La Jalabert en est à sa 18ème édition et elle se classe parmi les cyclos à la fois bien organisées, à dimension humaine, en un mot où il fait bon rouler que ce soit en mode cyclo 132 km, « la Laurent », 88 km « la Nicolas » 72 km « la pitchoune » ou en mode rando électrique ou musculaire. Et oui, il y fait bon, aussi, car en cette période de forte chaleur, pas mal de routes sont ombragées et c’est bien connu, rouler à l’ombre, c’est la certitude d’aller plus loin et déja au bout de soi-même, ce qui est bon pour l’estime de soi.Le départ de la courseLe départ de la course | © UV Mazamet
Au retrait de la plaque, les premiers inscrits, jusqu’au 1er juillet disons, ont reçu un maillot souvenir, pour les autres, juste une sorte de sac en tissu avec le droit d’acheter le maillot ou autres goodies disponibles sur place.
Dimanche 18 pour la 18ème édition, normal, départ 8h00 pour une partie de manivelle sur les hauteurs de la montagne Noire, avec en hors d’oeuvre de Pic de Nore et en plat principal toujours cette montagne Noire en long, en large (et en travers pour certains cyclistes). Le Pic de Nore a été mis en valeur lors du Tour de France 2018 où Lilian Calmejane avait vu rouge contre les Astana ou les Trek-Segafredo. On est loin des très grands cols mais avec ces montagnes moyennes de massifs dits intermédiaires, on est presque sûrs que les échappées vont au bout chez les pros, alors pour les cyclosportifs, autant dire qu’il y a largement de quoi faire, de quoi se faire mal et de quoi faire la différence.
En dessert: les contreforts de la montagne Noire pour rejoindre Mazamet. Bref, pas un kilomètre de plat, un (pour ce qui est du 132 km) parcours très usant, gageons que les autres options proposées étaient du même tonneau. Qui plus est, le menu était servi avec une pincée généreuse de vent pour « se souvenir de cette édition 2019 » comme dirait Jaja lors de sa petite intervention 10 minutes avant le départ. D’ailleurs, à noter que quand Laurent Jalabert prend le micro, silence total dans les rangs, tout les monde l’écoute religieusement, tel le messie du vélo.Laurent Jalabert en pleine interview avant le départ de sa course éponymeLaurent Jalabert en pleine interview avant le départ de sa course éponyme | © UV Mazamet
Quelques filles au départ, trop peu, comme on le déplore souvent, mais c’est une question de temps. Départ fictif de 2-3 km pour sortir de Mazamet et hop, le pic de Nore où la course se fait. Une longue ascension, qui gagne à être connue, de 12Km à 6% de moyenne, résultat?. au sommet seuls 6 coureurs sont restés groupés, puis en bas, ils ne seront plus que 4…
Sur le grand parcours, avec 2520 mètres de dénivellation, Nicolas Amblard était vraiment au dessus du lot! que ce soit dans les descentes, sur le plat ou dans les bosses. Il l’emporte en 4h06’38 » soit près de 4′ devant Clément Cambier et Léo Pendery. Très belle place d’Alexandre Lloveras en catégorie handi, avec une 70ème place à 25.2 de moyenne.
En féminines, Karen Freund l’emporte juste 1′ devant Sarah Dutouron et Delphine Basset. 234 classés.Les splendides trophées décernés aux vainqueursLes splendides trophées décernés aux vainqueurs | ©
Sur le parcours Nicolas Jalbert, Damien Portet gagne en 2h42’21 ». En féminines, c’est une des cheville-ouvrières des Mondiaux masters d’Albi: Claudia Carceroni qui l’emporte en 3h21’08 ». 378 classés.
Au total, ce sont environ 800 coureurs qui se sont mesurés aux chronomètres des 3 parcours proposés. Les ravitaittements étaient judicieusement placés aux sommets des difficultés avec du coca, de l’eau, du saucisson local pour les protéïnes, et des fruits secs, entre autres; bref que se refaire une santé et envisager la suite avec envie. Côté sécurité, des bénévoles étaient là, à chaque carrefour ou rond-points et des motos sécuritéencadraient les principaux paquets de coureurs.L'immense peloton d'amateurs rassemblé par la cyclosportiveL’immense peloton d’amateurs rassemblé par la cyclosportive | © La Dépêche du Midi
Côté repas d’arrivée, au menu carottes rapées ou macédoine, couscous puis une tarte aux pommes, un repas simple, très bon et apprécié par l’ensemble du peloton.
En conclusion, c’est à noter et qui a fait l’unanimité: contrôle anti-dopage pour les trois premiers du grand parcours de la cyclo. Une suggestion, d’une part, à généraliser et d’autre part, ne pas taper uniquement dans le haut du classement général. Sur les 25 cyclos faites cette année par notre coureur-rédacteur, c’est la première fois qu’on voit ça. A quand la généralisation sur l’ensemble des épreuves? et qu’on ne nous dise pas que ça coute très cher, au vu du prix de l’engagement tout à fait raisonnable sur la Jalabert.
Ce dimanche 18 était donc la journée parfaite pour se faire plaisir sur et à côté du vélo. 18, au moins, sur 20 pour la note artistique, pour la note technique, on reviendra dans le 81 pour la 19ème édition.
Cette cyclo, je la classe dans la même catégorie que la Lozerienne, organisée par Ludovic, que ce soit pour la convivialité, le paysage ou encore le repas d’après course.Bref une cyclo à taille humaine.
Pour aller plus loin : les résultats des différentes courses :