Pierre, au premier regard, comment jugez-vous le parcours du Tour de France 2012 ?
Je trouve que c’est un parcours original et c’est bien de changer un peu. J’ai déjà noté plein de belles étapes. Il y aura beaucoup de suspense du début jusqu’à la fin et il faudra être présent du prologue à Liège au contre-la-montre de Chartres. Ça va être une bataille de tous les jours sur un parcours très accidenté comprenant de nombreuses étapes piégeuses. Ça promet beaucoup de rebondissements et d’offensives.

La course va partir à la découverte de nouveaux cols, les redoutez-vous ?
Il y a des nouveautés mais j’en connais déjà quelques-unes. Le Grand Colombier est nouveau sur le Tour, je l’ai déjà fait et c’est vraiment un col très dur. Il va y avoir de quoi faire sur ce parcours. Il y aura un beau spectacle l’année prochaine, il n’y a pas de raison pour qu’il en soit autrement. Nous allons maintenant étudier plus profondément ce parcours pour aller repérer tous ces cols inédits et ces étapes piégeuses. Il y en aura beaucoup sur le Tour l’année prochaine.

Cela vous plaît-il que l’on revisite totalement le parcours du Tour d’une année sur l’autre ?
C’est toujours intéressant d’aller à la découverte de nouveaux cols, avec des montées très raides, beaucoup de contre-la-montre aussi. Ce sera un élément très important à prendre en compte. L’augmentation de la distance chronométrée change énormément la donne. Les grimpeurs vont devoir se dévoiler très tôt en montagne car sur une aussi longue distance, ils vont forcément perdre du temps sur les rouleurs lors des chronos.

Près de 100 kilomètres de chrono, c’est un désavantage ?
Oui, je suis loin d’être le meilleur dans cette discipline. Avec mon entraîneur, on va essayer de bien travailler cela pour tâcher de perdre le moins de temps possible sur les rouleurs.

La première semaine risque également d’être semée d’embûches…
L’an passé, avec les étapes en Vendée et en Bretagne, c’était déjà très nerveux. Ça ressemble un peu à cela. Il faudra être très vigilant la première semaine car les dix premiers jours seront décisifs pour que la suite du Tour se passe bien.

Y a-t-il déjà une étape qui vous intéresse ?
Il y a beaucoup de belles étapes. Je n’ai pas les capacités de dire que je souhaite gagner celle-ci ou celle-là. Si je dois en gagner une, je prendrai n’importe laquelle. On va essayer de faire au mieux, au moins aussi bien que cette année. Nous verrons bien comment nous aborderons ce Tour. Nous venons juste de terminer la saison. On pourra très bien avoir deux coureurs protégés l’an prochain avec Thomas Voeckler. Cette année ça s’est très bien passé comme ça.

Avez-vous déjà en tête de gagner plus qu’une étape du Tour la saison prochaine ?
Cette année j’ai gagné l’étape de l’Alpe d’Huez mais j’ai aussi ramené le maillot blanc de meilleur jeune à Paris. On va déjà bien étudier ce nouveau parcours et dans quelques semaines nous pourrons commencer à préciser les objectifs.

Vous suscitez désormais beaucoup d’attente autour de vous, comment le gérez-vous ?
C’est bien d’être reconnu. Maintenant, il va falloir confirmer. Je vais bien étudier le parcours, voir ce qu’il est possible de faire par rapport à mes capacités. En fonction de cela on établira les objectifs. Vivement l’année prochaine et le Tour de France 2012.

Propos recueillis à Paris le 18 octobre 2011.