Luca Paolini. Pour la première fois de sa longue carrière, Luca Paolini (Team Katusha) a pris le départ du Tour d’Italie cette année. Grand bien lui en a pris puisqu’il a fait coup double à Marina di Ascea, empochant l’étape et revêtant le maillot rose. Il faut dire que la longueur de l’étape et son relief ressemblait aux courses d’un jour qu’il affectionne. Paolini n’a donc pas hésité à faire rouler ses coéquipiers durant l’étape. « J’ai couru comme il s’agissait d’une classique, confirme l’Italien. Je dédie cette victoire à mon père qui se faisait opérer aujourd’hui. J’ai souffert sur la dernière ascension, mais je savais qu’il y aurait une descente derrière, donc je me suis dit que je ne devais pas abandonner. Je sais que je suis un bon descendeur. »

Sandy Casar. Le pari fou que s’était lancé Sandy Casar (FDJ) cet hiver prend déjà fin. Le Francilien s’était mis en tête de boucler les trois Grands Tours dans la même saison. Mais son Giro s’est arrêté après trois étapes. Se plaignant d’une douleur au poignet à l’arrivée, après avoir chuté un peu plus tôt, Casar a passé des radios hier soir. Verdict : une fissure au niveau du scaphoïde. Il est donc contraint de quitter les routes italiennes sur lesquelles il avait brillé en 2006, prenant la 6ème place finale. La FDJ perd là son capitaine de route et Arnold Jeannesson un allié précieux pour les prochaines semaines. Cet abandon nous attriste d’autant plus que Sandy Casar portait un dossard qui nous est cher : le 101.

Michele Scarponi. Idéalement placé en bas de la descente tortueuse qui emmenait les coureurs vers Marina di Ascea, Michele Scarponi (Lampre-Merida) a chuté au plus mauvais moment. Dans la roue des Blanco qui emmenaient le groupe de favoris à 4 kilomètres du but, l’Italien a été entraîné dans le sillage de Steven Kruijswijk et est allé au sol. Rien de cassé, si ce n’est son dérailleur qui l’obligeait à attendre un dépannage. Il coupe finalement la ligne une minute après Luca Paolini, mais ne s’inquiète pas du temps perdu hier. « J’ai perdu quelques secondes, je le sais, reconnaît l’Italien. Mais le Giro est encore long. Cela ne veut pas dire que j’attaquerai lors de chaque étape. Je ne me suis pas blessé sur la chute, je n’ai que quelques contusions. »

L’étape du jour :

4ème étape Policastro-Bussentino-Serra San Bruno. Ce n’est pas l’étape la plus longue de ce Tour d’Italie, mais presque. Les 246 kilomètres entre Policastro-Bussentino et Serra San Bruno ont de quoi effrayer le peloton du Giro. D’autant plus qu’ils sont loin d’être tout plats ! La caravane met le cap au sud en direction de la Calabre. Si les coureurs longent la mer pendant de très longs kilomètres, comme hier, le profil de l’étape changera avec l’entrée dans les terres. Deux ascensions sont placées dans les quarante derniers kilomètres, dont le Croce Ferrata à 7 kilomètres de la ligne. Le sprint massif est bien évidemment exclu et c’est un peloton bien réduit qui devrait se présenter sous la flamme rouge. À moins que les baroudeurs aient résisté ou que les puncheurs sortis dans la bosse aient une avance suffisamment confortable.