Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), vainqueur de Paris-Roubaix, son premier monument, après avoir remporté le Circuit Het Nieuwsblad, le GP E3 et Gand-Wevelgem. « Paris-Roubaix est peut-être la course que je n’aurais jamais pensé gagner un jour. La première fois que je suis venu ici, j’étais épuisé. Tout s’est passé à la perfection. Les Jeux Olympiques resteront ma plus belle victoire, mais c’est appréciable de remporter mon premier monument. J’avais confiance en mon sprint. A la fin de ce genre de courses très difficiles, je suis toujours l’un des plus rapides. Je suis entré sur le vélodrome avec la conviction que j’allais gagner. J’ai essayé pendant tant d’années d’être sur la première marche du podium de ce genre de courses. J’ai toujours pensé être en mesure de le faire, mais il faut des résultats. Quand on s’impose plus régulièrement, on gagne en confiance et l’équipe également. »

Zdenek Stybar (Quick-Step Floors), 2ème, comme il y a deux ans. « Nous étions tous derrière Tom (Boonen). Nous voulions nous donner à 100 % pour lui car il le mérite. Même quand je faisais partie du groupe de chasse, je continuais d’espérer qu’il revienne. Ce n’est qu’au moment où j’ai entendu qu’il était à 40 secondes que j’ai pensé à mes chances personnelles. C’est décevant de terminer 2ème, mais je peux me satisfaire de la manière dont j’ai couru. J’ai eu des crampes à un moment et j’ai pensé que ma course était terminée. Mais je suis resté concentré. Peut-être aurais-je dû attendre 50 mètres de plus avant de lancer mon sprint. Mais à Roubaix, ça se joue parfois sur un coup de poker. »

Sebastian Langeveld (Cannondale-Drapac), 3ème. Il s’agit de son meilleur résultat sur une classique depuis sa victoire au Circuit Het Nieuwsblad en 2011. « C’était un sprint particulier. Je ne suis pas un pistard. Il y a quelques années, j’étais arrivé pour la 2ème place (NDLR : en 2014) et c’était déjà quelque chose de spécial. Greg Van Avermaet est très rapide, Zdenek Stybar est toujours très bon et n’a pas pris de relais pendant plusieurs kilomètres. Je suis à ma position avec cette 3ème place. J’ai déjà terminé 7ème (2013) et 8ème (2014) de Paris-Roubaix. Un podium est un excellent résultat pour moi. Ces deux dernières années, je n’ai pas pu être à 100 %. Cette année, je sentais que j’étais à un très bon niveau, mais les résultats n’étaient pas arrivés avant Roubaix. Je suis très heureux et très fier. »

Arnaud Démare (FDJ), 6ème. « Je suis content de cette 6ème place. Cela faisait deux ans que je ne pouvais pas m’exprimer. Il y a deux ans, j’ai crevé à 40 kilomètres de l’arrivée, l’an dernier je n’ai pas pu participer. Il fallait que je renoue avec cette course. Ça aurait pu être le scénario idéal. J’ai eu une période où j’étais moins bien, mais je n’ai rien lâché. C’est revenu. Une 6ème place, c’est de bon augure pour l’avenir. J’ai pris beaucoup d’expérience sur cette édition. Il faut rappeler que je n’ai que 25 ans. »

André Greipel (Lotto-Soudal), 7ème. « Je suis fier de ma septième place. A trente kilomètres de l’arrivée, j’ai subi une crevaison, mais j’ai pu revenir dans un grand groupe de poursuite. J’avais modifié ma préparation pour cette épreuve dans l’espoir de réaliser la meilleure prestation possible et cela a réussi aujourd’hui. J’espère pouvoir revenir ici avec les mêmes ambitions et nous verrons où je peux terminer. »

Tom Boonen (Quick-Step Floors), 13ème pour sa dernière course professionnelle. « Les dernières semaines ont ressemblé à des montagnes russes sur le plan émotionnel. Je ne m’imaginais pas vivre de tels moments au départ. Je remercie les supporters d’avoir été à mes côtés pendant 15 ans. Pour être honnête, je n’ai pas pensé à ma retraite de la journée. J’étais concentré sur la victoire. Ce n’est qu’à 5 kilomètres de l’arrivée où je me suis rendu compte qu’il s’agissait des derniers kilomètres de ma carrière. »

Daniel Oss (BMC Racing Team), 21ème, grand artisan de la victoire de Greg Van Avermaet. « C’est comme si j’avais gagné. La veille, nous avions planifié ce que nous pouvions faire. Pour moi, c’était d’anticiper la bataille avec les leaders. Je savais que Greg était à l’arrière. J’ai voulu maintenir l’écart au maximum. Quand j’ai entendu qu’il était à 10 secondes, je l’ai attendu avant de faire mon dernier effort. Le résultat n’aurait pas pu être meilleur. »

Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), 38ème, grand malchanceux de cette 115ème édition. « J’ai eu deux crevaisons à deux moments cruciaux, où j’étais à l’avant après avoir attaqué. Comme je l’ai déjà dit, pour gagner Paris-Roubaix, il ne faut pas seulement de bonnes jambes. Cela fait partie du cyclisme et je retenterai ma chance l’année prochaine. »