7ème étape (samedi 7 juillet) : Tomblaine-La Planche des Belles Filles (199 km). La première grande difficulté du Tour 2012 interviendra le samedi 7 juillet avec l’arrivée inédite en haut de la Planche des Belles Filles, une ascension de 5,9 kilomètres à 8,5 % avec des passages à 13 %. Les cyclosportifs connaissent bien cette difficulté inconnue des pros pour l’escalader chaque année au moment des Trois Ballons. Unique station de ski du département de la Haute-Saône, la Planche des Belles Filles fera une entrée prometteuse parmi les sites d’arrivée du Tour de France. « C’est écrit : ce sera spectaculaire, nous annonce déjà le directeur du Tour Christian Prudhomme dans une interview à lire par ailleurs. Le Tour n’a pas encore ses racines dans cette ascension, puisqu’elle est nouvelle sur le parcours, mais la fleur va pousser très vite. »

8ème étape (dimanche 8 juillet) : Belfort-Porrentruy (154 km). Cette courte étape franco-helvétique de moyenne montagne sera parsemée d’embûches avec le franchissement successif de la côte de Maison-Rouge (7,9 km à 5 %), la côte de Saignelégier (7,8 km à 6,1 %), la côte de Saulcy (4,6 km à 8,6 %), la côte de la Caquerelle (4,3 km à 7,6 %) et le col de la Croix (3,7 km à 9,2 %). Ce sera une étape en montagnes russes qui ne laissera aucun répit aux concurrents, la dernière difficulté étant située à 15,5 kilomètres de la ligne d’arrivée de Porrentruy.

10ème étape (mercredi 11 juillet) : Mâcon-Bellegarde-sur-Valserine (194 km). L’entrée dans les Alpes s’effectuera par le département de l’Ain et trois premières difficultés : la côte de Corlier (6,4 km à 5,5 %) placée en milieu d’étape, mais surtout le col du Grand Colombier (17,4 km à 7,1 %), découvert par le Tour de l’Avenir à la fin des années 70, réputé pour jouer les juges de paix du Tour de l’Ain au mois d’août, mais encore jamais programmé sur le parcours du Tour de France. Cette grande première devrait en mettre plein la vue, tant par ses redoutables pourcentages que par les décors de carte postale qu’il propose. Entre le sommet du Grand Colombier et l’arrivée à Bellegarde-sur-Valserine 45 kilomètres plus loin, il faudra encore franchir le col de Richemond, dont le sommet interviendra à 20 kilomètres du but.

11ème étape (jeudi 12 juillet) : Albertville-La Toussuire-Les Sybelles (140 km). « En 2012, constate Christian Prudhomme, on assistera à une montée en puissance des massifs dits intermédiaires avec beaucoup de cols nouveaux, ce qui ne nous empêchera pas d’aller saluer comme il se doit les géants des Alpes et des Pyrénées. » En effet, la grande étape alpestre proposera un festin royal avec quatre grands cols à franchir en seulement 140 kilomètres : le col de la Madeleine (25,3 km à 6,2 %), le col de la Croix de Fer (22,4 km à 6,9 %), le col du Mollard (5,7 km à 6,8 %) pour en finir avec la longue ascension vers La Toussuire-Les Sybelles (18 km à 6,1 %). Il s’agira de la deuxième arrivée en altitude, la seule connue par les coureurs du Tour, qui y sont déjà passés en 2006 et l’ont escaladée cette année dans le cadre du Critérium du Dauphiné.

12ème étape (vendredi 13 juillet) : Saint-Jean-de-Maurienne-Annonay Davézieux (220 km). Après trois journées alpestres, le peloton du Tour de France quittera le massif alpin par deux beaux cols placés en début d’étape et qui n’influeront pas sur la course des favoris. Dans les 80 premiers kilomètres de ce qui constitue l’étape marathon du Tour 2012, il faudra franchir le col du Grand Cucheron (12,5 km à 6,5 %) et le col du Granier (9,7 km à 8,6 %).

14ème étape (dimanche 15 juillet) : Limoux-Foix (192 km). Dans leur volonté de dénicher de nouvelles difficultés sur lesquelles pourra un jour s’écrire la légende du Tour de France, les organisateurs ont découvert le Port de Lers (11,4 km à 7 %) et ressorti du carton le Mur de Péguère (9,4 km à 7,9 %), que le Tour aurait dû escalader une première fois en 1973, ce qui n’avait finalement pas été rendu possible. Ces deux difficultés ariégeoises annonceront l’entrée dans les Pyrénées et pourraient causer des dégâts au cours d’une étape qui sera lancée d’emblée par l’ascension du col du Portel (5,3 km à 6,3 %). Reste qu’entre le haut du Mur de Péguère et l’arrivée à Foix, il y aura 39 kilomètres à parcourir.

16ème étape (mercredi 18 juillet) : Pau-Bagnères-de-Luchon (197 km). A l’image de la grande étape alpestre qui offrira la quadrilogie Madeleine-Croix de Fer-Mollard-La Toussuire, cette seizième étape rendra leur prestige aux grands noms du paysage pyrénéen. C’est un autre enchaînement prestigieux que les coureurs devront réaliser avec la montée successive du col d’Aubisque (16,4 km à 7,1 %), que l’on descendra par le col du Soulor, l’escalade du col du Tourmalet par le versant de Barèges emprunté en guise de final en 2010 et le point culminant de cette édition 2012 (19 km à 7,4 %), la grimpée du col d’Aspin (12,4 km à 4,8 %) et l’ascension du col de Peyresourde (9,5 km à 6,7 %). Là, il restera 16 kilomètres de descente à accomplir jusqu’à l’arrivée dans les rues de Bagnères-de-Luchon, où Thomas Voeckler s’était imposé en 2010.

17ème étape (jeudi 19 juillet) : Bagnères-de-Luchon-Peyragudes (144 km). La troisième étape pyrénéenne n’offrira pas davantage de temps morts que la précédente. Marquée par les montées du col de Menté (9,3 km à 9,1 %) et du col des Ares (6 km à 5,3 %) dans sa première partie, la course se corsera dans les 45 derniers kilomètres avec l’ascension du Port de Balès (11,8 km à 7,7 %), où Andy Schleck avait vrillé sa chaîne l’année dernière, la longue descente vers Bagnères-de-Luchon puis l’ascension inédite vers la station de Peyragudes (15,4 km à 5,1 %), qui reprend en fait une partie de la montée du col de Peyresourde. Tout le monde ne découvrira pas cette montée finale, jamais inscrite encore au programme du Tour de France, mais qui servit de juge de paix à la Route du Sud en 2010.