A 37 ans, Alejandro Valverde n’a rien perdu de sa vitesse sur les sprints. Très bon grimpeur, très bon puncheur, le Murcien s’était également fait remarquer dans l’emballage final. Mais ce mardi à VallsValverde a réglé un sprint massif composé de plus d’une centaine de coureurs. Devant Daryl Impey (Michelton Scott), Jay McCarthy (Bora Hansgrohe)Matej Mohoric ou Enrico Gasparotto (Bahrain Merida), le leader de la Movistar a une nouvelle fois fait parler ses jambes de feu en ce début de saison. Après ses succès sur le Tour d’Abu Dhabi, sur le Tour de la Communauté de Valence, Valverde remporte sa quatrième victoire d’étape en 2018. Impressionnant dans les derniers hectomètres, il a littéralement déposer les principaux favoris à la victoire d’étape.

Dans un fauteuil pour le général

Grâce à cette victoire et à la défaillance d’Alvaro Hodeg (Quick Step Floors) dans la dernière difficulté de la journée, le Murcien s’adjuge également le maillot de leader. Il se place encore un peu plus comme candidat à sa propre succession. « On savait que c’était une étape compliquée à cause du vent. On a essayé de toujours courir devant. L’équipe a fait un énorme travail aujourd’hui. Pour être honnête, la victoire d’étape n’était pas dans les plans de l’équipe, mais c’est un final que je connaissais bien. Demain, ca sera complètement autre chose. L’étape sera dure et très importante. Il faudra faire attention. »

Le coup de bordure de la Movistar

Le vent aura joué un rôle très important tout au long de la journée entre Mataro et Valls. Sur les 175 km de course, les premiers à se mettre en évidence étaient Igor Merino (Burgos-BH), Antonio Molina (Caja Rural-RGA Seguros) et Mikel Bizkarra (Euskadi-Murias). Les trois coureurs d’équipes locales ont été rejoints par Andrei Grivko (Astana), déjà à l’avant la veille. Mais le trio devenu quatuor n’aura pas résisté au retour des Quick Step Floors associés aux Movistar. Le coup de bordure tenté par la Movistar dans la foulée sur une partie fortement exposée au vent n’a pas eu l’effet escompté. Les coureurs n’ont pas lâché les roues des Espagnols et le peloton se dirigeait alors groupé vers le Col de Lilla, placé à 10 kilomètres de l’arrivée. 

Latour vise les grimpeurs

Les Français auront tout de même animé le final, après la jonction avec la tête de course à plus de 40 kilomètres de l’arrivée. D’abord par le biais de Cyril Barthe (Euskadi Murias) qui a tenté en solitaire, ne prenant jamais plus de 30 secondes d’avance. Puis par Pierre Latour (AG2R La Mondiale) au sommet du col afin de prendre de précieux points pour le classement de la montagne. Mais les Michelton Scott, les Bahrain Merida ou les Movistar n’ont pas laissé le jeune Français prendre de l’avance et l’étape filait tout droit vers un sprint massif. Personne n’attendait Valverde et pourtant, l’Espagnol de 37 ans avait le gaz nécessaire dans les 150 derniers mètres pour dépasser sur la gauche de la route, Mohoric, McCarthy ou Impey. -Léo Labica

Classement de la deuxième étape : 

1. Alejandro Valverde (ESP, Movistar)
2. Daryl Impey (AFS, Michelton Scott) m.t.
3. Jay McCarthy (AUS, Bora Hansgrohe) m.t.
4. Egan Bernal (COL, Team Sky) m.t.
5. Matej Mohoric (SLO, Bahrain Merida) m.t.
..
13. Warren Barguil (FRA, Fortuneo Samsic)

Classement général à l’issue de la deuxième étape : 

1. Alejandro Valverde (ESP, Movistar)
2. Jay McCarthy (AUS, Bora Hansgrohe) à 4sec.
3. Daryl Impey (AFS, Michelton Scott) à 6sec.
4. Nairo Quintana (COL, Movistar) à 11sec.
5. Matej Mohoric (SLO, Bahrain Merida) à 12sec.
..
15. Warren Barguil (FRA, Fortuneo Samsic) à 12sec.