Rigoberto Uran. Maillot Rose depuis son contre-la-montre réussi à Barolo, Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) connaît l’ampleur de la tâche qui l’attend au cours des six derniers jours de course. Le Colombien a donc tout fait pour optimiser sa récupération lors de ce troisième et dernier jour non ouvré dans le Trentin dans le but d’attaquer les Dolomites dans de bonnes conditions. « Malgré le mauvais temps, nous nous sommes entraînés pendant deux heures, a expliqué Uran. Nous avons descendu le Passo Tonale en voiture et nous nous sommes entraînés dans les environs de Ponte di Legno pour ensuite revenir au Passo Tonale en vélo. La journée de repos s’est bien passée, nous la méritions après deux semaines de bataille. Nous sommes prêts pour une nouvelle semaine sur le Tour d’Italie. »

Orica-GreenEdge. S’il ne durait que dix jours, le Giro des Orica-GreenEdge aurait été rêvé. Seulement voilà, la course rose dure trois semaines et à l’excellent début de Tour d’Italie de la part de la formation australienne a suivi une deuxième semaine catastrophique. Sept jours en rose, deux victoires d’étape individuelles (avec Michael Matthews et Pieter Weening) en plus du chrono par équipes inaugural et puis… plus rien. La deuxième semaine a été marquée par divers abandons, notamment celui de l’ancien Maillot Rose Michael Matthews, celui sur chute de Luke Durbridge, et enfin celui de Pieter Weening ce week-end. La chance a donc changé de camp et ils ne sont donc plus que trois dans le bus ! L’ambiance entre Michael Hepburn, Ivan Santaromita et Svein Tuft doit être moins à la fête qu’en début de Giro !

Nairo Quintana. Avec l’entrée dans les Dolomites, Nairo Quintana (Movistar Team) retrouve son terrain de prédilection : la montagne. Mais le Colombien sait que, au vu de son retard sur Rigoberto Uran, le temps lui est compté. « Physiquement, je me sens mieux. Notre but aujourd’hui est de gagner le plus de temps possible, annonce le Maillot Blanc du dernier Tour de France. Si Uran perd 20 secondes par jour, il est évident que ce ne sera pas suffisant. Mais on voit que tout le monde a un jour où il est moins bien sur ce Giro. Il peut s’éteindre, mais moi aussi. Je récupère de la grippe que j’ai eue et de cette infection dans la gorge qui m’a coûté beaucoup d’énergie. J’espère que le jour de repos m’aura aidé à surmonter tout cela. Je pense que j’aurais perdu beaucoup moins de temps sur Uran si j’avais été en bonne santé. »

L’étape du jour :

16ème étape : Ponte Di Legno-Val Martello (139 km). L’étape que les organisateurs avaient été contraints d’annuler l’an dernier en raison de la neige ne pouvait pas rester dans les cartons. Aussi ont-ils décidé de proposer cette même étape cette année. Et il s’agit incontestablement de l’étape-reine de ce Giro avec trois grands cols au programme : Gavia (17,3 km à 7,9 %), Stelvio (21,5 km à 7,1 %) avant la montée finale vers Val Martello (22,3 km à 6,4 %). Gare à ceux qui n’auraient pas bien digéré la journée de repos ! Car dans ce cas, cette 16ème étape risque d’être fort longue. À moins que la météo ne joue encore des tours à l’organisation. Cette fois la pluie combinée au froid serait en cause. La route pourrait en effet être gelée sur une journée où les coureurs vont régulièrement dépasser la barre des 2000 mètres d’altitude.