Jean-Pierre, vous êtes coordinateur de la Forestière Cyclo, d’abord quel bilan faites-vous de l’édition 2013 organisée sous le soleil ?
Nous avons eu une super météo par rapport à l’année passée. Elle nous a permis de montrer l’étendue des richesses de nos pays du Bugey et du Jura. Nous avons ainsi pu exploiter pleinement nos parcours qui vont du Jura aux vignobles du Cerdon, en passant par les gorges de l’Ain. Toutefois nous sommes un peu déçus parce que nous espérions un nombre de participants au-delà des 500, or nous stabilisons à 500. Les retours que nous avons sont toujours très bons, mais nous allons mieux travailler sur notre communication, sur notre tarification, sur nos prestations, pour viser la barre des 1000 participants l’an prochain.

En juillet 2014, vous lancerez un nouveau concept de cyclosportive avec la Forest’Cime. D’où vous est venue cette idée ?
Notre cyclosportive est organisée fin septembre, à une période un peu délicate dans le Jura et en fin de saison pour les cyclosportifs. Afin de mieux valoriser nos pays du Jura et du Bugey, l’idée est venue d’organiser, dans un nouveau concept, des cyclos sur plusieurs journées. Un peu à l’image de ce qui se fait aujourd’hui avec la Haute Route, sans toutefois adopter des configurations chronométrées. Nous voulons proposer, sur plusieurs journées, des étapes typées ultra sur lesquelles on recherchera avant tout la difficulté du parcours à travers son kilométrage et son dénivelé.

C’est-à-dire ?
Nous sommes à 150 kilomètres par jour en moyenne pour 3000 mètres de dénivelé. La première journée sera raisonnable, entre Arbent et Hauteville-Lompnes : 122 kilomètres environ pour 2880 mètres de dénivelé. Puis nous attaquerons une deuxième journée difficile entre Hauteville et Lamoura, où l’on rejoindra le Parc du Haut-Jura avec 143 kilomètres et 3740 mètres de dénivelé. Pour terminer sur la dernière journée avec un profil plutôt descendant de Lamoura à Arbent, du Jura au pays de l’Ain, avec 150 kilomètres et 2468 mètres de dénivelé. Soit sur trois jours 415 kilomètres pour 9100 mètres de dénivelé.

On en reviendra aux sources du cyclosport avec une montée de col chronométrée sur chaque étape et la possibilité de rouler sans notion de chrono pour le reste…
Nous nous sommes beaucoup questionnés sur ce projet avant de retenir cette formule. Nous allons démarrer sur des parcours de liaison et, pour pigmenter les étapes pour les gens qui voudront mesurer leur performance, nous mettrons à disposition des montées chronométrées, au minima un col chronométré par jour. Cela permettra de créer un challenge Performeur. Ceci dit, compte tenu de la difficulté du parcours sur ces trois jours, chacun sera récompensé par un diplôme Finisher.

Qu’attendez-vous de cette 1ère édition de la Forest’Cime les 4, 5 et 6 juillet 2014 ?
Nous voulons faire simple pour cette 1ère édition, et s’il faut améliorer nous ferons mieux sur les éditions suivantes. L’objectif c’est déjà de démarrer, d’avoir les participants. Nous étudions toutes les possibilités de récompenses, de trophées… Nous partons sur la base de classements par catégories d’âges. L’idée est aussi d’avoir un maillot Performeur porté chaque jour par le leader du challenge.

Pendant ces trois jours, comment vivront les participants ensemble ?
Nous voulons revenir aux bases du cyclosport, avec tout ce qu’elles impliquent de passion, de convivialité, de performance aussi. L’idée est de pouvoir discuter autour des repas, au moment des ravitaillements… Nous ferons le maximum pour loger toutes les personnes dans la même structure, même si malheureusement ce ne sera pas forcément le cas dans tous les villages-étapes. C’est l’esprit que nous recherchons en tout cas.

Les inscriptions à la Forest’Cime sont ouvertes. Qui peut s’inscrire ?
La Forest’Cime s’adresse à tous ceux qui sont intéressés par la difficulté des parcours, la performance dans la difficulté, comme les participants de la Haute Route ou d’autres bien entendu. Nous limitons à 250 participants car nous sommes limités par la capacité d’hébergement des villages. Nous privilégierons ainsi la qualité de l’accueil, la convivialité de l’événement et les prestations. Nous souhaitons vraiment proposer des prestations qui accompagneront le participant, lequel ne doit avoir à penser qu’à pédaler, à profiter des paysages et à penser vélo sur ces trois journées.

Propos recueillis à Fréjus le 10 octobre 2013.