Royal, somptueux, grandiose… Tous les mots avec emphase sont les bienvenus pour décrire cette dernière étape de la 100ème édition du Tour de France, qui s’est voulue admirable à tous niveaux et en particulier au plan des paysages que l’organisateur s’est particulièrement attaché à mettre en valeur tout au long de ces trois semaines. De la Corse aux paysages magiques en passant par la Méditerranée, les Pyrénées, la Bretagne et le Mont-Saint-Michel, puis le final dans les Alpes, grandiose à l’image du Semnoz, cette 100ème édition restera dans les mémoires.

Là où le Centenaire avait mis l’accent sur l’Histoire et où les collectivités locales s’étaient particulièrement attachées à jouer sur le décor, cette 100ème édition a valu par ses paysages et aussi par le suspense pour ce qui concerne le podium final à Paris. Paris, justement, et les Champs-Elysées, comme le veut la tradition depuis 1975 accueillera cette dernière étape longue de 133,5 kilomètres au départ de Versailles, soit exactement 101 kilomètres de plus que le fameux contre-la-montre resté célèbre en 1989, commémorant le bicentenaire de la Révolution.

Louix XIV et le château de Versailles vont donc servir de cadre à cette étape qui va essentiellement traverser les Yvelines, les Hauts-de-Seine, siège d’ASO et du journal L’Equipe, et Paris intramuros à compter du kilomètre 56. Autant dire que le vert sera à l’honneur dans toute la partie initiale de l’étape, celle qui traverse les Yvelines. Montigny-le-Bretonneux, Voisins-le-Bretonneux, Saint-Rémy-lès-Chevreuse, Châteaufort, Jouy-en-Josas et Versailles de nouveau au kilomètre 42, la première partie de cette étape revisite les lieux emblématiques du vélo en région parisienne. Que ce soit du côté des bosses, avec les côtes de Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Châteaufort, ou du point de vue de l’histoire passée avec la stèle Jacques Anquetil au sommet de la côte de Châteaufort ou future avec le passage devant le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui ouvrira en janvier 2014 et qui sera le siège de la Fédération Française de Cyclisme.

Après avoir fait le plein d’oxygène, le peloton accélérera l’allure en entrant dans les Hauts-de-Seine à partir de Chaville, puis Sèvres, Meudon, Issy-les-Moulineaux et Boulogne-Billancourt, soit 8 kilomètres dans le 92.

Pour le final, large place est laissée aux monuments historiques de Paris : la statue de la liberté réplique de celle de New York, la Tour Eiffel, l’Assemblée Nationale, le Louvres et le Jardin des Tuileries, la rue de Rivoli, la Place de la Concorde et les Champs-Elysées jusqu’à l’Arc de Triomphe, contourné pour la première fois à chacun des dix tours de circuit. Sur les bords de Seine, la moyenne générale du Tour de France devrait se rapprocher des 41 km/h, même si on peut anticiper que le peloton rendra un hommage tout à fait justifié à Jens Voigt (RadioShack-Leopard), en le laissant entrer en tête sur les Champs pour son dernier Tour de France, comme il l’a annoncé.

Ensuite, au choix, groupe d’attaquants au gros cœur et aux grosses cuisses qui vont animer la ou les échappées du jour, ou selon toute vraisemblance arrivée au sprint et bagarre là aussi royale entre la bande des quatre as (Cavendish, Greipel, Kittel, Sagan). A voir si Cavendish va s’imposer une fois encore et, comme en 2012, mettre l’Angleterre à l’heure du Tour de France, histoire de passer la main et d’anticiper la 101ème édition, qui partira du Yorkshire.