Toute la semaine, Vélo 101 vous fait vivre le Wow Cyclothon, une course en relais de 72 heures non-stop pour effectuer le tour de l’Islande à vélo sur la route principale de l’île. Plongez au cœur de notre périple de 1332 kilomètres pour la bonne cause !

Faire le tour de l’Islande à vélo, ça se prépare. Pour ce défi hors norme, 29 heures séparent notre arrivée à Keflavik, l’aéroport situé à une quarantaine de kilomètres de Reykjavik, la capitale du pays, du départ de la course donné tout à l’heure à 19 heures (21 heures en France). Un laps de temps très court compte tenu de tous les préparatifs nécessaires pour nous lancer à l’assaut de ces trois jours passés sur le vélo.

À peine arrivés à l’hôtel Reykjavik Lights qui nous héberge le jour précédent et postérieur à l’épreuve et c’est une course contre-la-montre qui commence. Pas le temps de flâner dans le centre-ville de la capitale, baigné par un soleil situé très haut dans le ciel et qui ne se couche pratiquement jamais (comptez 21 heures d’ensoleillement à cette période de l’année). Préservé des immeubles industriels qui entourent la ville, le cœur de la cité s’apparente davantage à un petit village de pêcheurs aux maisons colorées, chaleureuses et bucoliques, qu’à un centre urbain gris, froid et sans âme.

Même si Reykjavik n’est séparé de Paris que de trois heures, l’option retenue a été celle de louer les vélos sur place. Direction un revendeur Trek situé non loin de là, l’un des dix vélocistes du pays. L’équipe, constituée de quatre journalistes français, dont une femme, pourra donc compter sur deux Trek Madone équipés en Shimano 105 à l’arrière et Tiagra à l’avant, un Trek Crocket Five, vélo de cyclo-cross adapté pour la route avec un plateau de 46-36 et des freins à disques. Un VTT est également nécessaire pour traverser une partie montagneuse au nord de l’île. Ce sera donc un Trek Superfly Elite, tout carbone, qui se démarque par sa légèreté (un peu plus de 9 kilos !) et sa fourche Lauf aux 970 grammes sur la balance et un débattement correct de 63 mm. Est-ce un signe du destin, mais celui-ci a appartient à María Ögn Guðmundsdóttir, une championne locale ! Un équipement déjà plus que correct et pourtant dérisoire en comparaison de l’équipe favorite pour la compétition qui compte boucler les 1332 kilomètres en 38 heures et qui amène quatre vélos de route, deux vélos de contre-la-montre, un VTT et même un vélo de cyclo-cross.

Pendant trois jours, les heures de sommeil seront rares et donc précieuses, le but étant d’avoir toujours un membre de l’équipe sur le vélo, les trois autres pourront tenter de se reposer dans le camping-car qui sert de voitures-balais (récupéré quelques heures avant le départ). Une bonne nuit bien reposante était bien nécessaire hier soir et les rayons de soleil et le ciel bleu qui nous ont accompagnés tandis que nous plongions dans les bras de Morphée nous ont lâchement quittés pour des averses puissantes, de fortes bourrasques et une voûte céleste bien grise. Autrement dit, pas un temps à mettre un cycliste dehors !

Les nuages ne se dissiperont pas durant l’après-midi qui nous sert à constituer notre stock de nourritures pendant trois jours avant que le départ ne soit donné. Le temps de récupérer, les pâtes, barres et boissons énergétiques, fruits, céréales et autres aliments qui nous sauveront la mise pendant trois jours en nous redonnant un peu d’énergie, le moment est déjà venu d’enfiler cuissard, et gants longs et veste Gortex qui ne feront malheureusement pas de miracle bien longtemps. Surtout que la pluie refait son apparition peu avant le coup d’envoi du défi. « En été, le temps ici, c’est la loterie, ont prévenu les locaux. Mais généralement, quand il fait beau en Europe, il fait mauvais ici. De façon générale, à part la région de Reykjavik, c’est au nord qu’il fait le meilleur. » Ça tombe bien, c’est dans cette direction dans laquelle nous nous dirigeons.

Voilà qui nous aidera sans doute à avaler les kilomètres un peu plus vite…