A l’arrêt après l’édition 2013, le Raid des Alpilles a retrouvé sa place au calendrier de début de saison, dimanche dernier au cœur des Alpilles et autour de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône). En voilà le résumé en huit points, huit lettres comme dans Alpilles.

A comme l’accueil coureurs et la remise des dossards à la salle des fêtes de Saint-Rémy, légèrement en dehors de la ville. Le départ et l’arrivée étaient donnés en centre-ville, 2 kilomètres plus loin, soit le petit déblocage et le minimum d’échauffement pour lancer la saison. Chaque coureur était équipé d’une puce électronique, et le tapis a bien fait son travail malgré plusieurs passages au même endroit. La salle des fêtes aura quant à elle servi de lieu pour le repas d’arrivée et la remise des prix.

L comme lancement de saison réussi. Si la dernière édition en 2013 s’était presque passée intégralement sous la pluie, cette fois la météo a été quasi parfaite. Sur la ligne de départ, par 4/5°, l’ambition se devinait aux choix vestimentaires. Si la plupart des locaux étaient en long, quelques courageux se sont élancés en court. Et les manchettes n’auront pas tardé à tomber. Seuls les derniers auront eu un peu de pluie, histoire d’arroser le début de saison.

P de parcours, qui était annoncé à 105 kilomètres mais qui en faisait 99 au final, la faute à des autorisations non obtenues de la part de la municipalité des Baux-de-Provence. Malgré tout, le compte y est presque, avec les 4 kilomètres pour aller et revenir à sa voiture. Dès le départ, les coureurs ont eu l’occasion de se réchauffer, les difficultés étant concentrées sur la première partie du parcours. Trois bosses dans les 25 kilomètres inauguraux. Pas de Val d’Enfer mais trois passages dans Aureil. L’organisation, conjointement avec le Vélo Club des Alpilles, est en nette progression, bravo à toute l’équipe pour cette efficacité à tous les niveaux.

I comme invités de marque. Parmi les 450 coureurs, Alain Prost est venu en voisin. Et Yoann Bagot, non retenu pour Paris-Nice, a partagé ses routes d’entraînement. L’exemple même de ce que doit être un pro sur une cyclo. Largement au-dessus de tout le monde, il est parti devant puis s’est laissé décrocher pour discuter avec les différents groupes. Avant de partager le repas d’arrivée, tout le monde ensemble. Beaucoup de clubs de la région étaient là pour marquer le début de saison : le VTT du Garlaban a remporté le challenge du club le plus représenté, et les clubs de Sanary, du Gard, des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse étaient les plus représentés. Normal, ils jouaient à domicile ou presque.

L comme les filets après les ravitos, bien placés, qui montrent à chacun et chacune le geste à adopter pour que les organisateurs n’aient pas à se justifier pour obtenir les autorisations en année n+1. La nature est notre terrain de jeu, respectons-là.

L encore comme les deux L que l’on trouve dans la paella géante qui attendait les coureurs à l’arrivée. Une excellente idée. Les quantités étaient parfaites. Café, vin, dessert avec tarte, tout le monde est reparti ravi. D’autant plus que la remise des prix était organisée à 14h45, un horaire ultra appréciable qui a permis à chacun de rentrer rapidement. Et un point que beaucoup d’organisateurs devraient reprendre à leur compte, même en cas de parcours multiples et variés, notament en remettant les prix une heure après l’arrivée des premiers, quel que soit le parcours, ce qui laisserait largement le temps à chaque podium d’arriver.

E comme l’état des routes. Rien de spécial à signaler dans les Alpilles, qui sont belles quand il fait clair, ultra belles sous le soleil. Confer les petits villages provençaux d’Aureil, Eyguières, Eygalières ou Fontvieille, jonchés de quelques dos d’ânes et autre matériel urbain, mais si typiques du paysage des Alpilles.

S comme sécurité, assurée par des signaleurs, une voiture ouvreuse et des motards. Mais aussi comme scénario. Celui-là était assez facile à imaginer. Les bosses du début ont égréné les groupes juste comme il fallait. Si une échappée de sept cadors avec Jean-Luc Chavanon, David Polveroni ou encore Stéphane Cheylan a pris les devants assez vite, un gros groupe de chasse a profité des moindres difficultés pour recoller à 15 kilomètres de l’arrivée. Une grosse chute a alors disloqué ce paquet très nombreux et très nerveux sur de petites routes. Résultat ? Des blessés, des pieds à terre, des cassures, et une arrivée au sprint au bout de laquelle le Junior Hugo Walkowiak (Vitrolles VC) l’a emporté en 2h33 devant Damien Vuillier et Jean-Luc Chavanon.
Chez les filles, pas de chute, mais un sprint remporté par Sophie Evrard devant Marion Bessone et Magda De Saint-Jean. Côté récompenses, les filles, qui étaient parties un peu en avant du peloton, ont reçu le bouquet qui va bien, les garçons ont eu coupes et quelques accessoires pour la saison à venir.

En conclusion de cette belle entame de saison, on soulignera que 100 bornes, c’est la distance idéale et convenable pour un début de saison. Pas trop long, accessible à tous, ceux qui ont bien borné comme ceux qui sont en reprise. Le Raid des Alpilles est reparti et c’est tant mieux.

Classement :

1. Hugo Walkowiak (Vitrolles VC) en 2h33’00 »
2. Damien Vuillier (Roue d’Or Noidans) en 2h33’01 »
3. Jean-Luc Chavanon (Chamrousse Team Cyclosport) en 2h33’02 »
4. David Polveroni (Canyon-Assos) en 2h33’02 »
5. Laurent Gonzales (Team Top Cycle) en 2h33’03 »
6. Pascal Manderon (Team Enedis) en 2h33’04 »
7. Damien Lepretre (Avignon Team Robert) en 2h33’11 »
8. Julien Nivert (Green Cycling-Patrouille Eco Cyclo) en 2h33’18 »
9. Jean-François Vincent (VTT du Garlaban) en 2h33’19 »
10. Christophe Richeda (Draguignan) en 2h33’19 »

24 et 1ère Dame. Sophie Evrard (Green Cycling-Patrouille Eco Cyclo) en 2h40’20 »