La Côte d’Azur est si charmante qu’elle n’a pas forcément besoin d’une météo chaude, sans un nuage à l’horizon pour révéler ses charmes. La journée de dimanche était plutôt conforme aux normales de la saison du côté de Vence avec même quelques averses très localisées, mais les quelques 400 participants (parmi lesquels figuraient bon nombre de triathlètes) aux deux parcours de 105 et 150 kilomètres ont pu découvrir les beautés de l’arrière-pays niçois, ce avant même que le départ ne soit donné depuis la vieille place. La ville fortifiée de Vence elle-même vaut le coup d’oeil avec ses maisons en pierres apparentes et ses remparts possédant un charme typiquement provençal.

La ville qui accueillait les festivités et qui donne son nom à l’épreuve est même si charmante que trois concurrents étaient visiblement pressés de la retrouver ! Le grand parcours débute par l’escalade du col de Vence après seulement un kilomètre de chauffe. Et Tony Mezure, Cédrick Dubois et Stefano Sala ont décidé de prendre la poudre d’escampette au moment d’aborder les premiers pourcentages difficiles du col. 4h10’55 » plus tard, près de 17 minutes avant le reste des concurrents, ces trois-là avaient déjà bouclé les 150 kilomètres exigeants de l’épreuve (2800 mètres de dénivelé). La victoire allant à Tony Mezure.

Ceux qui avaient pu participer à l’épreuve l’an dernier ont eu le plaisir d’évoluer sur les mêmes routes, les parcours étant restés inchangés. Plaisir, oui, car le cadre dans lequel elle se déroule est idéal pour la pratique du cyclisme. Dans une zone préservée, les cyclistes ne croiseront que peu de véhicules. Tout juste auront-ils des animaux comme spectateurs entrer mer et montagne. Le parcours traverse des villages perchés et charmants dont l’histoire transparaît au travers des vieilles pierres. Entre verdure et paysages quasi désertiques, la région reste préservée et offre tout un panel de décors très divers et plus sublimes les uns que les autres.

La Côte d’Azur est quant à elle toisée depuis les plateaux de l’arrière-pays. Au sommet du col de Vence et jusqu’à l’arrivée, les cyclos restent en altitude entre 500 et 1000 mètres. En ce dimanche de Pentecôte, l’arrière-pays est balayé par un vent qui souffle de face pendant la majeure partie du parcours. Ce tracé n’en est rendu que plus exigeant. Les cols de l’Ecre, de Castelleras et de Bleine ne sont pas très longs, une dizaine de kilomètres à peine. Mais le reste du parcours comprend quelques tape-culs qui demandent de rester toujours en prise.

Une fois n’est pas coutume, à l’arrivée, c’est un buffet froid qui attend les participants et ce n’est pas plus mal ! L’appétit après l’effort varie selon les habitudes de chacun. Tout le monde pouvait donc manger à sa faim, sans provoquer de gâchis. Les organisateurs avaient eux aussi vu juste. Il y avait assez de nourriture pour tout le monde, notamment quelques pizzas à l’anchois et des fruits à volonté, mais pas trop. La politique du zéro gâchis se traduit également dans le peu de flyers distribués. La problématique de l’écologie est un thème récurrent chez les organisateurs… qui n’hésitent pourtant pas à distribuer régulièrement des dizaines de flyers qui sont à peine lus. Ici, les paroles sont suivies des faits et les prospectus sont quasi inexistants. Rien que pour ces initiatives, l’organisation du CC Vence mérite toutes les félicitations !

Classement 150 km :

1. Tony Mezure (ES Cannes) en 4h10’55 »
2. Cédrick Dubois (MBC) en 4h10’56 »
3. Stefano Sala (ASD System Cars Asnaghi) en 4h10’56 »
4. Pascal Bousquet (SC Nice) en 4h27’05 »
5. Luc Javos (AVC Aix) en 4h27’05 »
6. Dorian Lopez (Team Roue d’Or Sanary) en 4h27’06 »
7. Nicolas Ougier (ASC Macot La Plagne) en 4h29’05 »
8. Benoît Lagorce (UC Châteauroux) en 4h29’05 »
9. Maxime Louf (FCD) en 4h29’22 »
10. Adrien Cheriaux (Team Sprinters Tropéziens) en 4h37’21 »

20 et 1ère Dame Jeanne Collonge (ONN) en 4h52’18 »

Classement 105 km :

1. Fabien Oules (RO Sanary) en 3h09’10 »
2. Romain Fiard (RO Sanary) en 3h10’26 »
3. Franck Gianfreda en 3h12’59 »

22 et 1ère Dame. Florence Le Gallic (CC Le Boulou) en 3h47’17 »