : "Comme quoi, il ne fallait pas enterrer le blaireau trop tôt" ! 

 

 

Michel Crepel

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Les CLM quel horreur...

Le sport c'est pas se battre, affronter un chrono mais d'autres cyclistes comme toi...

ça faisait bander qui de voir l'ibérique aux sourcils épais régler tout le monde de cette façon sur la grande boucle?...!

Je préfère mille fois dans l'esprit l'aigle de tolède qui s'imposait face à ses pairs en les décrochant dans les ascensions...

Qu'il y ait un clm ou une épreuve type comme le GP des Nations ok, mais que cet exercice soit décisif pour des victoires finales c'est vraiment pas terrible! Sur le bord de la route on s'enthousiasmera toujours plus lors de mano à mano entre cyclistes que de voir un ovni passer avec une soucoupe volante...

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