Ludovic, en 2016 LVO lancera une formule de séjours-randonnées. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous placer sur ce nouveau créneau cyclotouriste ?
Nous avons étudié les diverses populations et pratiquants et nous en sommes arrivés au constat suivant. Avec des formules cyclosportives, nous ne touchons qu’une partie des pratiquants. Même si nous proposions des formules randonnées sur nos épreuves, nous ne touchions pas ce public de cyclotouristes au sens propre du terme. On s’est dit que nous pourrions créer un module qui soit entièrement dédié aux randonneurs et aux cyclotouristes avec un pack tout compris (hébergement, rando, inscription et restauration). Avec ce nouveau mode de séjours, nous pouvons étendre notre champ d’action.

Cette formule n’empiète donc pas sur le terrain du Challenge Cyclo’Tour Rotor.
Oui, ce sont deux publics complètement différents et qui ont des envies et des pratiques différentes. Le Challenge Cyclo’Tour Rotor est dédié aux compétiteurs à la recherche d’un classement ou d’une préparation à un objectif déterminé. Le public que nous attendons sur les formules séjours-randonnées recherche la découverte, la convivialité, le terroir. Tous ces éléments collent parfaitement à nos épreuves qui sont déjà largement basées là-dessus.

Finalement, cette offre de séjours-randonnées n’est-elle pas idéale pour mettre en avant ce terroir qui fait la force de vos épreuves ?
Complètement. Il n’y a pas assez d’une journée pour découvrir la beauté de nos régions. En Lozère comme en Corse ou sur toutes les épreuves, il y a une grande diversité d’espaces. Nous pouvons faire pas mal d’heureux avec le terroir qui était déjà mis en valeur sur les cyclosportives. Il est exceptionnel. Notre envie était de communiquer là-dessus et d’attirer de nouveaux pratiquants pour leur faire découvrir tout cela.

Comment ?
Nous avons misé sur la diversité des parcours et des régions traversées. Cette diversité fera la richesse de cette formule. Sur toutes nos épreuves, nous avons à chaque fois des parcours différents et très variés selon les journées. Non seulement on vient faire trois jours de vélo, mais ces journées ne se ressemblent pas. C’est comme si on découvrait tous les jours une nouvelle région. C’est quelque chose de très fort. Sur la Lozérienne par exemple, nous aurons une première journée sur la Margeride, une autre sur l’Aubrac et une troisième dans les Gorges du Tarn.

Les parcours seront-ils adaptés ?
Oui, il s’agira de nouveaux parcours, différents des cyclosportives. Ils sont tracés et adaptés pour les cyclotouristes. Sur une formule de trois jours, deux leur sont entièrement dédiés, car la cyclosportive n’ira pas sur ces parcours-là. Le dénivelé sera moindre. Nous avons fait en sorte de trouver les plus belles routes et les passages emblématiques en traversant de beaux villages. Nous sommes sur une centaine de kilomètres de vélo par jour. Cela reste accessible à tout le monde.

La création de cette formule est une initiative qui vous est propre ou répond-elle à des demandes qui auraient pu vous être adressées ?
Non, cette initiative vient de nous pour diverses raisons. D’une part parce que nous avons le potentiel d’accueillir plus de personnes sur ces épreuves. D’autre part, parce que nous voulions toucher un public différent avec ces séjours-randonnées sur deux ou trois jours. Il n’y aura pas de chrono. Ce sera de la rando pure.

Combien de participants attendez-vous au total pour cette année 2016 ?
Nous ne nous sommes pas donné d’objectifs en interne en matière de participants. Nous serons attentifs à l’évolution au cours de l’année et nous voulons voir le potentiel réel de cette formule. A un gros mois de la Cyclo’Corse (inscriptions en ligne à la cyclosportive sur Vélo 101), nous avons déjà pas mal d’inscriptions. Au total, une cinquantaine de personnes se sont déjà inscrites sur le séjour. Ça se présente bien. Notre partenaire en local est déjà content de cette nouveauté et du développement de la fréquentation via cette nouvelle formule.

A quelles prestations les participants doivent-ils s’attendre ?
C’est du tout compris. Les parcours seront balisés et nous offrirons aux participants un road book en plus du balisage. Nous regrouperons les participants le midi aux deux-tiers du parcours pour le repas. Le soir, l’hébergement et le repas sont également compris.

Quels choix proposerez-vous en matière d’hébergement ?
Nous avons une offre diverse. C’est un séjour à la carte en fonction des souhaits de chacun. Nous proposons une première formule en gîte ou chalet de type bungalow. Ensuite, nous offrons la possibilité de monter en gamme avec des hôtels de deux ou trois étoiles. Un service de suivi et d’assistance pendant la randonnée sera également garanti afin de s’assurer que le balisage est bon et dépanner les participants en cas de crevaisons. Les personnes qui iront rouler seront bien encadrées.

En dehors de la création de cette nouvelle formule, le challenge Cyclo’Tour Rotor connaîtra-t-il des changements ? 
Nous avons vraiment travaillé sur cette partie cyclotouriste et il n’y aura pas de grandes nouveautés sur la partie cyclosportive. Nous repartirons sur nos acquis et les qualités en ce qui concerne le Challenge Cyclo’Tour Rotor. Il sera constitué de six manches : la Cyclo’Corse (16 et 17 avril), la Lozérienne (7 et 8 mai), la Granite Mont Lozère (4 juin), les Copains-Cyfac (du 1 au 3 juillet), l’Arvan Villards (du 14 au 16 juillet) et la Scott-Cimes du Lac d’Annecy (1 et 2 octobre).

Des six épreuves de votre challenge, une seule ne se déroule pas par étapes. Pourquoi ?
Les gens se déplacent de moins en moins loin pour une seule journée de pratique. C’est d’autant plus vrai que nos épreuves de terroir ne se situent pas sur des grands axes routiers. Quand on leur propose plusieurs journées, c’est plus facile et les gens sont davantage incités à se déplacer. Cela nous permet de toucher des personnes plus éloignées géographiquement du lieu de l’épreuve, voire des étrangers. Là où sur une épreuve d’une journée nous touchons les cyclistes issus d’une zone géographique plus restreinte.

Propos recueillis le 8 mars 2016.