Alberto Contador. Sauf incident sur les 26 kilomètres du contre-la-montre de Milan, Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) ira chercher ce soir sa seconde victoire finale dans le Tour d’Italie. Avec plus de cinq minutes d’avance sur des adversaires moins forts que lui dans le contre-la-montre, il prendra le départ de la dernière étape avec beaucoup de sérénité. « Je vais partir sur le chrono avec tranquillité, affirme-t-il. Je souhaite profiter de la victoire et je ne vais en aucun cas risquer plus qu’il ne le faut dans les virages. Le podium n’est toutefois pas encore décidé entre Nibali et Scarponi. La différence de 56 secondes entre eux deux n’est pas définitive, mais la réduction du parcours du contre-la-montre ne va pas favoriser Nibali. Pour ma part, j’ignore si je suis meilleur que jamais, même si des chiffres comme mon taux de graisse n’ont jamais été aussi bons. »

Michele Scarponi. L’Italien Michele Scarponi (Lampre-ISD) avait cédé 13 secondes à Vincenzo Nibali vendredi à Macugnaga, il lui en a repris 22 hier à Sestrières. Aussi, c’est doté d’une avance de 56 secondes que le coureur des Marches abordera son duel avec celui de Sicile. « Vendredi Vincenzo avait gagné des secondes, cette fois c’est moi qui ai réussi à lui en reprendre, a constaté Michele Scarponi. Les forces commencent à manquer à chacun, mais je suis parvenu à accroître mon avantage au classement général. J’ai couru en observant de près les mouvements de Nibali et lorsqu’il a accéléré dans le final, j’ai décidé de relancer, tout s’est passé de la meilleure des manières. Maintenant je possède une bonne réserve de secondes mais je ne commettrai pas l’erreur de me sentir sûr de moi. »

Vassil Kiryienka. Le Biélorusse Vassil Kiryienka (Movistar Team), vainqueur hier après 213 kilomètres d’échappée dont une partie en solitaire dans le col des Fenêtres et vers Sestrières, a rendu le plus bel hommage qui soit à Xavier Tondo. « C’était la meilleure façon de rendre hommage à un coéquipier que je connaissais depuis peu mais que j’avais l’impression d’avoir toujours fréquenté, a déclaré Kiryienka. Je ne le connaissais pas très bien mais on avait fait les classiques ardennaises ensemble et partagé de bons moments. Lundi, avec mes coéquipiers, on a décidé que la meilleure façon de se souvenir de lui était de rester sur le Giro et c’était le bon choix car gagner comme ça une grande étape de montagne après une longue échappée, c’était exactement la façon dont Xavi aimait gagner. C’était la dernière occasion de lui rendre hommage. »

John Gadret. C’est donc la 4ème place finale que devrait prendre ce soir John Gadret (Ag2r La Mondiale) dans le Giro. Une performance qui le hisse dans la cour des grands à 32 ans, lui qui avait déjà terminé 18ème du Tour d’Espagne en 2008, 13ème du Tour d’Italie et 19ème du Tour de France en 2010. Avec une victoire d’étape et de fréquentes places d’honneur tout au long des trois semaines, Gadret se hisse juste derrière Contador, Scarponi et Nibali ! « Il va falloir être bien concentré dans le contre-la-montre et je vais me battre jusqu’au bout, annonce John Gadret avant l’étape finale. Ce serait dommage de perdre cette 4ème place sur le contre-la-montre et je vais tout faire pour la conserver. » Il s’élancera aujourd’hui avec 1’38 » d’avance sur Joaquim Rodriguez et 2’34 » d’avance sur José Rujano, pas franchement réputés pour leurs qualités de rouleurs. En revanche Roman Kreuziger à 2’49 » et Denis Menchov à 3’02 » restent des menaces.

L’étape du jour :

21ème étape : Milan-Milan (26 km CLM). Initialement prévu sur 31,5 kilomètres, le contre-la-montre final du Tour d’Italie a finalement été amputé de 5,5 kilomètres pour se porter à 26 kilomètres. C’est sur cette brève distance que Michele Scarponi (Lampre-ISD) et Vincenzo Nibali (Liquigas-Cannondale) se disputeront la 2ème place derrière l’intouchable Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard). L’Espagnol devrait sauf incident remporter son deuxième Giro à Milan, où l’épreuve ne s’était d’ailleurs plus conclue depuis la victoire d’Alberto Contador en 2008. Pour des raisons historiques, la course rose avait en effet été conclue à Rome en 2009 et à Vérone en 2010. La cité lombarde de Milan retrouve donc aujourd’hui l’arrivée finale du Tour d’Italie sur un exercice chronométré tout plat à l’attention des vrais rouleurs.