Damien BisettiDamien Bisetti | © Velosophe Beer

Damien, après un an d’expérience est-ce que tu dirais que cette création de team « Velosophe Heroïn Cycling Brigade » a répondu à tes attentes ?

Oui je suis satisfait de cette première saison et nos ambitions ont été atteintes. En terme médiatique, nous avons eu une belle visibilité.

Sur les évènements ou nous étions présents, bon nombre de participants nous ont félicité pour les beaux vélos et belles tenues que nous avions et ceci grâce à la confiance de partenaires tels que Heroïn Bikes, Rapha, DT SWISS et Sporquest qui ont répondu à toutes nos sollicitations au cours de la saison.

En quoi, est-ce une expérience positive ?

Toute expérience est positive ! En ce qui concerne l’équipe c’est de mettre en place et organiser une structure cyclo, de se rendre compte que le nom Vélosophe a une certaine crédibilité dans le milieu du cyclosport. Humainement, c’est aussi une expérience enrichissante – faire naître un esprit d’équipe, le voir grandir, voir des amitiés se developper! Les images de la Haute Route l’illustrent bien ! Ceci montre parfaitement mes éxigences.

Pour moi et surtout à cause de mon niveau, c’est plus important de rouler et de se mélanger avec les cyclos dans le but de faire des connaissances et d’échanger avec notre communauté Vélosophe. Cela permet aussi de montrer notre matériel et en discuter.  Les podiums ce sont Geoffrey Lucat et Maxime Galetti qui les chassent, le reste de l’équipe est motivé par une passion pour le vélo et le plaisir de la partager.

HR VentouxHR Ventoux | © Velosophe Beer

En quoi, y a-t-il du négatif ?

Même en étant tous dans la même région, avec les calendriers chargés que chacun de nous a, il est difficile de réunir, souvent, l’équipe au complet, mais nous y travaillons. Il y a aussi les tensions qu’il faut apprendre à gérer et surtout régler. J’insiste auprès des coureurs à communiquer entre eux, dire les choses qui vont bien et celles qui le vont moins. L’important c’est la communication, sans elle il est impossible d’aller de l’avant lorsque l’on évolue en équipe.

Quels enseignements en tires-tu ?

Que rien n’est facile et ne se fait du jour au lendemain. Heureusement d’ailleurs car sinon tout le monde le ferait.

Un de tes leaders G Lucat a semblé plus en retrait cette année, pourquoi ?

Je pense que tu n’as pas vu tous ses résultats?! 1er Classique Genevoise, 1er Cyclophile Vins du Valais, 1er Scott Cimes, 1er Forestière, 2ème Classique Perpignan Collioure, 9ème Championnat du Monde, personnellement je signe tous de suite pour une saison pareille ! Quant à Maxime Galetti, il réalise également une superbe saison avec 13 podiums à son actif, 2ème Haute Route Dolomites, 3ième Engadin Radmarathon, 3ème Marmotte Gran Fondo Valais, 2ième Salèves, Bornes-Glières et 2ième Cyclosportive des Vins de Valais. Ce qui est beau, c’est aussi que les deux s’entraident mutuellement dans les courses, ils ont un esprit sportif exemplaire et arrivent à mettre leur propre égo en retrait.

Tu avais un attelage hétéroclite entre Français et Suisses, la cohabitation a-t-elle fonctionné, côté humain, côté présence sur les évènements, etc. ?

Je ne vois pas de différence, la cohabitation a fonctionné, avec comme toutes équipes, des hauts et des bas. Ce que j’aime particulièrement c’est le mélange d’individus que nous avons dans l’équipe.

Cette richesse fait notre force et nous donne une motivation inépuisable : le plaisir ! …de rouler, d’être ensemble, de partager, de rigoler… cela nous semble plus fondamental que les chiffres, la PMA, la VO2max et tutti quanti ! Même si nous ne négligeons absolument pas ce côté technique de notre pratique, notamment grâce à nos partages de connaissances et d’expériences au sein du Team.

En effet, Céline Egger est physiothérapeute, Marc Rollini est Médecin, Johann Ferré préparateur physique et aussi fondateur de SportQuest Geneva, Geoffrey Lucat a son entreprise de soudeur en tuyauterie, Maxime Galetti est opérateur de production dans le domaine de la chimie et moi, et bien je fais des plats du jour, des vélos et de la bière ! Chacun de nous apporte sa pierre à l’édifice et c’est très enrichissant. En ce qui concerne la présence sur les évènements, pour une 1ère saison je suis satisfait, mais on peut, toujours, faire mieux.

Avec Héroïn Bikes, qu’on ne voit pas émerger dans les pelotons, est-ce une relation à long terme ? et comment ont-ils suivi ce partenariat terrain ?

Heroïn Bikes est une marque très haut de gamme, nous avons la chance de rouler sur ces belles montures et c’est un partenariat qui continue en 2019. Il est évident que pas tous le monde peut s’offrir ce vélo d’où le fait qu’il soit assez rare dans le peloton. Mais on en voit quand même. Le suivi avec la marque a été très efficace et ce qui est passionnant, c’est de participer à l’évolution de celle-ci au travers de nos remarques et échanges avec l’équipe du développement.

Quels ont été tes meilleurs moments comme team manager/coureur ?

De voir le sourire sur le visage des coureurs suite à un beau tour à vélo ou résultat. De voir l’intérêt des cyclos à l’encontre du Team, d’entendre ou lire des remerciements de participants qui ont été contents de rouler à nos côtés car le vélo c’est le partage, des bons et aussi des difficiles moments.

HR NorwayHR Norway | © Velosophe Beer

Tu avais une féminine cette année, Céline, as-tu vocation à avoir plus de filles ou tient-elle tout le pouvoir (on blague !) ?

Je suis très content d’avoir Céline dans l’équipe, c’est vraiment une Maman-Cyclo avec un mental d’enfer qui ne lâche rien. Dans le futur, j’aimerai bien avoir une seconde femme, cela fait un moment, selon moi, qu’elles ont leur place dans le peloton.

Comment évoluera le team en 2019 ? nombre de coureurs, épreuves ?

En 2019 nous serons 6 coureurs, 2 de moins qu’en 2018 car les frères Ruffaut vont voler de leurs propres ailes.

Comme en 2018, c’est important que le Team soit présent sur les épreuves où nous sommes partenaire avec notre bière du cycliste, la « Vélosophe Cyclist Beer ». Des Cyclosportives tels que La Schleck GF Luxembourg, la Haute Route,  Le Tour des Stations en Valais, Le Tour du Mont Blanc,  La Classique Genevoise. Mais nous serons bien-sûr aussi à l’incontournable Etape du Tour.

Avec quels partenaires, si c’est déjà établi ?

Nos partenaires sont contents de la visibilité et crédibilité que nous leur avons apportées. Ceux qui nous ont suivi en 2018 repartent pour 2019,  Heroïn Bikes, Rapha, DT Swiss, Sportquest et bien sur Vélosophe Cyclist Beer. Nous sommes également en discussion avec d’autres partenaires, food, lunettes et roulements. Les marques commencent à comprendre que leur clientèle évolue dans le milieu cyclosprotif, d’où l’intérêt qu’elles portent à nos genres de structures.

Globalement, comment as-tu trouvé cette saison de cyclosport ?

Je remarque que le niveau monte, les participants ont du beau matériel et font le métier. Par contre il y a une offre énorme d’évènements et c’est de plus en plus dur d’être présent et efficace, tout au long de l’année.

Quels moments, quelles organisations t’ont spécialement marqué ? et pourquoi ?

Je suis impressionné par l’Etape du Tour, c’est énorme, le village, les participants, le parcours (routes quasi fermées) c’est du beau travail. Il y a aussi les diverses Haute Route, qui sont très bien organisées, rien n’est laissé au hasard et le format 3 jours, en restant au même endroit, est parfait.

Le Tour du Mont-Blanc, ou cette année sauf erreur pas loin de 600 participants ont répondu présent. L’ultra distance commence à séduire de plus en plus de personnes, je pense que c’est aussi dû au fait qu’il y a une authentique convivialité au sein de ce genre d’épreuves au même titre que la Race Across France qui commence à prendre de l’ampleur.  Mais la cyclo qui me reste bien en tête, c’est la Schleck Gran Fondo car le parcours qui emprunte les routes campagnardes du Luxembourg est magnifique et l’ambiance d’avant et d’après course est très amicale.

Y-a-t-il quelqu’un à qui tu souhaites passer le relais pour cette chronique des témoins du cyclosport ? 

Je pense que Marc Rollini serait le candidat idéal avec le recul qu’il peut avoir par rapport à son métier de psychiatre et psychothérapeute. C’est un passionné comme moi, il fait du vélo depuis toujours et a déjà participé à toutes les grandes épreuves cyclosportives. Il est d’ailleurs Champion du Monde 2009 Route et MTB aux Jeux Mondiaux des professionnels de la santé (JMMS) – Alicante