Reposant sur la complicité d’un groupe de bénévoles passionnés et partageant les mêmes valeurs du sport, la Béarn Cycl’Espoir vient de passer le cap des dix années d’existence. En 2014, le dimanche 22 juin, elle franchira une nouvelle étape de son développement en rejoignant le Trophée National UFOLEP des BRS, gage du sérieux et de la qualité de l’organisation.

Depuis 2003, la générosité de quelques milliers de participants sur des routes pyrénéennes chargées d’histoire a permis de reverser un total cumulé de plus de 46 000 euros à l’Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique (ou maladie de Charcot), somme correspondant aux bénéfices nets réalisés. Depuis trois ans, l’ARSLA dédie les sommes reversées à l’Institut de Neurosciences Cognitives et Intégratives d’Aquitaine.

L’édition 2014 de la Béarn Cycl’Espoir reprendra l’intégralité des parcours mis en place depuis 2012 au départ d’Oloron-Sainte-Marie, capitale du Haut-Béarn labellisée ville d’Art et d’Histoire. Les deux parcours chronométrés (14 et 96 kilomètres pour 3270 et 1960 mètres de dénivelé) rejoignent la vallée d’Ossau depuis les hauteurs de Lurbe-Saint-Christau (village de Bernard Labourdette, vainqueur chez lui à Gourette lors du Tour 1971, vengeant ainsi son coéquipier Luis Ocaña « foudroyé » l’avant-veille dans le col de Menté) par une belle route forestière qui surplombe les méandres du gave d’Oloron. Puis s’enchaînent les cols de Marie-Blanque (11,4 km à 5,1 % avec la traversée du plateau pastoral du Bénou), le col d’Ichère (5,3 km à 5,3 % avec quelques passages sévères à 12 %), qui s’ouvre sur la vallée de Barétous.

Les deux parcours se séparent à Arette au kilomètre 79 : le parcours de 96 kilomètres s’achève en légère pente descendante jusqu’à Oloron-Sainte-Marie, tandis que, pour le parcours de 140 kilomètres, se profile la très difficile ascension du col du Soudet (1540 mètres), parmi les plus durs de France, dont le sommet se situe à 22 kilomètres du but.

En effet, les difficultés se corsent très sérieusement à partir du lieu-dit « la Mouline » : 14,7 kilomètres d’ascension à 7,3 % et un dénivelé de 1090 mètres. Jusqu’au carrefour du col de Labays (1351 mètres), la montée est vraiment très éprouvante : nombreux lacets, 600 mètres à 15 % (danseuse de rigueur !), pentes très irrégulières de 8 à 13 % sur 5 kilomètres… Ensuite, la déclivité s’adoucit sensiblement et l’ascension s’achève dans un décor grandiose de haute montagne avec des vues superbes sur les pics d’Arlas et d’Anie et sur la station de la Pierre-Saint-Martin. Après une très rapide descente de 4 kilomètres jusqu’au col de Suscousse (route goudronnée à la demande de Jean Bobet lors du Tour 1987 pour l’étape Bayonne-Pau), l’ascension à la station nordique d’Issarbe – surnommé le « Joux-Plane pyrénéen » avec ses panoramas à couper le souffle – est la dernière difficulté du parcours (5 km à 4,5 % par une route forestière), suivie d’une descente très sinueuse et technique de 14 kilomètres (11 % sur 5 km) en direction de Lanne-en-Barétous et Aramits, patries respectives des Mousquetaires Porthos et Aramis. C’est de là que naquit le mythe…

Une randonnée de 58 kilomètres avec un dénivelé de 1120 mètres est également au programme avec le col d’Ichère. Depuis Lurbe-Saint-Christau, le parcours rejoint, par le petit col de la Croix de Hourat, celui de 96 kilomètres au village d’Escot, pied du versant ouest du col de Marie-Blanque. Une bouteille de vin de Jurançon (« vin de Roi, Roi des vins »), labellisé « Agriculture Biologique », sera offerte à chaque concurrent, et un repas festif avec des produits du terroir basco-béarnais réconfortera à l’arrivée tous les participants !

Combat pour la vie, moment très fort de fraternité et de solidarité par le sport avec des malades et leurs familles en immense détresse face à une maladie impitoyable, la Béarn Cycl’Espoir – également associée au souvenir du grand champion cycliste béarnais Raymond Mastrotto, tragiquement disparu en 1984 – est une leçon d’humanisme intemporelle qui vaut bien de s’unir pour aider la recherche et faire triompher l’espoir.