Sébastien, comment s’est passé votre Grand Prix Ouest-France ?
J’ai une petite déception car j’ai coincé dans la dernière bosse, à 5 kilomètres de l’arrivée. Sinon je pense qu’il y avait moyen de faire une belle place à l’arrivée au sprint. Les sensations ces derniers temps n’étaient pas superbes alors je peux être plutôt satisfait de ce que j’ai montré. Je vois que ça revient et je suis plutôt confiant pour les courses qui arrivent.
Un mot sur la course de l’équipe ?
Mikaël Chérel a fait une bonne partie de la journée devant. Quand on voit que ça a failli aller au bout, c’est bien. Derrière, les équipes ont dû s’employer pour aller les chercher. Après, ça reste un Plouay habituel où il faut être placé dans les deux derniers tours et ça se joue beaucoup à la fraîcheur et à la pédale. On avait aussi Nocentini et Riblon qui n’étaient pas trop mal.
C’était votre combientième participation ?
Je ne sais pas vraiment, je crois les avoir tous faits à part un ou deux depuis mes débuts pros. Ça doit faire treize ou quatorze.
Quelle fut votre meilleure année sur cette course ?
Je sais que j’ai fait 12ème une fois. Je n’ai pas de gros souvenirs à Plouay. C’est pourtant un circuit qui me convient. Il est assez difficile avec des bosses qui ne sont pas très longues mais répétitives. C’est quelque chose que j’aime bien d’habitude mais bon, c’est comme ça.
Quelles courses disputerez-vous pour la fin de saison ?
J’aurai une course en Belgique le week-end prochain et après deux belles courses au Canada où je serai très motivé. J’espère encore décrocher ma sélection pour le Mondial. Je l’avais disputé l’an dernier et cette année c’est encore un parcours qui pourrait me convenir. Il faudra que je montre au sélectionneur que j’ai ma place et cela dépendra des quinze prochains jours.
L’année prochaine, c’est reparti pour un Tour ?
Je ne sais pas, j’ai resigné pour un an mais le Tour je ne peux pas savoir. La sélection n’est pas évidente à décrocher mais pourquoi pas. Cette année ça m’a bien plu d’y retourner mais il n’y a pas que le Tour, il y a aussi les classiques.
Après tant d’années sur le vélo, vous arrivez encore à trouver la motivation ?
Oui, ça me plait et je me rends bien compte que ce sont mes dernières années alors j’essaie d’en profiter un maximum.
Quel serait votre dernier souhait avant la fin de votre carrière ?
Des souhaits, j’en ai plein encore : être champion de France, refaire une belle place à Paris-Roubaix, pourquoi pas la gagner, ou même au Tour des Flandres, gagner une étape sur le Tour… On a toujours des ambitions.
Pensez-vous avoir les moyens de refaire quelque chose sur Paris-Roubaix comme l’an dernier ?
Oui, cette année j’ai fait de belles classiques même si ça s’est moins vu parce que je n’ai pas eu de gros résultat. J’ai peut-être même mieux marché que l’an passé. Je suis encore confiant, j’en ai l’exemple avec Frédéric Guesdon qui a encore fait cette année un super Paris-Roubaix. Ce sont des courses qui se jouent à l’expérience et à la résistance. Et avec l’âge on en a bien plus.
Propos recueillis par Pierre Arz à Plouay le 28 août 2011.