Que peut-on dire de la Scott 1000 bosses 2013 ?

Chacun se souvient des petites aventures que nous avons connu lors de l’édition 2012. Pour la première fois en 25 éditions, nous avons été contraints d’annuler la cyclosportive le matin même à cause des conditions climatiques. C’était une grosse déception pour les organisateurs et les participants. La Scott 1000 Bosses se relèvera de cette mésaventure. La date 2013 est déjà planifiée au 28 avril. La seule incertitude encore sur le lieu de départ puisque nous sommes en pourparler avec d’éventuels sites d’accueil plus proches de Lyon. En espérant que les participants ne nous seront pas grés de l’annulation en 2012 et qu’ils reviendront nombreux.

La grosse nouveauté de ce salon R’Bike, c’est l’annonce de Bordeaux-Paris cyclo. Comment est né ce projet ?

La renaissance de Bordeaux-Paris, c’est la nouveauté d’Extra-Sport en 2013 et surtout 2014. C’est un projet sur lequel nous travaillons depuis déjà un an. J’imagine que tous les amateurs de cyclisme connaissent cette course qui est l’une des plus anciennes du monde, puisqu’elle est née en 1891 et professionnelle jusqu’en 1988. Le palmarès est très prestigieux, puisqu’Anquetil s’y est imposé. Cette course s’est arrêtée car elle ne répondait plus aux exigences du cyclisme moderne. En revanche, elle est organisée sous la forme d’une cyclotouriste mi-cyclosportive tous les deux ans par un club bordelais. Il se trouve que cette organisation est arrivée au terme de sa motivation et de ses possibilités. Depuis 2010, la course n’est plus organisée. Nous avions à cœur, à l’agence, de relancer cette épreuve qui fait partie du patrimoine cycliste mondial. Elle a un format inédit dans le calendrier des cyclosportives puisque c’est une course en ligne de 600 kilomètres non-stop de Bordeaux à Paris, elle s’adresse donc à une clientèle de cyclistes très entraînés.

Dans le détail, comment cela se passera-t-il ?

Je ne sais pas encore si nous allons mettre en place un système de brevet comme pour Paris-Brest-Paris, en tout cas des personnes qui se contentent de 50 kilomètres le dimanche ne peuvent pas s’engager sur une telle épreuve. Il y aura trois formules proposées : randonnée, en moins de 60 heures ; on va plutôt s’adresser là à des cycloportifs qui pensent effectuer la course en deux jours, et on va s’adresser bien sûr à une cible cyclosportive qui pourra viser soit moins de 36 heures, soit moins de 26 heures. Pour le coup, la formule parle à des gens qui ont des heures de selle derrière eux.

Tout le monde sera donc chronométré. Y aura-t-il une partie où le groupe restera en peloton, ou pensez-vous que ça attaquera tout de suite ?

La sortie de Bordeaux sera neutralisée pendant 15 ou 20 kilomètres, car le départ se fait du centre de la ville. Ensuite, libre aux groupes de se former en fonction de la vitesse de tous. Le système de sécurité sera composé d’une grosse centaine de motards qui sécuriseront les différents groupes, et, outre la sortie de Bordeaux, l’entrée de Paris sera également sécurisée. On souhaite que les 30 ou 40 derniers kilomètres soient vraiment encadrés comme une cyclosportive classique, ainsi que les traversées urbaines. Nous avons bien étudié le parcours existant et il avait été tracé suffisamment intelligemment pour éviter les milieux urbains où la circulation serait trop dense. Ce sont beaucoup de routes bucoliques. Le dénivelé positif est de 4 000-4 500 mètres, on aura donc des petites bosses qui feront mal. Par rapport à l’ancienne formule, on va essayer de faire monter l’épreuve en gamme, avec des moyens modernes : balise GPS pour chaque coureur afin d’être suivi en live sur internet, soin et confort au départ, à l’arrivée, et aux points intermédiaires qui seront placés tous les cent kilomètres. On aura également des développements logistiques, comme le cheminement vers Bordeaux en train ou en bus, logement, etc. L’épreuve est programmée en 2014 car nous sommes trop courts pour 2014. Nous avons décidé de ne pas la programmer en juin comme de coutume car ce mois nous paraît trop proche des grandes épreuves alpestres et nationales. Le mois de mai nous paraît plus propice. Date est donc prise en mai 2014.

Quel serait le chiffre idéal pour cette édition ?

L’ancienne formule accueillait plus de 1 500 personnes. Nous nous basons donc sur un grand millier de personnes. Peut-être qu’on fera plus. L’engagement coûtera entre 100 et 200 euros.

Tout le monde sera classé à l’arrivée ?

Oui, chaque formule sera une épreuve chronométrée. Il faudra présenter au départ une licence ou un certificat médical, c’est nécessaire pour une course aussi longue. Avec les risques liés aux heures de selle et à la nuit, on sait que trop les dégâts que cela peut faire, même sur des personnes entraînées. Nous allons travailler avec une société d’encadrement médical qui est rompue à ce genre d’épreuve. Nous étudierons le dispositif médical à mettre en place.

Avez-vous programmé l’ouverture du parcours à des voitures suiveuses ?

C’était le gros reproche fait à l’ancienne formule. Les voitures suiveuses seront interdites sur les formules -26 et -36 hors zone de ravitaillement car cela deviendrait vite l’enfer. Nos 100 motards serviront également à cela, et éventuellement à mettre des pénalités ou à disqualifier des coureurs qui ne suivraient pas les règles. Mais pour la formule -60 heures, ce sera autorisé, mais les enjeux ne sont pas les mêmes pour les participants.

On voit que le format des cyclosportives évolue. Pensez-vous qu’un Tour de France cyclosportif en six étapes pourrait être organisé ?

Oui, ce serai un concept qui pourrait attirer une clientèle, mais elle sera restreinte. Ce sont des projets extrêmement lourds à mettre en place. Il y a des contraintes administratives. Bordeaux-Paris, c’est sept dossiers préfectoraux différents à réaliser. C’est un travail administratif et logistique très complexe.