Alejandro Valverde (Movistar Team), vainqueur à 36 ans de sa première étape du Tour d’Italie à Andalo où il devance au sprint Steven Kruijswijk. « J’étais venu sur le Giro avec deux objectifs : remporter une étape et terminer sur le podium. La première partie de la mission est donc accomplie et je suis remonté à la 3ème place du classement général. J’ai bien conscience que Nibali est un attaquant-né et qu’il essaiera de me déloger du podium. De ce que nous avons vu, Steven Kruijswijk est le plus fort et je pense qu’il sera sacré à la fin du Giro. Cependant, ma première victoire sur le Tour d’Italie me réserve une émotion particulière. »

Ilnur Zakarin (Team Katusha), remonté au 5ème rang du classement général après avoir accompagné Alejandro Valverde et Steven Kruijswijk jusqu’à Andalo. « Je me sentais bien dans la montée de Fai Della Paganella. J’ai donc attaqué et nous sommes partis à trois. Je savais que je pouvais prendre du temps et j’ai fait de mon mieux dans les deux dernières montées, surtout dans le final. C’est ce qui me permet de remonter au général. Il reste encore quelques étapes difficiles devant nous et je dois continuer étape après étape. »

Steven Kruijswijk (Team LottoNL-Jumbo), qui conforte son maillot rose pour le troisième jour consécutif en devançant une nouvelle fois le reste des favoris. « J’ai peut-être semblé tout contrôler, mais il y a eu beaucoup d’attaques en première partie de course. J’ai réagi rapidement aux attaques de Nibali et Valverde. J’étais toujours en bonne position. Avec dix coureurs à l’avant, c’était une situation idéale pour moi. C’était une étape courte et peut-être pas la course de ma vie. Mais je vais sans doute devoir courir toutes les dernières étapes comme si c’était le cas. »

Esteban Chaves (Orica-GreenEdge), distancé dans le Passo Della Mendola et dans l’obligation de courir à contretemps sur le reste de l’étape. « J’ai sans doute commis une erreur en sous-estimant l’attaque dans le premier col. Grâce à mes coéquipiers, nous sommes parvenus à sauver les meubles. Je les remercie pour la manière dont ils ont couru à mes côtés, et je suis parvenu à maintenir le rythme dans la dernière montée. Ces étapes explosives sont toujours dangereuses. Je dois tirer mon chapeau à Steven Kruijswijk. Encore une journée et nous serons prêts à nous battre à nouveau. »


Vincenzo Nibali. Qu’arrive-t-il à Vincenzo Nibali (Astana) ? Auteur de l’offensive défensive dans le Passo della Mendola en milieu d’étape, l’Italien est aussi le plus grand perdant de la journée d’hier, en déboursant à nouveau près de 2 minutes (1’47 ») à Steven Kruijswijk et Alejandro Valverde. Le Sicilien perd ainsi sa place sur le podium et se retrouve même talonné par Ilnur Zakarin pour la 4ème place. « Je ne suis pas moi-même, a déclaré l’Italien dans un bref communiqué. Je pensais que je me sentais bien, mais je me suis retrouvé vide. Pour le moment je n’ai pas d’explications, mais il faut que je trouve les raisons de ces fluctuations dans mes performances. » Malgré sa victoire au Tour d’Oman et sa 6ème place à Tirreno, Vincenzo Nibali s’était fait discret dans sa préparation à la course rose, notamment au Tour du Trentin et à Liège-Bastogne-Liège.


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L’étape du jour :

17ème étape : Molveno-Cassano d’Adda (196 km). Après trois jours d’intenses souffrances dans les Dolomites, les sprinteurs se verront récompensés pour leur patience avec une 17ème étape qui leur est destinée. Entre les Dolomites et les Alpes, la course rose fait étape en Lombardie avec une arrivée jugée à Cassano d’Adda dans la banlieue milanaise. Les obstacles que rencontreront les finisseurs ne seront donc pas de nature topographique, mais bien liés au mobilier urbain. Au fur et à mesure que le peloton se rapprochera du terme de l’étape, les ronds-points, les îlots directionnels et les ralentisseurs se multiplieront. Les deux derniers kilomètres comprennent deux courbes. La dernière à 600 mètres permettra de déboucher sur la dernière ligne droite. Il s’agira de la dernière occasion des sprinteurs avant l’arrivée à Turin dimanche.

L’image du jour : journée historique pour Valverde

Alejandro Valverde ne pouvait rêver d’une meilleure journée pour signer sa première victoire sur un Grand Tour. Non seulement elle permet à l’Espagnol de devenir le 84ème membre du club très fermé des vainqueurs d’étape sur les trois Grands Tours. Mais elle intervient précisément 61 ans après la première victoire d’étape espagnole sur le Giro, œuvre de Bernardo Ruiz à Frascati en 1955.