Brice, vous avez joué de malchance il y a un mois au Tour de Pologne, comment vous sentez-vous à présent ?
Sur le Tour de Pologne j’ai chuté quatre fois. J’ai dû faire deux semaines sans vélo, sans pouvoir faire grand-chose. Certes je me suis bien reposé, j’étais quasiment au lit toute la journée, mais quand j’ai dû reprendre le vélo, ça m’a fait tout drôle. Je ne me suis pas beaucoup entraîné avant le Tour du Poitou-Charentes, qui m’a remis en forme. A Plouay, il y avait beaucoup de kilomètres, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait ça. Il fallait bien gérer les 250 kilomètres.

Comment ça s’est passé ?
Bien, globalement. J’ai essayé d’attaquer dans le final, dans la dernière bosse quand Simon Gerrans est parti. Mais les jambes ont gonflé direct. Après on ne sait jamais, je me suis dit que c’était à ce moment-là qu’il fallait faire l’effort. Au moins je l’ai fait, je n’ai rien à regretter. Avec de supers jambes j’aurais pu accompagner un peu plus Simon Gerrans mais ça n’aurait rien changé.

Un mot sur votre saison…
Il n’y a pas tellement eu de hauts, il y a surtout eu des bas. Ce n’était pas forcément évident. L’année passée j’ai eu des soucis personnels. J’ai signé chez Leopard-Trek, où je me sens bien. C’est une grosse équipe mais pour faire sa place ce n’est pas facile. J’essaie de bien faire même si en début de saison j’étais malade. Ça s’est accumulé avec un manque de chance, un Giro malheureux… Il n’y avait rien qui allait. C’est comme ça, il y aura d’autres saisons. Malgré les chutes au Tour de Pologne je ne voulais pas finir ma saison sans rien faire. Surtout qu’en Pologne, j’étais bien !

Pourquoi avoir choisi d’intégrer l’équipe Leopard-Trek ?
Ils m’ont fait une bonne proposition. Ils étaient aussi les premiers à me contacter, même si j’étais sous contrat avec Vacansoleil. La structure me plaît. J’aime cette équipe.

Qu’est-ce que cela vous fait de ne plus être dans le même équipe que Romain, votre frère ?
Ça ne nous dérange pas trop. Chez les amateurs nous étions aussi séparés. Chacun fait sa vie de son côté, on ne s’entraîne plus ensemble. Après on n’a pas le même profil donc s’entraîner chacun de son côté ne me dérange pas.

Est-ce possible que vous vous retrouviez un jour dans une même équipe ?
Oui tout à fait. Je pense que l’on a encore pas mal d’années devant nous, je ne sais pas combien. Mais oui on peut y penser.

Quel sera votre programme pour la fin de saison ?
J’irai normalement aux Grands Prix de Wallonie, de la Somme et d’Isbergues. Je devrais terminer par le Tour de Pékin.

Avec un objectif ?
Bien terminer la saison, ce serait bien.

Propos recueillis par Pierre Arz à Plouay le 28 août 2011.