Se pourrait-il que le peloton reparte sans équipe française à l’échelon supérieur l’an prochain ? La réponse peut faire frémir mais elle est pourtant affirmative. Une fois de plus, les règles de classification des équipes en première, deuxième et troisième divisions ont encore été repensées. Aujourd’hui, c’est la qualité sportive de l’effectif qui fait foi. En clair, la fédération internationale a tenu compte des résultats obtenus en 2009 et 2010 par les quinze meilleurs coureurs de chaque formation version 2011 pour dresser un tableau révélateur du niveau sportif des effectifs tels qu’ils se présenteront l’an prochain. Le constat est révélateur. Dépourvues de leaders internationaux, nos équipes françaises concourent en second rideau : Cofidis 19ème, Ag2r La Mondiale 20ème, FDJ 21ème, Saur-Sojasun 22ème, Europcar 27ème et Bretagne-Schuller 33ème.

Là où ça se corse, c’est que pour obtenir une place dans ce qu’on rappelle désormais la première division, il faut impérativement appartenir au Top 20 mondial sur le plan sportif (en plus de répondre favorablement aux critères éthiques, financiers et administratifs, une vérification de routine qui ne pose a priori aucun souci aux équipes d’un tel niveau). Le nouveau règlement stipule que les quinze meilleures équipes sont automatiquement admises à l’échelon supérieur. Cela devrait concerner l’an prochain, sous réserve de validation par la Commission des Licences, le Projet Luxembourg, Rabobank, Garmin-Cervélo, Team HTC-Highroad, Omega Pharma-Lotto, Lampre-ISD, Team Katusha, Team Sky, Liquigas-Cannondale, Saxo Bank-SunGard, RadioShack, Vacansoleil-DCM, Astana, Movistar et BMC Racing.

Il resterait alors trois places à pourvoir pour atteindre le nombre maximum de dix-huit équipes dans les rangs de la première division. Et ces trois places seront attribuées entre les cinq dernières équipes du Top 20 mondial, à savoir Euskaltel-Euskadi de Samuel Sanchez et Igor Anton, Team Geox-TMC de Denis Menchov et Carlos Sastre, Quick Step de Tom Boonen et Sylvain Chavanel… et nos deux seules formations françaises éligibles en première division, Cofidis et Ag2r La Mondiale. Sur quels critères s’appuiera la Commission des Licences le 20 novembre prochain pour décerner les trois dernières places en première division ? Nul ne le sait vraiment. Mais si la hiérarchie sportive était respectée, alors nos équipes françaises resteraient aux portes de la première division. L’hypothèse est plus que probable…