Jean-Marc, vous disiez avoir eu quelques difficultés à vous remettre dans le rythme après la première journée de repos, ça va mieux ?
Oui, ça va mieux. Depuis deux jours j’ai la bonne patte. Maintenant j’espère pouvoir m’échapper prochainement. Hier c’était un peu tendu comme étape parce qu’il y avait du vent, mais nous nous sommes bien débrouillés. Nous avons parfaitement replacé Jérôme Coppel et Julien Simon avant le Mont Saint-Clair. Ils n’ont pas eu à faire l’effort, c’était parfait. Ensuite Julien a fait une belle 6ème place au Cap d’Agde.

Quel était son sentiment à l’arrivée ?
Il était un petit peu déçu quand même. Il avait les jambes pour faire 3 derrière Greipel et Sagan, mais il s’est mal placé sur la fin. C’est tout de même bien, il est là, et c’est le principal.

Quel est le bilan à la sortie des Alpes ?
Pour l’instant ça se passe bien. J’ignore si les grands vont vraiment s’expliquer sur l’étape du jour. Il y a une étape à aller chercher avec d’autres coureurs. Il ne faudra pas rater la bonne. Pour Jérôme, ce sera surtout important d’être présent la semaine prochaine.

Quel est l’état d’esprit du peloton ?
Il y a une bonne cinquantaine de coureurs qui sont au-dessus du lot. Pour tous les autres, ça va, ça vient, mais tout le monde est un peu tassé. Ça frotte beaucoup moins, ça se relève beaucoup plus vite, mais c’est normal à ce stade du Tour.

Jérôme Coppel a été pris en chasse par le Maillot Jaune en personne dans le col du Granier, quelle a été son impression ?
Il nous en a parlé mais sans plus. Il nous a juste dit qu’on était venu le chercher, et puis voilà. Bradley Wiggins voulait gérer et refusait que des costauds sortent. Le Top 10, il faudra vraiment qu’il aille le chercher. Ce n’est pas fini. Il reste deux grosses étapes de montagne, ça peut aller très bien comme ça peut aller très mal, on verra bien.

Vous commencez à sentir l’air de la région, ça motive ?
Pas davantage. La motivation, elle est partout la même, sinon je ne ferais pas beaucoup de vélo ! Ce qui fait plaisir, c’est d’aller dans les Pyrénées. On ne court pas souvent dans les Pyrénées sur une saison, c’est dommage parce que c’est un très beau massif. Ma copine vient aujourd’hui, mon frère et mes sœurs vont venir. C’est sympa de retrouver la famille.

Avez-vous pour projet de vous échapper ?
Tout le monde dans l’équipe, mis à part Jérôme pour le moment, peut convoiter une échappée. S’il a les jambes, Jérôme pourra peut-être partir dans le Mur de Péguère, mais le problème c’est que les organisateurs ont rajouté une boucle de 13 kilomètres de plat autour de Foix. Ils n’auraient pas dû le faire. Pour les leaders ça casse la possibilité de faire quelque chose de bien. Sur cette étape, l’échappée ira au bout, un peu comme dans les Alpes. Il faudra être fort.

Propos recueillis à Carcassonne le 15 juillet 2012.