Des pièces de collection, le peloton du 101ème Tour de France en regorge. Deux coureurs ont toutefois le privilège de rouler depuis Leeds sur un Specialized Tarmac McLaren, en fait une édition limitée qui utilise une fibre différente et propose une peinture spéciale dérivée de ce qui se fait en Formule 1 pour une résistance à l’air accrue. Ces deux coureurs, ce sont Jakob Fuglsang chez Astana, Nicolas Roche chez Tinkoff-Saxo.

L’Irlandais Nicolas Roche monte un cadre de taille 54 pour un poids total de 6,8 kg avec le capteur de puissance SRM et sans rajout de poids. Son Specialized est équipé du groupe SRAM Red, monté en 53/39 à l’avant, 11/30 pour la roue libre sur une étape de montagne.

Le cintre et la potence, eux, sont exclusivement en aluminium, un choix qui s’impose chez Tinkoff-Saxo. « Les cintres et potences carbone ne sont plus dans l’air du temps, estime le mécanicien de l’équipe danoise Pascal Ridel. Aujourd’hui on se rend compte qu’en cas de chute on n’observe pas les dommages sur un cintre carbone. Les fibres peuvent être altérées sans que cela se voit, et c’est évidemment dangereux. Un cintre aluminium, à l’inverse, va se déformer. Quand on sait en plus qu’un cintre carbone n’offre ni gain de poids ni gain de rigidité, il n’y a pas à tergiverser. »

Chez Tinkoff-Saxo, deux tailles de jantes s’offrent aux coureurs, 40 et 60 millimètres. Si les 40, la taille la plus petite disponible dans la formation de Nicolas Roche, s’imposent en montagne, une version plus légère d’une centaine de grammes que celle utilisée en plaine a été développée par Roval pour les étapes montagneuses.

Quatre modèles de selles Prologo complètent la panoplie des coureurs de Tinkoff-Saxo. « Les coureurs se connaisent et connaissent le matériel que nous mettons à leur disposition, précise Pascal Ridel. Leurs choix d’une étape sur l’autre se portent principalement sur les cassettes et les roues. »