Thomas, le choix d’ASO pour l’Etape du Tour 2013 s’est porté sur l’étape Annecy-Annecy-Semnoz, pourquoi ?
Le choix de cette étape était relativement évident lorsque nous avons étudié les différentes hypothèses sur le tracé du Tour de France. Elle réunit de nombreux critères favorables à l’accueil des cyclosportifs : un beau parcours sportif, une ville et un massif inédits, de fortes capacités d’hébergement, une logistique simplifiée pour les participants.

On a parlé du 14 juillet, l’événement est finalement placé le dimanche 7 juillet, quelle en est la raison ?
Le 14 juillet était effectivement une première option mais le planning de festivités de la ville d’Annecy est chargé en juillet et les capacités d’hébergements étaient déjà bien entamées sur ce week-end. Nous savons que c’est le souci logistique principal des participants et il faut faire au mieux pour leur faciliter l’accès.

La bonne idée, c’est le départ-arrivée sur le même site, une première. Ce sera l’énorme bonus de cette 21ème édition ?
Oui, cela va être plus simple pour les cyclistes, pour leurs accompagnants. Ça évite des heures de voiture ou de navette. Ce dispositif va nous permettre d’accueillir tout le monde durant trois jours sur les rives du Lac d’Annecy.

A l’inverse, ceux qui jugent au rapport prix/kilomètres parcourus trouvent le kilométrage (125 km) cher, que leur dites-vous ?
Nous leur répondons que la valorisation de l’épreuve ne se fait pas sur ce critère de longueur mais plutôt sur les services que nous leur mettons à disposition. Des services qui leur permettront de réaliser ce défi dans les meilleures conditions possibles. Nous proposons aux cyclos de se lancer sur la route du Tour de France, dans des conditions identiques aux professionnels : une route fermée à la circulation, un encadrement médical hors norme, un village accueil très complet, des prestations directes de qualité…

L’Etape du Tour, ce sont forcément des cols mythiques, pour les coureurs étrangers comme français, or les ascensions proposées en 2013 sont peu connues mais à connaître…
Oui, l’Etape du Tour trouve son identité dans les étapes de montagne qui font la légende du Tour de France. Le Tourmalet et le Galibier au début du siècle dernier, le Ventoux et l’Alpe d’huez plus récemment, sont devenus des ascensions mythiques parce que les organisateurs ont fait le pari d’y installer le Tour de France. D’autres territoires, d’autres massifs, sont actuellement moins connus mais méritent également d’être mis en lumière… et certains deviendront mythiques, sans nul doute. L’Etape du Tour est une épreuve itinérante, notre ambition n’est pas d’installer une alternance limitée entre deux ou trois cols. L’objectif est de découvrir de nouvelles régions, de nouveaux territoires adaptés au cyclisme.

A titre personnel, que retenez-vous de ce parcours dont vous avez effectué la reconnaissance ?
Ce parcours 2013 au cœur du massif des Bauges est une très bonne surprise. Le Parc Naturel est un espace très agréable. Sportivement, le tracé mérite le détour, il est très nerveux, intense, avec environ 3600 mètres de dénivelé positif. Comme tous les ans, il faudra être affûté pour rallier l’arrivée dans de bonnes conditions. L’enchaînement de nombreuses côtes avant d’attaquer le Mont Revard et le Semnoz constitue un réel défi.

C’est le parcours le plus court de l’histoire, est-ce une demande des coureurs ?
En 2011, l’Acte 1 faisait seulement 110 kilomètres. Selon nos études auprès des participants, le parcours idéal, pour une large majorité, ferait 140 kilomètres et proposerait trois cols. Nous n’en sommes pas loin. Les passionnés veulent se lancer un défi… mais un challenge surmontable. Ils souhaitent prendre du plaisir.

Le retour à une Etape du Tour contre deux actes ces deux dernières années est-il un choix définitif ?
Certains autres parcours de ce Tour de France 2013 étaient très intéressants sportivement mais se révélaient compliqués en termes de capacités d’accueil (hébergement) ou sur la logistique des participants. D’autres présentaient un tracé trop long. Nous ne souhaitions pas faire un second choix par défaut donc il n’y aura qu’une Etape du Tour. Cela soulignera le caractère unique de l’épreuve.

On annonce aussi le retour de l’Etape de Légende…
Nos choix de parcours étaient limités sur le tracé du Tour de France de l’année en cours alors pourquoi ne pas imaginer une cyclosportive sur un parcours plus ancien. L’historique du Tour de France regorge de belles histoires et de parcours de légende. L’édition 2007 avait permis à 2500 personnes de découvrir le massif des Vosges et le Ballon d’Alsace. Nous étudions cette possibilité.

Une grosse critique de l’Etape du Tour était que la pasta-party, placée le samedi soir, était manquée par pas mal de cyclos, allez-vous revenir à la pasta-party d’arrivée ?
Effectivement, la pasta-party la veille de l’épreuve perdait en fréquentation. Nous avons entendu ces critiques et suggestions et c’est maintenant une collation à l’arrivée qui sera proposée.

ASO a mis l’accent sur le service aux pilotes au Roc d’azur, quelles sont les novations que vous allez apporter sur l’Etape du Tour en 2013 ?
Sur l’ensemble de nos épreuves, nous souhaitons apporter des services aux concurrents, un accompagnement lors de leur préparation (plan d’entraînement, conseils, services…) qui sera proposé sur notre nouvelle plateforme web ASO Challenges. Cet accompagnement prendra également forme durant le week-end de l’événement ou lors de rendez-vous de début de saison.

Quand et à quel prix seront lancées les inscriptions ?
Les inscriptions seront lancées le 28 novembre dans la matinée, aux tarifs de 75 et 95 euros. Nous invitons tout le monde à découvrir dès maintenant cette plateforme et valider les inscriptions en tant que membre. Cela fera gagner de précieuses minutes le jour de lancement des inscriptions. Une seule étape étant proposée, les places peuvent être attribuées très rapidement.

Propos recueillis le 29 octobre 2012.