Épreuve la plus cotée du triptyque lombard (elle est catégorisée 1.HC par l’UCI là où les Coppas Agostoni et Bernocchi sont classées 1.1), les Trois Vallées Varésines tiennent une place toute particulière dans le cœur des coureurs italiens. Mais son statut attire les étrangers qui sèvrent les Transalpins de victoire sur cette classique depuis 2012 et le feront encore cette année. Au succès de David Veilleux, avait succédé l’an dernier la victoire de Kristijan Durasek (Lampre-Merida). Les Italiens s’étaient consolés comme ils le pouvaient en ne manquant pas de remarquer que le Croate évoluait dans une équipe de leurs pays. Cette année, ils pourront toujours se dire que c’est un italophone qui s’est imposé, que celui-ci a évolué par le passé dans une structure transalpine et que son nom possède une forte consonance italienne.

Michael Albasini (Orica-GreenEdge) avait tout pour briller sur le circuit de Varèse, théâtre des Mondiaux 2008. D’excellentes capacités à franchir les bosses et une pointe de vitesse qui lui ont déjà permis d’aligner les succès au Tour de Romandie cette saison. Il l’a montré en réglant au sprint Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF) et Filippo Pozzatto (Lampre-Merida). Le bon coup s’est dégagé dans l’avant-dernier tour sous l’impulsion de l’équipe Bardiani. Avec Francesco-Manuel Bongiorno et donc Sonny Colbrelli, l’équipe pouvait bien sacrifier Edoardo Zardini, qui a pourtant affiché sa bonne condition en remportant une étape au Tour de Grande-Bretagne. Enrico Gasparotto et Vincenzo Nibali (Astana), Kristijan Durasek et Filippo Pozzato (Lampre-Merida) ou encore Davide Rebellin (CCC Polsat Polkowice) parviennent à suivre dans un groupe comprenant une quinzaine d’unités.

Mais certains vont jouer de malchance à commencer par les Astana. Enrico Gasparotto, qui pouvait légitimement prétendre à faire parler sa pointe de vitesse dans les derniers mètres, chute dans un virage avec Francesco-Manuel Bongiorno. Son habituel leader qui s’est dévoué pour lui, Vincenzo Nibali, fait de même, mais la chute du vainqueur du Tour ne remet pas en cause sa participation au Mondial. Du coup, c’est un groupe de huit coureurs qui se présente dans le final. Colbrelli tente d’anticiper les débats à 500 mètres de la ligne, mais la puissance de Michael Albasini lui permet de s’imposer de justesse devant l’Italien. Filippo Pozzato complète le podium.

Classement :

1. Michael Albasini (AUS, Orica-GreenEdge)
2. Sonny Colbrelli (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
3. Filippo Pozzato (ITA, Lampre-Merida) m.t.
4. Davide Rebellin (ITA, CCC Polsat Polkowice) m.t.
5. Damiano Caruso (ITA, Cannondale) m.t.
6. Mauro Finetto (ITA, Neri Sottoli-Yellow Fluo)
7. Kristjian Durasek (CRO, Lampre-Merida) à 4 sec.
8. Edoardo Zardini (ITA, Bardiani-CSF) à 7 sec.
9. Enrico Gasparotto (ITA, Astana) à 22 sec.
10. Antonino Casimiro Parrinello (ITA, Androni Giocattoli) m.t.