Joaquim Rodriguez. Le coureur du Team Katusha Joaquim Rodriguez a peut-être gagné le WorldTour cette saison, il n’en est pas moins mécontent du système actuel. L’Espagnol critique le fait que les équipiers qui se sacrifient pour leur leader ne puissent pas marquer de points au classement UCI. Actuellement, les vingt premiers des Grands Tours, les dix premiers des autres épreuves WorldTour peuvent espérer bien figurer au classement. « C’est très mal équilibré, déclare « Purito ». Le système ne donne pas de points à ceux qui finissent plus loin dans le classement. Le vainqueur ne devrait pas avoir 600 points mais 15 000. De cette façon, les équipiers qui recevraient 300 ou 400 points peuvent offrir quelque chose à une équipe en termes de points ». Rodriguez à cette année remporté le classement mondial devant Bradley Wiggins (Team Sky), notamment grâce à ses deux podiums sur le Giro (2ème) et la Vuelta (3ème) et sa victoire au Tour de Lombardie.

Livestrong. La fondation Livestrong change d’appellation. L’organisation était encore appelée The Lance Armstrong Foundation et porte maintenant le nom de Livestrong Foundation. Un moyen de se distancer un peu plus de l’ancien septuple vainqueur du Tour. Armstrong avait annoncé en début de semaine qu’il quittait le conseil d’administration de la fondation qu’il a lui même fondée en 1997. Ce changement de nom est devenu nécessaire après le rapport de l’USADA dénonçant les pratiques dopantes de l’Américain de 1998 à 2005. « Durant la majeure partie de son existence l’organisation a été connue comme Livestrong Foundation. Mais rendre officiel ce changement est nécessaire et  opportun alors que l’organisation de la fondation est en train de changer » a déclaré la porte-parole de Livestrong, Kathrine McLane.

Team Sky. Après les départs successifs de Sean Yates, Steven De Jongh, et Bobby Julich, le staff de l’équipe Sky se trouve assez dégarni. Pour compenser ces départs, la formation Britannique s’est dirigée vers un entraîneur de triathlon. Shaun Stephens, Australien de 37 ans, occupera le poste d’entraîneur chargé de la performance, fonction qu’occupait Julich. Considéré comme l’un des meilleurs entraîneurs de la discipline, il coachait cette année l’équipe australienne de triathlon aux Jeux Olympiques qui a obtenu une médaille de bronze dans l’épreuve féminine grâce à Erin Denshman. Il quittera son poste au sein de l’institut australien du sport et travaillera sous les ordres du directeur de la performance, Tim Kerrison. « C’est incroyablement excitant d’apporter une nouvelle expertise dans le sport, et ça renforce un peu plus le désir de l’équipe d’innover dans le domaine de la performance », a déclaré le manager Dave Brailsford.

Saxo Bank-Tinkoff Bank. Le champion des Etats-Unis Timothy Duggan (Liquigas-Cannondale) et l’ancien champion du monde Espoirs Evgueni Petrov (Astana), 7ème du Giro en 2007, renforceront l’effectif de l’équipe Saxo Bank-Tinkoff Bank la saison prochaine. L’Américain s’était engagé avec la formation canadienne Spidertech C-10, mais était finalement libre à la suite de l’annonce du retrait de l’équipe en 2013. Il rejoint le groupe de Bjarne Riis pour un an. Parallèlement à ce transfert, Spidertech devient sponsor de l’équipe Danoise. Petrov arrive en provenance d’Astana. Le russe s’est distingué sur le Giro 2010 en remportant la fameuse étape arrivant à L’Aquila où cinquante-six coureurs s’étaient échappés. L’étape avait permis à Carlos Sastre, Bradley Wiggins ou encore David Arroyo de se replacer au général et à Richie Porte d’endosser le maillot rose. Petrov a signé pour deux ans. L’équipe a également annoncé le renouvellement pour un an du contrat du Japonais Takashi Miyazawa.

Commission des Athlètes. La Commission des Athlètes de l’UCI a rendu public hier ses recommandations pour l’avenir du cyclisme. Inévitablement, le problème du dopage occupe une bonne partie du rapport. Parmi les mesures phares proposées, le durcissement des sanctions pour les cas de dopage à titre dissuasif. Envers le coureur bien sûr, mais aussi envers son équipe et son entourage. De même la commission « insiste sur la nécessité d’éduquer les jeunes athlètes et leur entourage » et demande également à ce que le salaire minimum soit augmenté et que les masses salariales des équipes soient plafonnées pour que l’écart de rémunération se réduise entre le leader et ses équipiers. Mais la commission ne s’est pas limitée aux problèmes de dopage. Elle s’est par exemple déclarée favorable à l’intégration des athlètes en situation de handicap dans les compétitions non-paracylistes et à ce que les barèmes de récompense sur les compétitions soient égaux entre toutes les épreuves femmes et hommes