Bradley Wiggins. Le 100ème Tour de France ne devrait pas voir Bradley Wiggins disputer la victoire finale. L’Anglais l’a confirmé lors de la présentation officielle de la Grande Boucle hier. « Il est vrai qu’en 2013, je vise le maillot rose au Tour d’Italie. Il est donc possible que Christopher Froome soit le leader de l’équipe Sky au départ de Corse et moi son lieutenant », avoue sans ambiguïté le vainqueur sortant. Wiggins devrait donc malgré tout porter le dossard 1 au départ de Porto-Vecchio le 29 juin. Mais le mois de mai devrait être le point culminant de sa saison. Le champion olympique du contre-la-montre s’attaquera au Giro, qui aura des airs de Tour avec son arrivée au sommet du Galibier. Le Britannique y retrouvera aussi un chrono long de 55 kilomètres où il pourrait creuser des écarts avant une troisième semaine très montagneuse.

Tour de France 2013 : les réactions. Pour en revenir au Tour de France, « la 100ème édition sera difficile, mais c’est toujours le cas. Le Tour n’est jamais simple et facile, c’est pour cela que c’est le Tour », commente simplement « Wiggo ». Pour Christopher Froome, le parcours n’est pas si difficile : « il est moins dur que ce à quoi je m’attendais, lâche « Froomey ». J’espérais plus de montagne pour la centième. Mais je l’aime ce Tour de France ! » Andy Schleck et Alberto Contador jouent au bluff et refusent d’endosser le costume d’homme à battre. « Globalement, le parcours me convient bien. Il me motive, même si je ne me considère pas comme un favori » a déclaré le Luxembourgeois. L’Espagnol affirme quant à lui « je ne suis pas le seul favori de cette édition. Le parcours est très diversifié. Il y a notamment de nouveau un contre-la-montre par équipes et de difficiles étapes de montagne. Quelle étape je trouve la plus difficile ? C’est difficile à dire. En fait, toutes les étapes de montagne sont dures ». Le parcours n’est pas sans déplaire à Cadel Evans, vainqueur en 2011, qui juge que ce nouveau cru 2013 lui « convient un peu mieux qu’en 2012. C’est un véritable mélange d’étapes variées du début à la fin. La troisième semaine va être très difficile. Le tracé est plus long sur les étapes en ligne, mais plus court sur les contre-la-montre ».

Chrisitian Prudhomme. En marge de la présentation du Tour de France, Christian Prudhomme s’est déclaré favorable à une réduction du nombre de coureurs par équipe. Actuellement, sur les Grands Tours, les formations ont le droit d’aligner neuf coureurs, contre huit dans les autres courses. « Dans l’absolu, on ne se plaindrait pas d’avoir un coureur de moins dans chaque équipe. D’abord pour une question de sécurité, ensuite pour que la course soit un peu moins cadenassée », a déclaré le directeur du Tour. Le projet a été étudié par l’UCI et pourrait rentrer en vigueur dès 2013. Rappelons néanmoins que sur le dernier Tour de France, l’équipe Sky s’était retrouvée à huit coureurs après l’abandon de Kanstantsin Sivtsov dès la troisième étape, ce qui n’avait pas empêché la formation britannique de contrôler la course.

Greg LeMond. « F**k off and resign ! » Greg LeMond appelle les amoureux du cyclisme à lancer ce cri de révolte  (que l’on pourrait traduire par « dégage et démissionne ») à Pat McQuaid. « Je n’ai jamais vu un tel abus de pouvoir dans l’histoire du cyclisme. Pat, démissionne si tu aimes le cyclisme. Fais la même chose si tu détestes le sport », poursuit le triple vainqueur du Tour dans une lettre ouverte au président de l’UCI publiée sur sa page Facebook. LeMond précise qu’il ne s’attaque pas à l’UCI en tant que tel mais à ses deux derniers présidents, Pat McQuaid et Hein Verbruggen. « Le problème du sport n’est pas le dopage mais la corruption. Pat, tu es la quintessence de la corruption », lâche l’Américain. L’ancien double champion du monde avait déjà lancé des accusations similaires. L’UCI avait alors réagi et menacé de le poursuivre en justice.

Michele Ferrari. Le rapport de l’USADA n’a visiblement pas convaincu tout le monde. Le docteur Ferrari, préparateur d’Armstrong, réfute les accusations de l’agence américaine antidopage faisant état des relations qui le liaient à l’Américain jusqu’à sa seconde retraite en 2010. Dans un livre à paraître intitulé « Faire du cyclisme pro, le mythe du docteur », il affirme que son dernier contact avec l’ex-septuple vainqueur du Tour remonte au 1er octobre 2004. Suspendu à vie par l’USADA, Ferrari est sous le coup d’une procédure judiciaire en Italie pour association de malfaiteurs, trafic et utilisation de produits dopants, évasion fiscale et contrebande. Quant à Luis Del Moral, médecin espagnol de l’US Postal entre 1999 et 2003, il nie avoir participé au réseau de dopage organisé au sein de la formation américaine. « Durant mes années comme médecin pour US Postal, je n’ai jamais été témoin d’un dopage organisé au sein de l’équipe, et je l’ai encore moins incité personnellement », a affirmé l’Espagnol.