Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir

68. Thomas Voeckler en jaune et indéboulonnable dans les Pyrénées

Il avait obtenu le maillot jaune à Chartres en 2004 et avait mis tellement de panache à le défendre dans les Pyrénées qu’il l’avait préservé dix jours durant, jusqu’à l’entrée dans les Alpes. Sur la route de Saint-Flour, Thomas Voeckler (Team Europcar) se sort les tripes pour reconquérir la tunique sacrée. Le chouchou du public français jubile, profite, mais garde les pieds sur terre. Avec deux minutes et demie d’avance sur les favoris avant les Pyrénées, il reste pondéré. « Ce maillot je ne le garderai peut-être pas dix jours mais je vais le savourer davantage car j’en connais mieux la valeur qu’en 2004 », annonce-t-il au soir de sa prise de pouvoir. Sept ans plus tard, Thomas Voeckler a surtout fait d’indéniables progrès en montagne, tandis que les limites des meilleurs grimpeurs du monde atteignent un seuil plus raisonnable. A Luz-Ardiden, les favoris retardent la grande explication jusque dans les 3 derniers kilomètres. Voeckler est distancé mais, épaulé par Pierre Rolland, il gère et ne concède que quelques secondes. Dans la montée du Plateau de Beille, où il avait sauvé de justesse son maillot jaune en 2004, il contrôle cette fois chacun des démarrages et va même jusqu’à tenter sa chance. Personne ne lui reprend du temps. La France se met à rêver d’un Voeckler en jaune à Paris. Et Voeckler lui-même alimente le débat : « je n’ai pas de réponse quant à ce que j’ai réalisé au Plateau de Beille, j’ignore jusqu’où je peux aller… »

69. Thomas Voeckler héroïque dans la montée du Galibier

Les Pyrénées n’ayant pas fait vaciller Thomas Voeckler, les favoris ont bien conscience qu’il va leur falloir se dépouiller dans les Alpes pour reprendre le temps concédé au Maillot Jaune. L’avance de l’Alsacien, trop téméraire en direction de Pinerolo, s’est bêtement effritée sur une sortie de route. Mais l’heure de vérité doit intervenir dans la grande étape alpestre qui s’achève au sommet du Galibier. Andy Schleck n’a pas attendu le géant alpin pour tenter de renverser le Tour. A l’attaque dès l’Izoard, le Luxembourgeois réalise un prodigieux numéro. La première place au classement général de Thomas Voeckler est menacée. Mais encore une fois, le Français fait jeu égal avec les favoris dans l’ascension du Galibier, dont il atteint le sommet en 5ème position. Mais la menace se précise : Andy Schleck revient à 15 secondes du maillot jaune.

70. L’épopée de Thomas Voeckler s’arrête dans l’Alpe d’Huez

Chaque soir, Thomas Voeckler répète qu’il ne sera pas en jaune à Paris, mais croit-il réellement son discours prudent ? Le public et les suiveurs, eux, en ont déjà fait un plus que probable vainqueur du Tour, fascinés qu’ils sont par les exploits quotidiens du champion français. Mais il reste une dernière étape de montagne à négocier, et deux cols à franchir : le Galibier et l’Alpe d’Huez. Alberto Contador démarre dès les premières pentes. Il contraint Cadel Evans et… Thomas Voeckler à suivre le mouvement. Le Maillot Jaune en fait trop. Il est lâché, rejoint par le peloton, décroché du groupe des favoris. Un temps, les nerfs craquent, mais les Europcar se remettent en marche, colmatent la brèche dans la vallée. Les vingt-et-un lacets de l’Alpe seront de trop. L’épopée de Voeckler s’arrête après dix nouveaux jours en jaune. Il termine 4ème du Tour.